SARKOZY "le petit"
« La guerre doit être totale » :
Qu’il paraît secondaire, dérisoire, de commenter les propos de l’ancien président, qui s’imagine toujours être chef de l’Etat – et chef de guerre.
Dès le lendemain des attaques , il n’a pas tardé à instrumentaliser les drames, réclamant « une nouvelle politique d’immigration, même si cela n’avait naturellement aucun rapport avec les attaques » .
Pourquoi donc faire le lien ? Puis de réclamer un « accord » avec M. Hollande conditionné à des modifications drastiques de notre politique de sécurité, notamment « l’assignation à résidence proposant même le port du bracelet électronique « des 11500 dijhadistes en France , en s’appuyant sur les fichés S des anciens renseignements généraux.
Or, ces fiches S concernent certes des suspects de terrorisme , mais beaucoup plus encore de zadistes, des altermondialistes, et même des syndicalistes.
Bref , tous ceux qui en France non rien à voir avec le terrorisme, mais surtout qui s’opposent simplement, de manière parfois décidée, aux politiques de la casse sociale en cours.
Finalement assez fidèle de sa conception de l’Etat –guerrier et sécuritaire…, M. Sarkozy n’a rien dit de l’état de la France, de la République .
Sans doute car il est lui même--comme nombre de diviseurs-une partie du problème :
Comment oublier qu’il déclencha la guerre en Libye, déstabilisent un pays qui est aujourd’hui un repaire de Daesh.
Ce dernier, connaîtra bientôt les conséquences de cette « guerre liquidatrice » car l’étau se resserre sur l’une de ses affaires cours ;
Il y a trois ans, le site Médiapart publiait un document officiel libyen faisant état du déblocage de 50 millions d’euros par le régime de Kadhafi pour financer la campagne présidentielle de 2007.
Datée de décembre 2006, cette note est signée de l’ancien chef des services extérieurs libyens, Moussa Koussa .
« Un faux grossier ! » hurlait alors N. Sarkozy, qui déposait une plainte contre Médiapart.
Malheureusement pour l’ancien président français, le document vient d’être authentifié par les juges saisis au moment de la plainte. (Médiapart du 12 novembre)