Colère à la pompe et ailleurs
LE GOUVERNEMENT CARBURE A L'ESBROUFE
Comme souvent la question du pouvoir d'achat se cristallise sur le carburant. Près de 800 000 personnes ont signé la pétition « pour la baisse du carburant à la pompe » (Change. Org).
Malgré les tentatives de récupération par l'extrême droite, ce sont bien les sympathisants de gauche qui sont les plus préoccupés : il s'agit de leur sujet de conversation pour 82 % d'entre eux (contre 64 % pour RN) d'après une étude IFOP.
Sans doute faut-il distinguer les appels au blocage du 17 novembre prochain, qui ressemble fort à une jacquerie façon « bonnets rouges » et la réelle colère contre une hausses des carburants sur fonds de prétendue fiscalité « écologique » qui touche avant tout les ménages modestes et éloignés de leur lieu de travail.
Prétendue car rien ne prouve la corrélation entre hausse des prix des carburants et baisse de leur consommation, comme le rappelle l'association CLCV (Consommation Logement Cadre de Vie) Car, malgré les annonces et la prime à la conversion '1000 euros par ménage, et 2000 si non imposable) les manages paient environ 24 milliards d'euros de taxes sur les énergies fossiles, mais ne bénéficient que de 4 milliards de subventions. Et ces taxes, dont sont exonérés totalement ou en partie les secteurs routiers et aériens, semblent plutôt financer les cadeaux aux riches du gouvernement .
D'autant que la consommation de gazole, dont le prix atteint celui de l'essence, a été encouragée durant des années.
Mais qu'a donc fait l’État Français ne serait-ce que depuis la conférence de Copenhague – Danemark ? Lors de la COP 15 à la convention -cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ?
Bien qu'il ne contienne aucune cible de réduction contraignante, l'Accord de Copenhague reconnaît l'importance de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de façon draconienne afin de limiter la hausse de la température à 2°C. Il prévoit par ailleurs la mise en œuvre immédiate de la REDD + et la création d'un Fonds vert pour le climat (devant mobiliser 100 milliard $ par an d'ici 2020.
Le 11 janvier dernier, la production éolienne au Danemark a franchi un nouveau palier en 2017 en assurant 43,4 % des besoins en électricité du pays scandinave.
Que se passe -t-il en France, a l’exception des taxes appliquées sur d'autres taxes :
En 10 ans, la hausse des taxes sur les carburants est de 25 %. La taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) est bien trop élevée et menace le pouvoir d'achat des Français automobilistes, particulièrement les ménages qui ont de véhicules pour le déplacement au travail. (29,4 % en 2015 selon l'Insee)
En plus du de la TICPE, la TVA de 20 % est appliquée sur l'achat du caburant, avec une particularité la TVA est calculée TICPE comprise , les Français payent donc un impôt sur l'impôt !
Les taxes représentent à elles seules 1500 euros annuels pour un parcours d'environ 25.000 kilomètres, soit une augmentation de près de 300 euros en une décennie selon une étude de la CLCV. Les prélèvements constituent désormais 60% du prix du carburant.
Le litre d'essence à deux euros? C'est pour bientôt, si l'on en croit les intentions du gouvernement. Après la hausse de 7 centimes pour le diesel, et de 4 centimes pour l'essence en janvier prochain, chaque loi de finance devrait rajouter encore une pression financière sur les automobilistes d'ici à la fin du quinquennat en 2022. Interrogée sur le sujet hier sur BFMTV, la ministre des transports Élisabeth Borne concède les chiffres évoqués et parle pudiquement de « trajectoire carbone » pour évoquer la hausse une fiscalité devenue impressionnante: plus de 60% du prix du carburant provient des taxes.
Un phénomène sur lequel s'est penchée l'Association nationale de défense des consommateurs et usagers, la CLCV. Selon elle, un automobiliste parcourant 12 700 Km/an de parcours moyen en voiture à essence dépense 871,50 € de taxes sur son carburant, en voiture diesel le montant est légèrement moindre, est serait de 666,20 €.
Mais son augmentation est plus rapide
Pour un couple équipé de deux voitures, et parcourant 25.400 kilomètres par an (15.400 en diesel, 10.000 en essence), la facture en taxes uniquement s'élève à 1494,10 €. En 2008, ce chiffre était de 1197,60 €. Dans ce cas de figure, les automobilistes français ont donc subi une hausse de 25%.
Comment s'explique ce phénomène? Ces dernières années, l'augmentation des taxes a essentiellement permis à l'État de tirer profit de la baisse du prix du pétrole (commencée en 2013). Les prix à la pompe ont bien moins baissé que le prix du pétrole brut.
La taxe sur les carburants est la quatrième recette de l'État avec 13,3 milliards d'€de rentrées prévues pour 2018.
Que fait l’État à ce jour avec ces milliards de rentrées ?
Aujourd’hui, il annule l'avoir fiscal de 30 % remboursé par le fisc, pour les ménages qui changent leurs châssis et porte d'entrée par un matériau avec vitrages isolants et volets roulants isolants.
Comme si un ménage, travaillant à deux avec des enfants, peut encore s'engager dans des crédits bancaires pour aménager l'ensemble de leur habitation, isolation des murs, des combles, des façades, des sous-sols etc.
Avec l'avenir que Macron et son gouvernement nous réservent sur la sécurité du travail, la fermeture d'une usine ou de bureaux d'études, la traversée de la rue pour changer de « job » ne suffira pas au banquiers ed Macron pour aligner des crédits, surtout si le travail retrouvé est en CCD (contrat à durée déterminée) en CTT (contrat de travail temporaire) ou en contrat de chantier.. ..
La taxe « carbone » appliquées aujourd'hui en France sur les entreprises les plus polluantes, sont systématiquement détournées par des accords bidons pour en éviter au maximum les règlements financiers. Même le scandale des « boues rouges » résidus toxiques rejeté « légalement » depuis des décennies dans le Parc National des Calanques en Méditerranée. Ou encore les glyphosate de Bayer-Monsanto et le Roundup dont l'ex-ministre macronien de l'Agriculture « Travert » s'est laisser faire les lobbys agricoles en repoussant l'échéance d'interdiction de ce poison à plusieurs années encore.