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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Linky (2) - un compteur qui revient cher pour le consommateur de courant électrique.

6 Septembre 2018, 19:10pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Ces ampoules "inventées" pour consommer moins de courant électrique ...
Ces ampoules "inventées" pour consommer moins de courant électrique ...

Ces ampoules "inventées" pour consommer moins de courant électrique ...

4.- LA POSE D’UN COMPTEUR LINKY EST-ELLE GRATUITE ?

Oui de même que la dépose de l’ancien compteur !                                          Cependant, contrairement à ce qu’affirme Enedis, l’article R341-7 du code de l'énergie dit bien que le financement est assuré par les consommateurs via le TURPE - tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité  à raison de 1 à 2 euros par mois prélevés sur les factures d’électricité… jusqu’à atteindre le coût du compteur Linky (de 130 à 240 euros prévisionnels).

Ce tarif figure sur les factures de tous les usagers et a été augmenté de 2,71%  le 1er août 2017. Explications sur la plaquette-tarifaire-janvier-2018

Au final, Enedis va se rembourser les 5,7 milliards d'euros sur les factures des consommateurs. Précisons que le montant de 5,7 milliards d'euros est un chiffre prévisionnel, à combien se montera-t-il réellement à l'issue de l'installation des 35 millions de compteurs Linky ?

C’est d’ailleurs confirmé dans le rapport de la Cour des comptes qui dit bien que le coût d’installation des compteurs Linky est « une avance faite par Enedis, remboursée par les consommateurs à partir de 2021. »

* Celle-ci conclut que le programme Linky « privilégie la satisfaction des besoins du distributeur (ENEDIS) mais… les préoccupations du consommateur d’électricité (protection des données personnelles, sécurité informatique, questions sanitaires autour des ondes électromagnétiques, droit de la consommation, maîtrise de la demande d’énergie) ne semblent pas être au cœur du dispositif ».


5.- ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES EST-CE QUE ÇA CRAINT ?

D’abord la question sanitaire et celle de la protection des données personnelles n’ont pas été suffisamment prises en comptes selon la Cour des comptes (pages 262-263 du rapport).

Les consommateurs et de nombreuses communes se posent en effet la question : Linky émet-il des ondes électromagnétiques qui vont s’ajouter à celles émises par les téléphones portables, les antennes-relais, la Wifi, les télécommandes etc. ? Le principe de précaution ne doit-il pas s'appliquer ?

L’ ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) dit qu’il n’y a pas de danger ni de risque sanitaire dans son rapport compteurs-communicants-des-risques-sanitaires-peu-probables

En gros, Linky utilise la technologie du CPL (courant porteur en ligne) et respecte les normes européennes quand au champ électromagnétique.

* Cependant,  l’ANSES reconnaît que ces compteurs communicants sont installés au moment où les objets connectés se multiplient ainsi que la numérisation des services et des infrastructures. Pensez qu'à un moment donné vous allez vous retrouver avec trois compteurs communicants (eau, électricité et gaz) chez-vous + tous les objets connectés ! Elle recommande donc que « le développement des objets connectés s’accompagne de normes techniques afin de ne pas exposer les personnes »… aux ondes électromagnétiques.

Alors pas de problèmes d'ondes électromagnétiques ? Pas sûr à la lecture de l’alerte du CRIIREM - Centre de recherche et d'information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques

Selon lui, « les mesures citées dans le dossier de l’ANSES sont incomplètes puisqu’elles n’incluent pas les champs d’induction magnétique et les champs électriques 50 hertz. ».

6.- ET LES DONNÉES PERSONNELLES ?

Selon la Cour des comptes, « les compteurs Linky permettent aux consommateurs de suivre leur consommation personnelle et maîtriser leurs économies. Sauf que c’est compliqué car le compteur lui-même fournit peu d’information et Enedis non plus. Pour cela il existe la facture qui doit être détaillée mais n’est délivrée que tous les 6 mois. »

Il existe encore l’afficheur porté, gratuit pour les consommateurs en situation de précarité énergétique, facturé pour les autres (son financement se fait par la CSPE – contribution au service public de l’électricité qui ne cesse d’augmenter et d’alourdir les factures). Il existe enfin Internet qui permet de consulter son propre compte. Cependant la Cour des comptes relève qu’actuellement « le taux d’ouverture de compte par les usagers disposant d’un compteur Linky est peu élevé (1,5%). »

Et puis introduire chez les habitants, sans leur consentement, un objet connecté est illégal en application de l' article 7 de la loi informatique et libertés comme le rappelle la CNIL dans sa mise en demeure à Direct Energie

7.- LES DÉLIBÉRATIONS PRISES PAR LES COMMUNES POUR S’OPPOSER AU DÉPLOIEMENT DES COMPTEURS LINKY SONT-ELLES RÉGLOS ?

Oui dans la mesure où elles n’ont pas été annulées par le Tribunal administratif et encore…

Il est donc faux de faire croire que toutes les délibérations et tous les moratoires pris par les communes ont été annulés comme rappelé ici delibs-anti-linky-pas-annulees 

Pour comprendre de quoi il retourne, il faut avoir bien en tête que  « les ouvrages des réseaux publics de distribution appartiennent aux collectivités territoriales » - article L322-4 du code de l'énergie

ENEDIS en est le concessionnaire et le gestionnaire dont les missions sont définies à l’article L322-8 du code de l'énergie

C’est exactement ce que rappelle le rapport de la Cour des comptes (page 245).

