La sécurité tous azimuts, pour les économies de l'Etat sur le compte des salariés et clients Mais jamais sur les économies de transports de ces messieurs encore moins sur les réceptions de l'Etat.
Edito de Patrick Le Hyaric dans l'Huma Dimanche
La scénarisation de la convocation du président de la SNCF par la ministre des Transports ne trompe personne.
La ministre officiait, il n'y a pas si longtemps, au comité de direction de l'entreprise publiques sous les ordre de G. Pepy. Elle connaît parfaitement la situation. Autant de battage autour d'une telle convocation en dit long sur les projets du pouvoir qui méprise ainsi au plus au point le statut même des cheminots.
Ce qui devait tout bouleverser s'est terminé par la demande d'une nouvelle « étude » comme Clemenceau créait des commissions pour détourner l'attention.
Si le gouvernement avait l'intention de s'attaquer aux difficultés qui minent notre entreprise ferroviaire, il aurait pu prendre connaissance des alertes que les organisations syndicales, en particulier la CGT, ont multipliées.
Depuis des années, les gouvernements imposent la diète avec des sous-investissements coupables, des suppressions d'emplois et de métiers,avec les savoir-faire qui les accompagnes.
TRENTE MILLE postes de travail ont ainsi été sacrifiés sur l'autel d'une gestion comptable inspirée des normes privées, sous la pression de l’État et des institutions européennes. PRIORITÉ a été accordée aux ouvertures à la concurrence, au lieu de rechercher des coopérations entre les réseaux de la grande Europe.
Les filiales et les sous-filiales, souvent de droit privé, se sont multipliées, avec cette aberration qui voit la SNCF se faire concurrence elle-même.
Les lignes le plus rentables ont été choisies au détriment d'une péréquation entre celles-ci et les réseaux régionaux irriguant les territoires.
La SNCF est ainsi devenue le premier transporteur routier privé, au mépris des lignes régionales, de la sécurité routière et des urgences environnementales !
La dette du rail français était de 14,9 milliards d'euros à la fin des années 1980, elle passe les 40 milliards d'euros aujourd'hui.
Pour « la mettre sous le Tapis », l'unicité de la SNCF a été mise en cause afin de tenter de ses conformer aux fameux 3 % de déficit imposés par les traités européens, L'entreprise publique, ses salariés et ses usagers paient au quotidien ces chois de gribouille.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets,la dette est appelée à suivre une courbe exponentielle dans les années qui viennent, car les frais financiers annuels sont au moins de 2 milliards d'euros. Autrement dit, une partie de l'achat des billet de train ne va pas à la SNCF, mais à la banque.
Plusieurs pays européens, dont l’Allemagne, on pourtant allégé, voire supprimé leur dette ferroviaire en utilisant une directive européenne qui y incitait ( directive 91/440) . La France l'a mise à l'ordre du jour au Parlement...mais n'est pas passée aux actes.
Et voilà que Monsieur Macron sonne la charge avec un odieux chantage ; il compte proposer une reprise partielle de la dette par l’État en échange de la destruction du statut des cheminots et du système de retraite, voire de la privatisation de l'entreprise.
Comme souvent, le président veut rendre les cheminots responsables de l'actuelle situation dont souffrent les voyageurs afin de pousser plus avant son libéralisme économique et accélérer la privatisation du rail.
C'est pour préparer le terrain que de bonnes âmes libérales et médiatiques dissertent pour savoir si les cheminots sont compétants » ou pas. C'est le moyen abject de camoufler la faillite de choix stratégiques dans le cadre des libéralisations européennes et sous la dictée de la finance.
La colère légitime des usagers suit la courbe de la dégradation des infrastructures,des conditions de travail des agents et de la précarisation des salariés des filiales. C'est bien à une solidarité entre usagers et salariés du ferroviaire qu'il faudrait d'urgences s'atteler pour inventer un service public du rail moderne, écologique, dont les tarifs permettent à chacune et chacun de se déplacer librement et en toute sécurité.
Si les alertes des cheminots lors de leurs mobilisations avaient été prises en comptes, nous n'en serions pas là ! Cela vaut donc le coût de rechercher des solutions efficaces qui placent le rail au cœur de choix nouveaux de déplacements, avec l'intermodalité fondée sur la complémentaire des moyens de transport, le développement de tous les territoires et le projet environnemental qui ne peut se passer d'un développement considérable du fret ferroviaire.
La reprise de la dette et les investissements massifs de la SNCF en sont partie intégrante. La création d'un fond européen pour le développement social et écologique, alimenté par les énormes sommes que crée à la Banque centrale depuis plus d'un an, pourrait aider les entreprises ferroviaires à investir dans le matériel, les infrastructures, le travail et l'innovation.
Un moratoire sur l'application des quatre directives européennes concernant les entreprises ferroviaires doit être décidé par notre pays pour évaluer le bilan des libéralisations et imaginer un nouveau projet de coopération européenne.
Entre les frais financiers pour alimenter les banques et la sécurité ferroviaire, nous choisissons de promouvoir une SNCF publique, modernisée et adaptée aux conditions de notre temps.
Que s'ouvre un débat public !
Après les Bus macron", vont-ils nous sortir les "Camions macron" pour remplacer le fret ferroviaire???
La sécurité s'efface avec pour cause seule les contraintes que l'Etat patron impose aux entreprises nationalisées
Des employés en moins, pour toujours plus de bénéfice, comme dans les entreprises privées.
Comme pour GDF/EDF la SNCF est soumise a ce même régime et les médias d'Etat ou de leurs amis du privé, ne se gênent pas pour mettre sur le dos ces problèmes à répétions sur le dos du personnel (ces trop payés)
Ils oublient et font oublier par leurs critiques en boucles, que lors d’une catastrophe naturelle, un accident grave, des caténaires ou pylônes électriques arrachés par la tempête ; ce sont ces gens, les cheminots, gaziers, électriciens ou pompiers qui sont sur les lieux par tout temps et par toutes températures pour la réparation urgente des dégradations, afin d'assurer et de leurs rendre le bien être « du chez soi »