En amont du Congrès national de Vitry-sur-Seine
Le mot du Président de l’ANERC : Dominique ADENOT.
Sommes-nous condamnés à une République où le peuple n’a plus de prise, plus de pouvoirs et où les élus s’effaceraient au nom du dogme de la finance et de la marchandisation des services.
Une autre voie est possible : c’est à cette ambition, à ce défi auxquels nous allons collectivement nous attaquer à ce congrès.
Malgré les pertes des dernières élections municipales et dont les enseignements sont nécessaires pour réviser le corpus de nos propositions et leur lisibilité, nos pratiques, nos rapports aux citoyens , nous demeurons la troisième force en nombre d’élus.
C’est un atout irremplaçable dans nombre de territoires pour construire les rassemblements utiles pour faire bouger les lignes et battre en brèche le renoncement.
Nous ne sommes pas seuls à penser qu’on peut faire autrement ! Des milliers de gens, des acteurs sociaux, associatifs et même des élus à gauche, progressistes, socialistes sont confortés à la même question :
Le congrès de Vitry sera un congrès largement ouvert au débat et en participation !
Nous nous poserons la question importante des actions et batailles d’idées les plus utiles à mener pour que notre pays, nos concitoyens, leurs libertés et les services publics ne soient pas aspirés par un tourbillon annoncé de régression sociale et démocratique.
Nous serons intéressés pour que ce congrès par les réflexions et les expériences de tous ceux qui cherchent, dans les pratiques de gestion locale ou au sein des réseaux à vocation diverse . Car finalement, l’enjeu n’est–il pas dans le rassemblement et la construction commune de nouvelles réponses à la fois locales et nationales ?
Donnons-nous rendez-vous à Vitry-sur-Seine !
Du secrétariat national de l’ANERC.
Elus communistes et républicains, adhérents ou proches de l’Anerc, partenaires progressistes opposés à l’austérité, nous avons au cœur de nos préoccupations l’action publique en faveur de l’emploi, du logement, de la santé, des transports, la culture, le droit à la ville et à la ruralité, les services publics de proximité, les droits sociaux, les pratiques démocratiques et écologiques…
Nous constatons que ces choix humains et solidaires, les conditions de leur mise en œuvre sont aujourd’hui remis en cause à tous les échelons de la République.
Les politiques d’austérité qui se sont enchaînés aboutissent à une explosion des difficultés pour le plus grand nombre et à une crise politique inédite, une profonde défiance des citoyens. Elles poussent à un sentiment d’abandon.
Nous voyons la progression inquiétante des réactions de repli et d’intolérance.
La politique aggravée depuis quelques mois par le gouvernement Hollande/Valls tranche chaque jour en faveur de la compétitivité et de la finance, tournant définitivement le dos aux engagements de 2012. Elle nourrit cette défiance et élargit encore le fossé entre le peuple et les institutions.
Ce sont la réforme territoriale, la réduction intenable des moyens financiers pour les collectivités, la volonté d’opposer les victimes, de démonter la protection sociale, la fonction publique. Nous ne considérons pas cette dégradation, cet enlisement de notre pays, cette soumission à l’Europe dominée par Mme Merckel, comme inéducable.
Nous ne renonçons pas !
Nous sommes lucides, cela nécessite un engagement fort, une détermination pour à la fois trouver des réponses neuves, animer un foisonnement démocratique sans précédent, mener actions et batailles d’idées pour résister et construire. Nous avons confiance dans la capacité de notre peuple à relever le défis.
Nous souhaitons à ce congrès, mettre toutes les questions sur la table, en tirant les enseignements des deux ans écoulés !
Tous ensemble, créons à ce congrès les conditions d’une large réflexion partagée, nous mettant en position d’affronter les défis humains de l’avenir !