Lorsqu'un gouvernement bloque 10 000 emplois ou plus dans une région qui compte 20% de chômage !
COMBIEN AURAIT-ON PU CONSTRUIRE DE CANAUX SEINE/NORD EN France AVEC L’ARGENT PERDU DEPUIS AVEC LE SUPERPHENIX DE CREYS-MALVILLE ET L’E P R DE FLAMANVILLE ?
De cela, la Cour de Comptes et le nouveau gouvernement pro-nucléaire font l'impasse ! Et préfèrent laisser une Région avec ses 390 000 chômeurs voir plus (de classe A)
Des gouvernants qui préfèrent le nucléaire en refusant les financement de l'UE et des Régions concernées ...
Le Superphénix
À l'automne 1974 est menée l’enquête publique pour la création de l’installation nucléaire de base de Superphénix (SPX) sur le site de Creys-Malville
En avril 1976, Valery Giscard-d’Estaing et le Premier ministre J. Chirac autorise la société NERSA à passer commande de Superphénix.
En 1977 est signé le décret d’utilité publique (DUP) par le Premier Ministre Raymond Barre et le décret d’autorisation de création (DAC) par le Ministre de l’industrie, René Monory.
Le 8 mars 1987 se produit une fuite de 20 tonnes de sodium liquide dans le barillet de stockage du combustible nucléaire. Cette fuite était due à un acier mal choisi (au rabais) ce qui entraîna la fissuration de zones soudées et une fuite de sodium, un incident classé au niveau 2 de l’échelle INES. Le 26 mai 1987, le Ministre de l’Industrie Alain Madelin décide d'arrêter le réacteur.
Le redémarrage du réacteur est autorisé le 12 janvier 1989 par un décret du Premier ministre Michel Rocard. Selon les données de l'AIEA, la centrale produit alors 1,756 TWh en 1989 puis 0,588 TWh en 1990, soit un facteur de charge moyen de 11 %.
Cependant, il est à noter que Superphénix a été arrêté en 1997 après sa meilleure année de fonctionnement, pendant laquelle le facteur de charge a atteint 31%. Il était prévu pour fonctionner jusqu'en 2015.
En 2007, les travaux de démantèlement étaient prévus pour durer jusqu'en 2027. À cette date, les quatorze tonnes de plutonium et les trente huit mille blocs de béton au sodium seraient encore conservés sur le site.
Sur le chantier de démantèlement du réacteur, 400 personnes travaillent quotidiennement à proximité de substances à risque (matériaux irradiés, sodium) Depuis 2005, la réalisation des travaux de démantèlement a été confiée à un centre d'ingénierie nucléaire d'EDF : le Centre d'Ingénierie de Déconstruction et Environnement. (CIDEN)
A Creys-Malville (Isère), la présence d’amiante a rendu le chantier plus complexe que prévu, donc plus onéreux.
L’électricité à bon marché en France, c’est déjà du passé. Dans les années qui viennent, EDF va devoir augmenter ses tarifs de 30 à 50% pour relever des défis énormes.
L’entreprise va financer la rénovation du parc des centrales nucléaires actuelles. Une ardoise estimée à 55 milliards d’euros. Elle va participer au plan de sauvetage d’Areva en rachetant une partie son capital, soit 2,7 milliards d’euros. A cela, il faut rajouter la construction de deux EPR en Grande Bretagne. Une facture estimée à 18 milliards d’euros ! Cela, sans parler de l’EPR de Flamanville qui avec le nombre de problèmes déjà accumulé et le retard du chantier, risque de se terminer comme l’affaire du Superphénix de Creys-Malville ! Combien de milliards d’euros prévus et combien sont déjà réglés en plus ?
Des déchets bien encombrants
Pour EDF et son « associé » l’Etat, le démantèlement du parc des centrales nucléaires va aussi peser sur ses comptes. celui-ci n’est pas qu’une question de démolition. Il faut aussi stocker les déchets. Ceux qui sont faiblement radioactifs sont enfouis dans des décharges spécialisées. Mais dans 15 ans, leur volume aura triplé. L’ « Andra » l’agence qui gère les déchets nucléaires, veut optimiser ses sites actuels et ouvrir une nouvelle décharge. Mais elle mise aussi sur une évolution de la réglementation. Aujourd’hui, tout déchet provenant d’une centrale, même s’il ne présente pas de radioactivité, doit être enfoui dans un centre spécialisé. L’Andra voudrait qu’on assouplisse cette règle. Pour Patrice Torres, directeur des sites de l’Andra, "cela permettrait de réutiliser une partie de ces déchets qui sont des déchets radioactifs d’un point de vue administratif, plutôt que réellement radioactifs."
Un enfouissement à hauts risques
Restent les combustibles des réacteurs, hautement radioactifs. Il existe un projet de centre de stockage souterrain nommé Cigéo, à Bure dans la Meuse, qui pourrait être opérationnel d’ici dix ans. Les déchets seraient isolés à 450 mètres sous terre. L’Andra attend un feu vert gouvernemental. Mais la semaine dernière encore, le 26 janvier 2016, il y a eu un mort dans un éboulement. « Il existe des risques d’incendie, des risques d’effondrement, de perturbation du sol», explique Jacques Repussard le directeur de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) Il plaide pour une expérimentation limitée sur un site pilote. "Tout cela doit être vérifié en situation réelle et pas dans un laboratoire comme on a aujourd’hui à côté de Bure. »
Un coût incertain et sans doute prohibitif.
Le problème est que personne ne peut raisonnablement chiffrer le coût de ces chantiers à venir. Cigéo était initialement estimé à 15 milliards d'euros. Il est aujourd’hui évalué à 32 !
Depuis 2006, EDF est censé provisionner de l’argent pour anticiper ces dépenses, mais plusieurs organismes de contrôle, dont la Cour des Comptes, estiment que ces provisions sont sous évaluées. Et, selon Yves Marignac, le directeur de l’ONG antinucléaire Wise-Paris, « si le coût de ces chantiers a été sous-évalué, lorsqu’il faudra démanteler les cinquante-huit réacteurs actuellement en service, EDF ne pourra plus faire face. On sera alors dans un scénario où le passif devra être repris par l’Etat, tandis que les actifs devront être privatisés pour générer du cash. Le mur industriel et financier du démantèlement met en péril la survie même de l’entreprise. »
NG antinucléaire Wise-Paris, « Si le coût de ces chantiers a été sous-évalué, lorsqu’il faudra démanteler les cinquante-huit réacteurs actuellement en service, EDF ne pourra plus faire face. On sera alors dans un scénario où le passif devra être repris par l’Etat, tandis que les actifs devront être privatisés pour générer du cash. Le mur industriel et financier du démantèlement met en péril la survie même de l’entreprise »
En attendant, l’addition, nous la payons déjà. Le gouvernement freine les augmentations réclamées par EDF car elles sont risquées politiquement. Mais, même à dose homéopathique.
Elles finiront par s’imposer.
Et notre facture par exploser…