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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Des grèves de 1947 et 1948 à celles d’aujourd’hui, toujours pour la défense du travailleur.

16 Juin 2016, 19:30pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

La loi El Khomri pour la destruction du Code du Travail EN CAUSE La loi El Khomri pour la destruction du Code du Travail EN CAUSE
La loi El Khomri pour la destruction du Code du Travail EN CAUSE

La loi El Khomri pour la destruction du Code du Travail EN CAUSE

* Fin du mois de juillet 2016, cela fera neuf mois d’état d’urgence en France, alors qu’il a fallu attendre les attentats de Bruxelles pour que le gouvernement belge prenne les choses au sérieux, quelques temps après avoir laissé s’exporter leurs terroristes sur notre territoire.
Depuis, les attentats de Bruxelles, la politique ultra libérale des flamingants du N-VA dans le royaume s’est réveillée. Ils procèdent aujourd’hui à un niveau d’alerte « 4 » maximal qui consiste à des fouilles, perquisitions d’immeubles, arrestations et autres, de personnages ayant des liens proches du banditisme et de daesh.
La France a opté pour « l’état d’urgence » dès le lendemain des attentats de Paris et cela continuera jusqu’à fin juillet 2016, c’est à dire 9 mois complets.
Il faut dire, avec les moyens du bord et compte tenu des dizaines de milliers d’emplois supprimés par les dix années de pouvoir « sarkosyste »  ( 5 années comme ministre de l’intérieur et son karcher de service et 5 autres en position de président ) et du nombre de militaires servant dans les pays en guerre. (Afrique et autres)
Il est à croire que « l’état d’urgence » appliqué pour une période de neuf mois, arrange bien nos gouvernants et le Médef, en  espérant ainsi voir pourrir la grève contre la loi travail El Khomri et pouvoir passer ainsi en force ce projet destructeur du Code du Travail.
* Si Monsieur Valls dans ses discours compare le terrorisme jiadiste au nazisme, il a entièrement raison, mais qu’il ne profite pas de la situation pour copier sa politique sociale sur les gouvernants extrémistes des années 1947-1948 !
C'était en 1941 sous le régime de VichyC'était en 1941 sous le régime de Vichy
C'était en 1941 sous le régime de VichyC'était en 1941 sous le régime de Vichy

C'était en 1941 sous le régime de Vichy

Aujourd’hui, un rappel d’histoire est nécessaire afin de comparer le combat que nos aïeux ont mené pour le bien être du salarié, et les combats des syndicalistes « non achetés par le pouvoir et le Médef » que nous connaissons aujourd'hui.
Ce qui nous donnera l’explication utile pour la compréhension de la mise en œuvre du « socialisme libéral ou pire » qui se prépare avec les lois anti-sociales d’aujourd’hui.
Ce rappel est celui concernant les ministres libéraux qui nous ont gouvernés après le G.P.R.F. (Gouvernement Provisoire de la République Française) mis en place de 1944 à 1946 par Charles De Gaulle et le Partis Républicains d'Union Nationale, qui avaient combattus le nazisme et les miliciens du gouvernement de Vichy.    

 

Les casseurs ne sont souvent pas ceux que l'on cherche, encore moins ceux qui reçoivent les coups de matraque!

Les casseurs ne sont souvent pas ceux que l'on cherche, encore moins ceux qui reçoivent les coups de matraque!

La position du Gouvernement Hollande-Valls-Macron n’est autre que celle d’une gouvernance bis, digne de la IV ème République. La traîtrise des socialistes de l’époque ressemble beaucoup à ce qui se passe aujourd’hui :
« la main dans la main avec le grand patronat »
La tuerie de Firminy  - l'armée dans les rues d'AnzinLa tuerie de Firminy  - l'armée dans les rues d'Anzin
La tuerie de Firminy  - l'armée dans les rues d'Anzin

