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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Les Anciens Combattants engagés contre l'extrême droite.

11 Février 2016, 19:35pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Jean Moulin assassiné par les nazis: Eusebio Ferrari tué à bout portant par un gendarme pétainiste Jean Moulin assassiné par les nazis: Eusebio Ferrari tué à bout portant par un gendarme pétainiste
Jean Moulin assassiné par les nazis: Eusebio Ferrari tué à bout portant par un gendarme pétainiste

Jean Moulin assassiné par les nazis: Eusebio Ferrari tué à bout portant par un gendarme pétainiste

Déchéance de nationalité, déchaînement anti-étrangers, l’actualité réveille de sombres  souvenirs chez ceux qui ont connu la montée des idées fascistes dans le France des années 1940.

75 ans après, l’Association des Anciens Combattants et Amis de   la Résistance (ANACR) poursuit cet engagement antifasciste.                    

 

« L’inquiétude nous gagne à nouveau. On se demande si l’histoire ne va pas bégayer ». Pierre Charret, Ancien Résistant et militant communiste, s’interrogeait à voix haute , ce 6 février devant l’assemblée annuelle des amis du Musée de la Résistance à Denain.

 

« Dans de nombreux pays d’Europe frappés par la crise , en France même, l’idéologie et les violences nazies refleurissent et un nouveau fascisme dijhadistes  déploie sa sauvagerie sur notre sol » observe l’ancien FTP.

 

Préoccupé par la montée de l’extrême droite, qui « a trouvé dans les réfugiés de nouveaux boucs émissaires et profite du désarroi » Pierre Charret s’inquiète aussi de la réponse apportée par le gouvernement.

 

« Les avancées sociales de 1936, les 40 heures , les congés payés, l’augmentation  des salaires ont apporté l’espoir  et fait de notre pays une terre d’accueil pour les antifascistes fuyant les dictatures » rappelle l’ancien instituteur.

Alors que l’Assemblée nationale examinait cette semaine le projet de loi du gouvernement sur l’état d’urgence  et la déchéance de nationalité, Pierre Cherret se souvient que « les mesures sécuritaires sans limites ont toujours favorisé les pouvoirs autoritaires ».

 

Lui aussi a porté les armes. Mais pour un idéal tout autre que l’avènement d’un état policier. Un idéal qui plaçait « l’intérêt général au-dessus des intérêts s particuliers ». C’est pour rappeler ce message qu’il intervient régulièrement devant les jeunes, avec le comité de Lille et environs de l’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance.(ANACR)

 

« L’intérêt général »

 

Les résistants ne sont plus que trois au sein du comité. Pierre Charret, Guy Beziade et Michel Defrance, ancien de « Liberté ». Mais ils sont entourés de proches et d’amis , soucieux de poursuivre « la lutte contre le fascisme » résume Colette Besquet, qui préside le comité lillois de l’association. « Devant la montée de l’extrême droite, on ne peut pas rester l’arme au pied », estime-t-elle. Elle n’est pas seule.

 

En trois ans, malgré les décès d’anciens combattants, l’association a doublé ses effectifs : « une cinquantaine , répartis dans des groupes de travail, très actifs » avance Colette Becquet. Notre association n’est plus un « ramassis de vieux rabougris » qui ont perdu la mémoire , au contraire. Parmi les nouveaux venus : des personnes intéressés par l’histoire des syndicalistes, d’anciens enseignants.

 

L’association intervient régulièrement dans les établissements scolaires. Elle planche aussi sur la réalisation d’une exposition sur la résistance en Nord-Pas-de-Calais « On rencontre des gens qui n’entretiennent pas forcément un discours politique. On rappelle l’histoire et on raconte comment la jeunesse s‘est engagée. C’est un travail de conscientisation », résume  encore Colette Becquet.

 

C’est ce que l’association rappellera lors de son assemblée générale . Le 20 février à Loos, près de Lille.  Outre les aspects statutaires, l’AG ouverte à tous les sympathisants, sera aussi l’occasion d’échanges sur la progression des extrêmes droites, du combat antifasciste et de la transformation de la mémoire.

 

Comme Aragon, l’ANARC garde « l’espoir » d’une France « où les  blés et les seigles mûrissent au soleil de la diversité »

        

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