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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

4 ans après, parlons d'un gouvernement dit de "gauche"

9 Juin 2016, 18:08pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

BILAN DE QUATRE ANNÉES DE MAUVAIS COUPS CONTRE LES SALAIRES!

BILAN DE QUATRE ANNÉES DE MAUVAIS COUPS CONTRE LES SALAIRES!

Cyprien BOGANDA et Pierre- Henri LAB   -  H-D du2 juin 2016

   

 

Le projet de loi El Khomri n’est pas la première régression sociale que tente d’imposer le gouvernement, les principales mesures prises sous la présidence de François Hollande dessinent une entreprise méthodique de remise ne cause des droits individuels et collectifs des travailleurs. 

 

9 septembre 2012 :

Interviewé sur TF1, François Hollande, qui avait « juré que l’Etat ne laissera pas faire », le 14 juillet précédent, lâche en direct 3000 salariés de PSA Aulnay.

Il invite désormais « les partenaires sociaux à négocier pour qu’il y ait moins d’emplois supprimés et plus de reconversions »

Bye-bye les promesses de l’entre-deux tours de la présidentielle.

Celles d’avant le premier tour connaissent le même sort.

Le 24 février 2012, juché sur une camionnette CFDT, le candidat Hollande promettait de s’opposer à la fermeture des hauts-fourneaux d’Arcelor-Mittal de Florange.

Le 20 novembre 2012, le gouvernement donne finalement son feu vert. Quant à la loi obligeant les Le projet de loi El Khomri n’est pas la première régression sociale groupe à céder un site rentable plutôt que de le fermer, elle ne verra jamais le jour.

 

17 mai 2013 :    

En conférence de presse, François Hollande enterre al proposition de loi sur l’amnistie syndicale. Proposé par le Front de Gauche et adopté par le Sénat en 2012, ce texte prévoyait l’amnistie pour certains faits commis lors de mouvements sociaux (dégradations, diffamation, etc.) entre janvier 2007 et février 2013.

L’argumentation du président pour justifier l’enterrement du texte est un monument d’hypocrisie : il ne faut surtout pas, explique-t-il en substance, créer un droit à deux vitesses au bénéfice des syndicalistes… Comme si ces derniers étaient particulièrement choyés par la justice !

 

14 juin 2013 :

L’Assemblée nationale adopte définitivement la loi dite de sécurisation de l’emploi. (Elle facilite de licenciement économique : « Le Médef applaudi » (Elle transpose l’accord conclu le 11 janvier 2013 par le MEDEF, la CGPME, l’UPA et la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC.  (**)

Combattu par la CGT et FO, ce texte est la première grande régression sociale du quinquennat. Il « facilite » la mise en œuvre du PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi) pour le patronat.

Des délais accélèrent la procédure réduisant la possibilité des salariés et de leurs représentants de les contester. Désormais, homologués par l’administration, ils ne sont contestables que devant le tribunal administratif, qui n’a pas la possibilité de vérifier la réalité du motif.     

La loi crée aussi les accords de maintien de l’emploi, qui légalisent le chantage à la fermeture, pour imposer l’allongement du temps de travail ou la baisse des salaires.

 

20 janvier 2014 :

Promulgation de la loi réformant les retraites. La durée de cotisation nécessaire pour partir à la retraite à taux plein sera augmenté d’un trimestre tous les trois ans à partir de 2020 pour atteindre 43 ans en 2035.

Pour faire passer la pilule, le gouvernement promet de tenir compte de la pénibilité (***)

 

10 juillet 2015  :

Il aura fallu trois 49-3 pour faire adopter la loi Macron, dénoncée par une bonne partie de la gauche et des syndicats.

Ce pavé indigeste de 308 articles, officiellement, une tentative de « lever les freins à l’activité ».

En réalité, il s’agit d’une libéralisation à marche forcée de l’économie française. S’il est impossible de passer en revue l’ensemble des mesures, on peut citer les principales banalisation du travail le dimanche et en soirée « par la création notamment, de zones touristiques  internationales » - libéralisation du transport en autocar, tentative de dérégulation des professions dites réglementées, etc.

Autant de reculs sociaux pour un bilan économique maigrichon ; en février dernier, le gouverne- ment revendiquait fièrement … 1300 créations d’emplois dans le secteur des autocars. (****)  

 

17 août 2015 :

Deuxième prolongation de l’état d’urgence, entrée en vigueur en novembre 2015 dans la foulée des attentats de Paris et de Saint-Denis. Probablement justifié au lendemain des attaques terroristes, l’état d’urgence va rapidement servir à légitimer la répression sociale.

Militants associatifs et syndicaux sont la cible d’assignations à résidence. C’est particulièrement flagrant à l’approche du COP21, en novembre 2015, lorsqu’une vingtaine de militants écologiques sont parqués chez eux parce qu’ils constituent une pseudo-menace pour l’ordre public.

 

**********

 

(**) Toujours les mêmes signataires, quelque-soit les gouvernements de droite ou soi-disant de gauche ! Ces syndicalistes pensent plutôt à l’emploi qui leur sera réservé après le passage à la tête d’un syndicat plutôt que de sauvegarder les acquis que nos anciens ont souvent gagné au risque de leur vie. (revoir l'article du 22 mai 2016 sur ce blog)  

 

(***)  Concernant A. Juppé ; (revoir l’article sur ce blog en date 10 mai 2016 « Réforme El Khomri ») 

 

(****)  Faux : au 23 mars 2016 , soit six mois après la libération des transports en bus, 978 emplois sont créés. (Sans compter les risques supplémentaires d’accidents sur les routes)

Sauf que pour 2016, il est prévu la disparition de 1400 emplois à la SNCF ( Journal La Tribune)

10 000 suppressions de prévus d’ici 2020  (Le Monde Economique)

 

 

A quand la remise en circulation des diligences ? 

 

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