COMMENT SAPER L'ECOLE PUBLIQUE / MACRON ET BLANQUER S'y ATTELLENT SÉRIEUSEMENT EN PRENANT LA SUITE DE SARKO ET LES AUTRES
ENSEIGNEMENT
ZÉRO POINTÉ POUR LE « PLAN » BLANQUER
« Près de 23 % des élèves en début de CP ont des difficultés à reconnaître les lettres et le son qu'elles produisent. »
C'est ce que dévoilent les nouvelles évaluations nationales passées par les élèves de CP et de CE1. Le ministre de l’Éducation dévoilait plus tôt que prévu ces résultats, juste avant de présenter, le 15 octobre , son projet de loi qui entrera en vigueur à la rentrée 2019.
Les syndicats enseignants craignaient à juste titre une utilisation politique des résultats des tests.
La réforme rend l'instruction obligatoire dès l'âge de 3 ans, « une porte ouverte enfoncée » dénonce le Snuipp, qui revient à obliger les collectivités locales à financer le privé car elles ont obligation de traitement entre écoles publiques et privées »
Mais sans pour cela avoir les financements de l’État pour construire de nouvelles classes et d'y recevoir les professeurs qualifiés pour y accueillir les enfants. Bien au contraire les inspecteurs académiques sont les premiers à fermer des classes de l'enseignement public, dès qu'il manque 3 élèves pour faire le nombre d'une cellule éducative, si le nombre d’élèves inscrits est inférieur à 25 enfants.
Ces derniers seront répartis dans les classes ouvertes, ce qui peut amener à des sections de plus de 30 élèves en maternelle, avec un mélange d'enfants petits/moyens ou moyens/grands.
Il en est de même pour les classes de CP à CM2, dont le nombre minimum est de 21 élèves par classe. Dans ce cas, les communes se trouvent dans l'obligation de refuser les inscriptions.
Dans un nouveau conseil d'évaluation du système scolaire (Cnesco) huit membres sur dix seront nommés par le pouvoir ministériel, donc, il n'y aura plus d'indépendance politique » dénoncent les syndicats.
Le projet de loi prévoit également la mise en place d'assistants d'éducation – des surveillants – qui pourront remplacer des enseignants au pied levé, alors qu'ils n'auront eu aucune formation pour ce travail d'éducateur.
Une façon explique le (Snuipp) de masquer le problème de remplacement des enseignants ». Le Snuipp pointe aussi le recrutement des futurs recteurs venus du privé, avec 40 % de recrutements en dehors du ministère.
Le gouvernement entend aussi créer des établissements publics locaux d'enseignement international élitistes.
Enfin, les syndicats condamnent la réduction du nombre d'académies à 13, contre 30 aujourd'hui, ce qui n'en doutons pas un problème supplémentaire pour faire « remonter les accrocs » pouvant survenir dans les établissements et dont M. Blanquer pense à y introduire des forces de police...