Salah Hamouri Libre!
Après avoir commis un énième massacre de civils Palestiniens, Benjamin Netanyahu est revenu à Paris sans que le président français n’ait eu le courage d’exiger la libération de Salah Hamouri ni même de dénoncer ce qui se déroule actuellement à Gaza.
Un avocat franco-palestinien a été libéré de prison dimanche après plus d'un an de détention administrative en Israël et a rejoint le domicile familial à Jérusalem-Est, a indiqué son avocat à l'AFP.
Salah Hamouri, 33 ans, avait été arrêté à Jérusalem le 23 août 2017. Il a passé la quasi-totalité de sa détention dans une prison du Néguev, dans le sud d'Israël. Les accusations portées contre lui sont restées confidentielles comme c'est généralement le cas pour les détentions administratives.
Ce régime, très critiqué par les défenseurs des droits de l'Homme, permet à Israël de priver de liberté des personnes pendant plusieurs mois renouvelables indéfiniment sans leur en notifier les raisons.
Basée sur une mesure d'urgence introduite en 1945 par les autorités britanniques qui gouvernaient alors la Palestine, cette procédure permet selon Israël de détenir des suspects tout en rassemblant des preuves, dans le but de prévenir entre temps des attaques.
« La liberté est un sentiment indescriptible » a confié à l'AFP Salah Hamouri après sa libération, affirmant son innocence. « Il n'y avait aucune charge contre moi » a-t-il ajouté, regrettant que la France n'ait pas « fait assez pour obtenir (s)a libération ».
« Le système de détention dans les prisons israéliennes est souvent dur, les Israéliens essaient de tout faire pour emprisonner notre volonté, pour nous isoler de notre société et de notre famille » a expliqué le Franco-palestinien.
Son épouse, résidant en France, a indiqué à l'AFP qu'elle n'avait pu avoir aucun contact avec lui pendant sa détention, les demandes de visa pour venir en Israël lui ayant été refusées.
Salah Hamouri ne doit participer à « aucune célébration (notamment de sa libération) pendant 30 jours » a précisé à l'AFP son avocat, Me Mahmoud Hassan.
Il lui est également interdit de prendre part à des activités militantes pendant cette période, a ajouté Me Hassan en précisant que son client avait payé une caution de 3.000 shekels (709 euros).
Contacté par l'AFP, le service de sécurité intérieure, le Shin Beth, n'a pas encore réagi aux raisons de sa détention.
Le président français Emmanuel Macron « avait évoqué à plusieurs reprises le cas de Salah Hamouri avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu » selon le Quai d'Orsay, demandant que ses droits soient respectés.
Né à Jérusalem de mère française et de père palestinien, Salah Hamouri a déjà été emprisonné à plusieurs reprises, notamment entre 2005 et 2011 après avoir été reconnu coupable par un tribunal israélien de projet d'assassinat du rabbin Ovadia Yossef, le dirigeant spirituel et fondateur du parti ultra-orthodoxe Shass, décédé en 2013.
Il avait alors également été reconnu coupable d'appartenir au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation nationaliste de gauche engagée dans la lutte armée contre Israël, ce qu'il nie selon son épouse. Le FPLP est un mouvement considéré comme "terroriste" par Israël, les États-Unis et l'Union européenne.
Il a été libéré en décembre 2011 dans le cadre d'un échange de prisonniers et a toujours clamé son innocence.
Selon l'ONG palestinienne Addameer, plus de 5.500 Palestiniens sont actuellement détenus dans les prisons israéliennes, dont environ 450 en détention administrative.
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