Un gouvernement qui parle aux dictateurs du monde, mais qui ne s'impose en rien!

Les Français sont des Rien.

Liberté pour Salah Hamouri

Après Vladimir Poutine reçu à Versailles, Trump invité aux festivités du 14 juillet 2017 et au repas de la Tour Eiffel ayant coûté une somme coquette au nom de la République, c'est au tour de Benjamin Netanyahou d'être reçu récemment à l’Élysée. Comme un fait, juste après l'annonce de Trump de reconnaître Jérusalem « capitale d'Israël » histoire d'attiser un peu plus le feu entre l’État palestinien et l’israélien.

Mais E.Macron a-t-il seulement "osé ou eu le courage politique" de parler à ce dernier du jeune avocat franco-palestinien enfermé dans les geôles d'Israël depuis des années sans autre procès ???

Vu par les sénateurs communistes, la question est posée à Macron et son gouvernement !

Emprisonné arbitrairement depuis l'été par Israël, Salah Hamouri doit se demander, du fond de sa cellule, si le gouvernement fait vraiment tout ce qu'il peut pour obtenir sa libération ?

Dans ce dossier, la diplomatie française semble agir à minima, aiguillonnée par la mobilisation en faveur de l’avocat franco-palestinien, mais bien décidée à ne pas « froisser » l'allier israélien ( lui même l'allié de Trump )

Un sentiment confirmé au Sénat lors d'une séance de questions d'actualité, le 26 décembre 2017.

Ce jour là, Christine Prunaud interpelle le gouvernement au nom du groupe CRCE (Groupe communiste – républicain - citoyen et écologiste)

« Après avoir déjà passé sept ans en prison, notre compatriote Salah Hamouri a été une nouvelle fois arrête par l'armée israélienne, le 23 avril dernier, rappelle la sénatrice des Côtes d'Armor.

Le 18 septembre suivant, un tribunal militaire l'a de nouveau condamné à une détention « administrative » qui peut être renouvelable à l'infini sans justification.

Face à cet acharnement politique contre un défenseur des droits humains dont le dossier est vide, face aux méthodes israéliennes arbitraires et contraires, sur bien des points, au droit international, le Quai d'Orsay a enfin dénoncé le 25 décembre, cette détention administratives. Il était temps !

Il était temps que notre pays interviennent en faveur de l'un de ses ressortissants victime d'une injustice.

Le légitime combat de Salah Hamouri pour la Palestine est pacifique ; il ne ressemble ne rien à une entreprise terroriste.

Madame la ministre, être préoccupé et dénoncé, c'est bien ; mais l'exigence d'une libération immédiate de Salah Hamouri demeure.

Que compter vous-faire ?

Malheureusement, pas grand-chose à en croire la réponse de Nathalie Loiseau, ministre chargée des affaires européennes :

« Le gouvernement partage votre préoccupation sur la situation de Salah Hamouri. Comme tous les Français détenus à travers le monde, il bénéficie pleinement de la protection consulaire française, en conformité avec la convention de Vienne.

Nous avons fait part aux autorités israéliennes de toute l'attention que nous portons à son cas et de notre préoccupation face à l'usage extensif de la détention administrative. Nous demandons que l'ensemble des droits de notre compatriote soient respectés et nous espérons sa libération . »

Netanyhu et son gouvernement en tremblent encore !

L'acharnement de Netanyhu sur Salah Hamouri, l'avocat franco-palestinien en détention " administrative " dans une prison de Néguev, a été transféré le dimanche 31 décembre dans la prison de Megiddo. L'objectif évident est de priver de visite familiale.

Le Comité international de la Croix-Rouge, en charge des visites aux prisonniers palestiniens, lui a annoncé l'annulation de la rencontre prévue le 1er janvier 2018.

Son placement à l'isolement serait la prochaine étape, selon des sources concordantes.

Histoire de lui faire durement payer son interview à l'Humanité" !

Et l'Elysée garde le silence;