Mais qui fiche le "bordel" en France ???

La honte pour les dirigeants de l'Etat et de la SNCF qui laissent pourrir le rail pour faire rouler les bus "Macron"

AÏE ! Spinetta est de retour…

André Ciccodicola

Nous sommes en juin 2002, le PDG d’Air France Jean-Cyril Spinetta accorde une « interview » à la presse. La compagnie nationale affiche alors les meilleures performances financières des tous les opérateurs aériens européens. Elle est même numéro 3 mondial.

Quand ses interlocuteurs sur la concurrence accrue des compagnies aériennes low-cost pouvant affecter les résultats, j-Cyril Spinetta reste « olympien » assenant une réponse cinglante et définitive : « La France connaît depuis plus de vingt ans le phénomène du low-cost, elles ne me font pas peur » précisant que celles-ci et la compagnie nationale ne faisaient pas le même métier.

Février 2018 : Seize ans plus tard, sur 164 millions de passagers qui ont décollé ou allant dans un aéroport français l'an dernier, plus de 54 millions ont volé sur une compagnie low-cost, soir un passager sur trois. 

Et Air France, privatisée par le susdit, se classe mollement huitième compagnie mondiale en nombre de passagers transports.

Elle est devancée par Ryanair qui casse les prix en sous payant le personnel et en se faisant subventionner par les territoires.

Ces chiffres permettent d'apprécier la pertinence prospective et l’efficacité de la gouvernance du fameux Spinetta pourtant auréolé du titre « d'énarque »

Avec lui, notre compagnie – hier joyau de l'aérien à même frisé la correctionnelle. Si elle a évité un crash fatal, ça a été au prix de  8 000 suppressions d'emplois (***) et un cortège de sacrifices sociaux comme le gel des salaires et une baisse tendancielle de ceux-ci, s'agissant des pilotes ou la perte de jour de repos.

Aujourd'hui, recyclé par le petit marquis du Touquet, l'énarque nous revient avec un plan de restructuration de la SNCF. Collant aux consignes et aux règles néolibérales de Bruxelles, Spinetta y propose - comme pour Air France – une privatisation masquée ? Ce qui signifie : concentration sur les lignes rentables, abandon des « petites » liaisons, fin du statut des cheminots afin d'écraser le prix du travail.

Ces options n'ont rien de neuf. Elles ont déjà été mise en œuvre en Grande-Bretagne où elles ont eu entre autres conséquences : -de multiplier par cinq le coût du billet. Les Britanniques dépensent en moyenne 15 % de leur revenu dans les transports (rails) contre 3 % chez nous.

Certains employés demandent des prêts à leurs patrons afin de pouvoir payer leur abonnement annuel !

- des accidents dramatiques comme la collision en gare de Lonfres-Paddington qui fit 31 morts en octobre 1999. L'enquête a révélé qu'elle aurait pu être évitée si un système de freinage automatique avait été installé. Mais les actionnaires l'avaient trouvé trop cher et donc refusé.

- Enfin, chaque année l’État verse 4,65 milliards d'euros aux sociétés privées !

Conclusion :

Des sondages récents indiquent que près de 6 Britanniques sur 10 sont favorables à la renationalisation.

Comme les cheminots anglais, les salariés d'Air France ont fait douloureusement les frais des gestions libérales. Beaucoup sont désormais sur le carreau. Salariés et usagers, c'est du « tous perdants » Par contre notre impétrant trouve toujours à se recaser :

C'est l'avantage d'appartenir à la caste au pouvoir.
 

*** Il est à espérer, que Spinetta n'a pas récolté la plus-value boursière sur ses « stock-options » Air France, pour les 8 000 emplois qu'il a supprimé, proportionnellement à ceux touché par Muriel Pénicaud l'actuelle ministre du Travail, ave une plus-value boursière de plus de un million d'euros en vendant ses « stock-options » en 2013 à la suite du plan social qu'elle a instauré chez Danone, de 900 licenciements ?

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La fédération des usagers des transports s'engage contre le rapport Spinetta

En réaction aux annonces faites en lien avec la publication du rapport Spinetta, "la FNAUT Hauts de France s'oppose à cette contraction radicale de l'offre ferroviaire qui remettrait en question l’égalité entre les territoires,le droit à la mobilité et à un environnement durable" 

Elle appelle également les usagers, les agents SNCF, les élus à se mobiliser et à participer aux mobilisations visant à la remise en question du rapport "et que le gouvernement en rejette les propositions dangereuses pour l'avenir de notre territoire et la qualité de vie de ses habitants. 

Les « petites lignes » menacées dans en            Nord-Pas-de-Calais

L'étoile ferroviaire de Saint-Pol-sur-Ternoise : la liaison Etaples-St-Pol est déjà fermée, avec une fin de travaux prévus vers fin 2020.

Toutes les désertes au départ de Saint-Pol vers Béthune et Arras sont concernées

Ascq-Orchies ; La ligne n'est plus assurée faute d'entretien et de régénération des infrastructures (rail, traverses et ballast)

La voie unique entre Douai et Cambrai pourrait se voir substituer un itinéraire de détournement par Lourches-Somain pour rejoindre Douai puis Lille.

Cambrai ; Inquiétude quant à la fermeture de la gare de Cambrai-ville et la réouverture de celle de Cambrai-annexe.

Et aussi...Entre Lourches et Valenciennes, Lille-Comines ou Béthune-Don Sainghin, si les travaux ne sont pas assurés, la vitesse sera ralentie pour la sécurité, puis le secteur fermé.

Lui aussi, après avoir aidé au "bordel" avec les macronistes, il ne rempilera pas à la SNCF!