La tuerie de Firminy - l'armée dans les rues d'Anzin

Ce sont les décrets « Lacoste » » de septembre 1948 qui mettent le feu aux poudres. Dans ce climat tendu, où la vie quotidienne est de plus en plus dure, ces décrets prévoient une baisse des rémunérations, le transfert de la gestion des accidents du travail et maladies des mains des sociétés de secours minières à la direction des houillères et enfin la diminution de 10% des effectifs de jour.
Jules Moch ministre de l’Intérieur met tout en œuvre pour la réduire à néant. Le 30 septembre 1948, pour la première fois, la FNSS organise une consultation à bulletin secret dans tous les bassins miniers. Sur les 259 204 mineurs présents dans les puits et services de surface, au moment du vote, plus de 84,4 % des votants se prononcent pour la grève. 9,7 % se prononcent contre et 5,9 % s’abstiennent. Le 4 octobre, 340 000 mineurs sont en grève dans toute la France. C’est le début d’un mouvement qui va durer 56 jours.         
Jules Moch fut le bras armé de la répression lors des grandes grèves de 1947 et 1948 contre les mineurs. Les huit semaines de grève des mineurs du 4 octobre au 29 novembre 1948, ont été l'une des plus dures (sinon la plus dure).
Alors qu’il avait échoué dans son entreprise visant « à assurer la sécurité » et la « liberté du travail » sans faire usage des armes - ainsi qu’il s’était vanté de le faire-il n’hésita pas donner l’ordre de tirer. Le 19 octobre, les fusillades commencèrent, des mineurs furent tués dans la Loire, dans le Gard;

 

IRWIN BROWN agent de la CIA,organisateur de la scission de la CGT en 1948

IRWIN BROWN agent de la CIA,organisateur de la scission de la CGT en 1948

C'est toujours le socialiste Jules Moch, qui rappela le stroupes d'occupation en Allemagne, tout en donnant les pouvoirs civils et militaires aux commissaires de la République créés à la libération
En tout, 60 000 hommes sont envoyés dans les bassins miniers pour réprimer la grève. Ils feront 6 morts et des milliers de blessés, 3 000 mineurs seront arrêtés et licenciés en représailles y compris une centaine de délégués syndicaux révoqués. Certains ont été poursuivis en justice et condamnés à de la prison ferme.

La vengeance et la répression iront jusqu’au bout. Le cas de Léon Léglise est parlant ; Alors qu’il était passé de mineur à ouvrier de surface suite à une grave silicose, il est renvoyé dans les puits après la grève  en guise de punition. Il en mourra.

Pour les mineurs, être licenciés n’était pas seulement perdre un salaire, c’était aussi perdre son logement. Mais trop souvent, ils furent interdits d’embauche par des ententes entre le patronat français et l’Etat patron depuis 1946. 
Le 7 octobre 1948, le mineur Jansek de Merlebach est assassiné à coups de crosse par les CRS, créées en 1944. Les forces de l’ordre occupent les bassins. Pour protester, la FNSS Fédération Nationale des Sous-Sols décide de suspendre pendant 24 heures les mesures de sécurité au risque de noyer les puits.
C’est à cette époque que l’on pouvait lire dans l’édition du 21 octobre 1948 du journal conservateur « L’Epoque », l’article de Frédéric Vauthier :
« M. Queuille, M. Moch : bombardez les quartiers généraux ! Atomisez-les ! ».
Nous retrouvons aujourd’hui dans certains médias écrits et télévisés « des bons français » qui portent haut le drapeau tricolore dans leurs meetings et qui ne sont pas loin de cette réaction nauséabonde.
Christina TAUBIRA, garde des sceaux, ministre de la Justice

Christina TAUBIRA, garde des sceaux, ministre de la Justice

La grève est limitée aux mineurs, mais un mouvement de solidarité important se développe en France et à l’étranger. Les associations solidaires de la région parisienne vont chercher et accueillent les enfants des mineurs pendant la grève.
Liberté, le journal du PCF du Nord-Pas-de-Calais, paye la moitié des amendes infligées aux mineurs grévistes. Les paysans apportent de la nourriture, les dockers bloquent l’arrivée de charbon étranger et les dockers américains refusent de charger le charbon.
Depuis maintenant près de 68 années, les mineurs ou leurs descendants se battent pour faire reconnaître l’injustice de leur licenciement.
Mais encore une fois la justice n’est pas la même pour tous.
Alors que Bernard Tapie a reçu 220 millions d’euros « d’indemnités » pour lesquels l’Etat n’a pas fait appel, le gouvernement vient de former le 23 mai dernier un pourvoi en cassation contre le versement d’indemnités à 17 familles ( 7 mineurs et 10 veuves ) pour un montant de 520 000 euros ! 

 

Pour un simple "rappel": Les présidents du Conseil de l'époque 1947 et 1948, étaient; Robert Schuman (MRP), André Marie (Parti républicain socialiste), Henri Queuille (SFIO), et leur ministre Jules Moch (SFIO) qui servit les différents "cabinets" et reconnu comme ant-communiste et anti-syndicaliste primaire. Le ministre de l'Insdustrie Robert Lacoste est celui qui rejoignit les rangs de l'OAS de Salan et des autres en 1958.

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