L'AFPA sous les feux de la privatisation en macronerie !
La fin de l'AFPA supposée par Macron et un désastre pour l'avenir de nos jeunes et moins jeunes qui ne pourront plus traverser la rue pour trouver du travail !
L'AFPA et les foudres du libéralisme
Et un coup de plus contre le service public. Qui dit mieux ?
Le 18 octobre dernier, la direction de l'Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) a annoncé un PSE du tonnerre.
Avec un « S » pour « sauvegarde » le PSE est, faut-il le rappeler, un Plan de Sauvegarde de l'Emploi.
Cela permet de « limiter le nombre de licenciements » et doit « favoriser le reclassement des salariés dont le licenciement est inévitable »
Le PSE, c'est ce qui remplace le plan social depuis 2002. Il apparaît dans la « loi de modernisation sociale » du 17 janvier 2002, sous le gouvernement Jospin.
Les mille cinq cent quarante et un salariés de l'AFPA dont l'emploi va être supprimé d'ici 2020ne manqueront pas d'apprécier. Si l'on y ajoute les six cents départs en retraite qui ne seront évidemment pas remplacés, cela porte sur un quart des effectifs de l'agence (huit mille personnes actuellement)
Rien qu'au siège national de Montreuil, quatre-vingt-quinze postes sont concernés ?
Sur l’ensemble du territoire, trente-huit centres de formation sur un total de deux cent six vont être fermés
A la direction de l'Agence nationale, on parle d'un « plan de transformation de l'AFPA » autrement dit, une réorganisation indispensable pour la survie de cet organisme. En fait de réorganisation, on assiste à un véritable démantèlement . Il a d''ailleurs commencé sous les années Sarkozy , lorsque la politique de droite a ouvert l'AFPA au marché concurrentiel, en 2008. Mais en 2004déjà, l'organisme avait dû subir le transfert de commande publique des régions ;
Entre 2012 et 2016, l'AFPA a accumulé des pertes à hauteur de sept-cent-vingt-trois millions d'euros.
C'est oublier un peu vite que l'AFPA a été initié en 1949 par l'ex-ministre communiste Ambroise Croisat. Depuis près de soixante-dix ans, elle participe, grâce à ses savoir-faire, au service public de l'emploi.
Mais des dix dernières années,on a assisté à des choix politiques qui vont à l'encontre d’État, le développement du dumping sur la qualité des formations. Autant d'éléments qui ont mis à malle modèle économique de l'AFPA
L’annonce du PSE et d'un avenir bien sombre pour l'agence, tombe particulièrement mal. Avec près de six millions de chômeurs et travailleurs précaires, la formation professionnelle est un outil indispensable pour permettre de retrouver un emploi stable, de qualité et correctement rémunéré. C'est vrai, le PSE prévoit la création de six cents postes, ce qui ramène les suppressions d'emploi à neuf cent quarante d'ici à fin 2020. Ces créations sont censées « mieux répondre aux enjeux actuels »
La direction veut abandonner les formations qui en répondent plus aux besoins des territoires et attend s'orienter vers une offre plus innovante et plus mobile. Des intentions qui dissimulent mal la casse d'un service public issue de la volonté politique aujourd'hui tuée par le libéralisme.