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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Avec la réforme Pénicaud, le gouvernement promeut le « pantouflage » des hauts -fonctionnaires

20 Mai 2018, 20:05pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Tout ... pour les mêmes !
Tout ... pour les mêmes !

Tout ... pour les mêmes !

Travailler pour une banque et obtenir une « promo » en tant que fonctionnaire, c'est… bientôt passible. Le gouvernement souhaite encourager la mobilité de ses cadres vers le secteur privé, en leur permettant de conserver un temps leur avancement en tant que fonctionnaire.

A quoi bon servir l’État quand vous pouvez obtenir votre promotion... tout en travaillant pour une banque ? Tel est bien le type de situations que le gouvernement souhaite encourager, selon « l'AFP et Le Monde » qui s'est procuré le 28 mars dernier le projet de loi sur la formation professionnelle préparé par Muriel Pénicaud.

Application ultime du modèle « start-up Nation » ce projet de loi, qui a été présenté en Conseil des ministres à la mi-avril, souhaite favoriser la mobilité des fonctionnaires dans le secteur privé.

Ce genre d'expériences permettra en effet, selon le gouvernement, « aux administrations (…) de bénéficier de l’expérience et des compétences acquises » par les intéressés. Demain, dans le nouveau monde macronien, les agents publics pourront ainsi se mettre en « disponibilité », selon le jargon interne, tout en conservant pendant cinq ans leur droit à un avancement.

« Lorsqu'un fonctionnaire bénéficie d'une disponibilité au cours de laquelle il exerce une activité professionnelle, il conserve, pendant une durée maximale de cinq ans, ses droits à l'avancement » précise le texte.

Un haut-fonctionnaire travaillant chez l'Oréal ou Carrefour pourra donc potentiellement obtenir une « promo » à la place de son collègue qui sert l’État tous les jours. De quoi susciter quelques grincements de dents en interne...

Prime de l’État à ceux... qui renoncent à le servir

Plus étonnant encore, le gouvernement assume le fait que ces nouveautés « concernent tout particulièrement les fonctionnaires appartenant aux corps de l’encadrement supérieur ». Autrement dit, on encourage les hauts-fonctionnaires à partir dans le privé pendant un temps.

Drôle d’État, qui promeut et récompense ses cadres qui délaissent l'intérêt général...

Les hauts-fonctionnaires n'ont de toute façon pas attendu ce droit à l'avancement pour « pantoufler » en masse. En 2010, une étude publiée dans la « Revue française d'économie » a établi que 60% des énarques de Bercy rejoignent le privé à un moment de leur carrière. La même année, un article de la revue « Sociologies pratiques » signalait que 62% des inspecteurs des finances font le même choix.

La majorité de ces pantouflards - et notamment l'actuel chef de l’État, Emmanuel Macron - intègre le secteur de la banque, leurs émoluments sont démultipliés.

C'est évidemment leur droit. Est-ce pour autant le rôle de l’État d'accorder une prime à ceux qui renoncent à le servir ?

                                                  Étienne Girard

 

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