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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Le FMI, la banque mondiale, Bruxelles et la politique macroniste, veulent-ils amener par les restrictions tout azimut: la France et l'Europe au niveau de vie du Bangladesh ?

4 Juillet 2018, 11:30am

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

les morts et blessés du Rana Plazales morts et blessés du Rana Plaza
les morts et blessés du Rana Plaza

les morts et blessés du Rana Plaza

Le gouvernement et Macron se calquent-ils sur ce que Bruxelles laisse faire, en accord avec le FMI, la banque mondiale et ce qu'ils ont mis en œuvre au Bangladesh ?

 

         « Les marques doivent payer le juste prix               pour les produits »

 

Depuis les années 1990, les marques viennent au Bangladesh chercher la main-d’œuvre nombreuse et à bas prix.

Le Fonds monétaire international (successivement dirigé par les Français Dominique Strauss-Khan et aujourd'hui par Christine Lagarde) ainsi que la banque mondiale viennent d'appliquer les mêmes recettes que partout ailleurs, y compris chez nous: privatisation et réduction des dépenses publiques…(applications suivies à la lettre par Macron et son gouvernement) qui détruisent l'économie traditionnelle.

 

Conséquence : le chômage explose.

Pour attirer les multinationales, le gouvernement met donc en place des « zones franches » défiscalisées et au passage, supprime les taxes à l'importation des matériels industriels, machines à coudre en masse etc ...

Plus de quatre millions d'ouvriers travaillent dans la confection dont 80 % de femmes, « surtout jeunes » ces derniers sont payés 58 euros par mois en travaillant de 12 à 14 heures. Les plus expérimentés, c'est de 65 à 70 euros/mois maximum.

 

Lors de grosses commandes, les ouvriers embauchent 8 heures pour finir à 3 heures le matin et reprennent la journée dès 8 heures ; 7 jours sur 7 !

 

Les acheteurs des grandes marques - H&M, Zara, Primark, Benetton, Carrefour, Walmark, Etam ou encore Kiabi - Ont deux obsessions : Les délais et le prix.

 

« Ils mettent une pression énorme sur les usines, avec des objectifs toujours surestimés »

Résultat des journées de travail très longues de 12 à 14 heures.

 

Lors de grosses commandes, les ouvriers embauchent 8 heures pour finir à 3 heures le matin et reprennent la journée dès 8 heures ; 7 jours sur 7 !

 

Dans ce pays, le congé maternité n'est pas accordé dans tous les ateliers, beaucoup sont licenciées après la naissance ou réembauchées le cas échéant, mais comme nouvelles recrues, sans leur ancienneté.

De plus « la loi de résiliation » que nous appelons la « loi noire » permet de renvoyer les ouvriers très facilement :

 

Pas assez de bénéfice, de productivité, travailleurs trop âgés, parfois, il n'y a même pas besoin de raison... » le syndicalisme est promesse de licenciement, tous les syndicalistes qui se battent pour leurs droits sont épiés et la répression est violente.

 

La police industrielle, spécialement chargée du textile, veille aux intérêts des patrons et lors de manifestations, la violence policière est à l’ordre du jour. En 2017, 26 leaders syndicalistes et travailleurs de la confection ont été jeté en prison.

Dans ce pays le moins cher du monde pour le textile, la moitié des parlementaires sont propriétaires d'usines ou y sont liés. Il ne faut donc pas compter sur des politiques sociales : exit les logements ou les transports.

 

Seule maigre amélioration sur la sécurité du travail ; après l'effondrement de l'immeuble Rana Plaza, le 24 avril 2013, qui a tué 1139 ouvriers et fait plusieurs milliers de blessés et handicapés à vie, très souvent peu indemnisé par les multinationales, « la mobilisation des syndicats, organisations internationales et conformateurs ont obligé les multinationales à signer « l'accord »

Juridiquement, elles doivent s'assurer que les usines sont sécurisées : électricité, structure du bâtiment, norme incendie.

 

Aujourd'hui, « les marques doivent prendre leurs responsabilités » « elles passent commandes, achètent les marchandises et les revendent avec de larges marges »

Mais elles tiennent double langage : « d'un côté elles affichent un code de conduite, disent que les travailleurs vont recevoir un salaire décent, sont libres de se syndiquer » - C'est faux !

 

De l'autre, elles revendiquent le vente des « tee shirts » 10 et 12 fois le prix qu'elles les ont acheté au Bangladesh.

La transparence serait qu’elles doivent payer le juste prix des produits achetés.

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