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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Et pendant ce temps, les médias nous farcissent la tête avec les Gilets Jaunes ou le vote à l'Assemblée nationale sur la fessée...

27 Novembre 2018, 20:44pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Quand les complications sont toujours pour les gens du Nord de Paris !Quand les complications sont toujours pour les gens du Nord de Paris !

Quand les complications sont toujours pour les gens du Nord de Paris !

Michèle Gréaume, sénatrice PCF du Nord pose la question au ministre de l'Ecologie et de la Transition écologique et "solidaire"  d'un, problème dont les médias taisent à ce jour et qui va encore frapper les portefeuille des habitants des Hauts de France !

D'ici 2030, une grande partie des habitants de la région devront changer de chaudière. Motif : le gaz que l'on utilise ne sera plus le même ?      Un changement technique obligatoire qui aura un coût.

Vous êtes-vous déjà demandé d'où venait le gaz brûle dans vos chaudières ?

Si vous habitez dans les Hauts-de-France, il est fort probable que votre logement soit alimenté en gaz naturel issu du gisement de Croningue, au Pays-Bas et dont le gouvernement vient de décider la fin de l'exploitation .

Problème : une partie des chaudières n'est pas compatible avec d'autres type de gaz . Il faudra donc la remplacer, soit un coût de plusieurs milliers d'euros par foyer.

 

Qui paiera la facture ?

Michelle Gréaume sénatrice PCF du Nord s'en est inquiété : elle a interrogé le ministre de la Transition écologique et solidaire sur le sujet fin octobre.

Pour comprendre la question, un peu de technique s'impose. Le gaz extrait à Croningue, dit gaz »B » présente un pouvoir calorifique moindre que le gaz naturel dit « H » (comme haut pouvoir calorifique) distribué dans la plupart des réseaux de l'hexagone. Le gaz B, acheminé via la station de Taisnière, près de Maubeuge, alimente 1,3 million de foyers dans les cinq départements des Hauts-de-France et dans la moindre mesure en Seine-Maritime, soit 10 % de la consommation française.

 

« Cette conversion implique donc un certain nombre d'interventions techniques sur les appareils et équipements des usagers » souligne Michèle Gréaume.

Un plan de conversion des réseaux de distribution et des appareils est en cours d'élaboration depuis 2016. GRDF forme déjà des agents et des installateurs. Une soixantaine de personnes ont ainsi réussi leur formation sur le site GRDF Cambrai entre mai et juillet.

Le gestionnaire du réseau de distribution public fait aussi réaliser un recensement des appareils. Résultat : une partie pourra être adaptée, mais une partie devra être remplacée.

La bascule gaz B/gaz H doit débuter en avril prochain. Quatre phases pilotes ont été programmées d'ici 2020, dans les zones géographiques de Doullens, Gravelines, Grande-Synthe et Dunkerque. Un rappel d'évaluation doit être fait à l'issue de celles-ci avant le déploiement progressif de la conversion sur l'ensemble des territoires concernés.

 

UNE NOTE DE 630 MILLIONS D’EUROS.

 

L'opération « ne pose pas de difficultés techniques majeures dans les 90 à 95 % des cas » explique la sénatrice communiste. L'adaptation des chaudières, si nécessaire, pourra s'effectuer par le chauffagiste qui en assure l'entretien .

Reste la question des équipements qui ne peuvent s'adapter à la conversion. « Les premières estimations indiquent que 3 % des appareils ne sont pas adaptables, 5 % sont incertains en raison de leur vétusté » rapporte l'élue du Valenciennois.

En incluant les chaudières non adaptables de plus de quinze ans, soit un total de 192 000 appareils, GRDF estime le coût de leur remplacement à environ 630 millions d'euros.

Quid de financement ? « La taxe d'utilisation du réseau ne concerne que les appareils adaptables. Le financement du remplacement des appareils non adaptables reste en suspens » s'inquiète Michèle Gréaume. Elle n'est pas la seule : c'est aussi le cas chez GRDF ou chez les autorités concédantes telle la Communauté urbaine de Dunkerque ou la Fédération de l’Énergie du Pas-de-Calais , qui réunit toutes les communes du département.

Des discussions sont en cours avec la direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) qui dépend du ministère de la Transition écologique, afin d'élaborer un dispositif de financement. On attendait le résultat pour septembre, afin de permettre les premières interventions, autour de Doullens, dès le mois d’avril.                                     

Mais la réponse tarde…

« La facture ne doit pas reposer uniquement sur les usagers qui ne sont en, rien responsables de cette situation » affirme Michèle Gréaume                          « Le simple prix d'une chaudière peut être estimé,selon leur type , au minimum entre 3000 et 5000 euros en moyenne sans compter l'installation. Il s'agit d'un pris prohibitif pour nombre d'usagers dans une région profondément marquée par les inégalités sociales et la pauvreté ».

 

A cette heure, la sénatrice attend toujours une réponse de Monsieur de Rugy !

 

 

 

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