Alors légaux ou non ces délibérations et moratoires pris par les communes ?

« Non », selon l’AMF (association des maires de France) et la FNCCR (fédération nationale des communes concédantes de réseaux). Pour elles, « L'installation des compteurs Linky est  une décision de l'État, conforme aux directives européennes. »

Egalement interpelée par de nombreux parlementaires, à l'image du député Philippe Kémel questions.assemblee-nationale ,la ministre de l’écologie s'est retranchée derrière l'arrêt du Conseil d'Etat du 20 mars 2013.

"Si ils sont légaux" considèrent les élus et juristes opposés à l’installation des compteurs Linky. Parce que les communes en restent proprietaires même après en avoir transféré la compétence AOD (autorité organisatrice de la distribution d'électricité) à un Syndicat départemental d'énergie (SDE).

De toute façon ce n’est ni à l’État ni au préfet de juger illégales les délibérations. Seul le tribunal administratif est compétent.

Les communes peuvent télécharger le KIT JURIDIQUE mis à leur disposition à cet effet.

8.- QU’EN EST-IL DE L’EMPLOI ET DU SERVICE PUBLIC ?

Le rapport de la Cour des comptes ne cache pas que au bout du compte « Enedis va réaliser un bénéfice de 500 millions d’euros » sur le dos des usagers et « des économies d’emplois (5 000, 10 000 ?) notamment de releveurs à domicile et d'intervenants. »

D’ailleurs, il suffit de discuter avec l’agent venu relevé le compteur pour comprendre que Linky va supprimer des emplois de releveurs mais aussi d'intervenants puisque les interventions se feront à distance... et le service public qui va avec comme le souligne le communiqué de la CGT énergie

Sa conclusion : « le compteur Linky est l’outil idéal au service des fournisseurs pour développer le marché permettant la multiplication des offres commerciales. In fine, c’est donc le service public et l’emploi qui supportent pour leur compte le coût du projet. »

La CGT énergie revendique « 0 suppression d’emplois et un maintien des effectifs à 36 053 ainsi que du service public» et le fait savoir par de nombreuses actions 

Actuellement, le reportage d’Envoyé spécial l’a souligné, la pose des Linky est effectuée par des salariés d’entreprises sous-traitantes. Ces salariés sont à peine formés, payés au rendement.

Rappelons que dès son lancement la CGT mines-énergie s’est opposée au compteur Linky comme elle s’explique dans son dossier Linky

Mais elle estime que « Enedis (ex ERDF) n’est pas seule responsable, c’est l’État qui est à l’origine de cette situation». Et précise qu’il « ne faudrait pas que cet épisode serve une nouvelle fois à dénigrer un modèle de service public qui a fait ses preuves et qui reste sur certains territoires le seul encore présent. »

Cependant aux dernières nouvelles, Enedis est devenue une entreprise comme les autres qui roule pour les intérêts de ses actionnaires et sous-traite fabrication, pose et, depuis peu, relevé des compteurs à des entreprises privées pas toujours françaises. Par exemple, cette année, Enedis a chargé Solution 30  de relever les compteurs… à la place de bon vieil agent EDF devenu Enedis. Entre parenthèses ce sous-traitant d’Enedis est basé au Luxembourg - à lire dans Capital.fr                                         

Solution-30-profite-a-plein-de-la-pose-de-ces-compteurs-Linky 

Certaines ampoules LED affichent des durées de vie de plus de 30 000 heures, contre 1 000 heures pour les ampoules à incandescence. LED Engineering Developpement mène actuellement des tests sur la durée de vie des LED pour vérifier ces prévisions. Allumées 24h sur 24 et 7 jours sur 7 ; 1 000 ampoules LED de plus 130 références sont testées. L’étude est auto-financée et indépendante.
Ces ampoules à faibles consommation coûtent à l'achat de 2 à 3 fois le prix d'une ampoule à filaments. Mais valent-elles cette valeur lorsqu'on se rend compte dans un logement de 5 pièces qu'ils faut en changer 1 à 2 par mois. Ou, est-ce comme pour les anomalies sur ordinateurs, télévisions ou autres, dû au fameux compteur Linki ? La question se pose.

Ces ampoules à faibles consommation coûtent à l'achat de 2 à 3 fois le prix d'une ampoule à filaments. Mais valent-elles cette valeur lorsqu'on se rend compte dans un logement de 5 pièces qu'ils faut en changer 1 à 2 par mois. Ou, est-ce comme pour les anomalies sur ordinateurs, télévisions ou autres, dû au fameux compteur Linki ? La question se pose.

« Les premiers résultats montrent que si vous testez une ampoule pendant seulement 6 000 heures, vous n’avez aucune idée de l’évolution qu’aura la lampe par la suite » dévoile Laurent Massol, directeur de LED Engineering Development.

Les tests de validation ne se font actuellement que jusqu’à 6 000 heures de fonctionnement, en accord avec le règlement n°244/2009 de la commission. Cette étude montre donc que ces tests sont insuffisants pour valider la véritable durée de vie des ampoules LED.

Dans cette étude, moins de 2 % de l’ensemble des ampoules ne fonctionnent déjà plus au bout de 100 heures. Cela témoigne d’un problème de qualité sur un faible nombre des échantillons. Les autres résultats sont pour le moment confidentiels.

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