Le Parquet national financier se saisit de l'enquête sur la vente d'Alstom à General Electric
Fabien Roussel et des députés de droite comme de gauche saisissent le Parquet national financier. Des chances pour que le procès s'ouvre dans vingt ans ou plus, comme pour " l’affaire des frégates d'Arabie Saoudite et des sous-marins du Pakistan" qui donnât lieu au massacre des ingénieurs Français lors de l'attentat de Karachi le 8 mai 2002 ...
Sur l'antenne de France bleu Besançon, Emmanuel Macron s'est exprimé sur la situation du site Alstom de Belfort. La décision de supprimer 400 emplois n'est "pas conforme à l'esprit des discussions qu'il y a eu ces dernières années avec les pouvoirs publics" a-t-il expliqué.
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Le parquet de Paris, saisi par le député LR Olivier Marleix pour enquêter sur les circonstances de la vente du pôle énergie d'Alstom à l'américain General Electric en 2014, a transmis la procédure au Parquet national financier.
Confirmant une information du Monde, le Parquet national financier (PNF) a fait savoir à l'AFP le 18 juillet qu'il s'était saisi de l'affaire de la vente de la société française Alstom à l'américain General Electric (GE) en 2014, sans donner plus de détails.
Le parquet de Paris, saisi par le député Olivier Marleix (LR) pour enquêter sur les circonstances de la vente du pôle énergie d’Alstom à l’américain General Electric en 2014, a transmis la procédure au parquet national financier, a-t-on appris jeudi de sources concordantes. Macron était alors ministre de l'Economie.
Confirmant une information du « Monde », le PNF a indiqué s’être saisi de l’affaire, sans donner plus de détails.
Il s'étonnait que les autorités judiciaires françaises n'aient «jamais ouvert d'enquête» sur Alstom alors que l'entreprise avait notamment versé une amende à la justice américaine en 2014 pour des faits de corruption.
Il notait qu'Emmanuel Macron, alors à Bercy, avait « formellement donné l'autorisation » de la vente d'Alstom énergie et avait « également autorisé » d'autres cessions d'actifs «d'entreprises stratégiques françaises », citant celles d'Alcatel-Lucent au groupe finlandais Nokia ou de Technip à l'entreprise américaine FMC Technologies.
Olivier Marleix observait aussi que le candidat Macron avait bénéficié d'un «montant de dons records pour sa campagne» et estimait que «le fait que l'on puisse retrouver dans la liste des donateurs ou des organisateurs de dîners de levée de fonds des personnes qui auraient été intéressées aux ventes précitées [ne pouvait] qu'interroger».
« Pacte de corruption » ?
Olivier Marleix émettait l’hypothèse que le « système » mis en place dans le cadre de ces cessions aurait pu bénéficier à l’actuel président de la République pendant sa campagne. « S’il était vérifié, un tel système pourrait être interprété comme un pacte de corruption », écrivait-il.
Après ce signalement, le député a été entendu par les enquêteurs de l’Office anti-corruption de la police judiciaire, à la demande du parquet de Paris qui « souhaitait lui faire préciser les termes de sa dénonciation ».
C’est à l’issue de cette audition que le parquet de Paris a décidé de se dessaisir au profit du PNF, selon une source judiciaire.
S'il était vérifié, un tel système pourrait être interprété comme un pacte de corruption
Après ce signalement, le député a été entendu par les enquêteurs de l'Office anti-corruption de la police judiciaire, à la demande du parquet de Paris qui «souhaitait lui faire préciser les termes de sa dénonciation».
C'est à l'issue de cette audition que le parquet de Paris a décidé de se dessaisir au profit du PNF, selon une source judiciaire.
« L'industrie, au service de la finance » ? Macron offre la légion d'honneur à l'ex-patronne GE France
l'antenne France du groupe américain. Un choix dénoncé par la CGT.
Comme l'a relevé le magazine « Mariane » au lendemain de la fête nationale, le chef de l'Etat a, par décret présidentielle du 13 juillet, accordé la légion d'honneur à Corinne de Bilbao, ex-directrice de General Electric (GE) France.
Aujourd'hui à la tête de Segula Technologies International, la désormais chevalière de la Légion d'honneur a passé 28 années au sein du groupe américain. Elle a dirigé l'antenne France de General Electric de 2016 à 2019, avant de quitter l'entreprise en pleine restructuration, cédant alors sa place Hugh Bailey, lui-même conseiller d’Emmanuel Macron au moment où celui-ci actait la vente d’Alstom Énergie à General Electric.
Le gouvernement Macron, à travers cette décoration, démontre sa façon d'apprécier l'industrie : au service de la finance
L'accession de l'ancienne directrice de GE France au grade de chevalier de la Légion d'honneur n'a pas manqué de faire réagir le syndicat CGT de l'entreprise, qui s'est exprimé à travers un communiqué en date du 15 juillet. « Le gouvernement, à travers cette décoration, démontre sa façon d'apprécier l'industrie : au service de la finance », s'indigne l'organisation syndicale après avoir ironisé, non sans amertume, sur « la gestion royale [de Corinne de Bilbao] des intérêts de General Electric en France ». De fait, le texte de la CGT rappelle différents dossiers gérés sous la présidence de Corinne de Bilbao, listant notamment de multiples plans sociaux réalisés en France par le groupe américain, en dépit de ses engagements pris lors du rachat de la branche énergie d'Alstom.
Cette décoration a par ailleurs lieu dans un contexte pour le moins tendu alors que la restructuration massive de l'activité Turbines à gaz du groupe américain a récemment débouché sur l'annonce d'un nouveau plan social, celui-ci incluant 1 000 suppressions d'emplois sur le site de Belfort.
Alors qu'il a largement contribué, tant au ministère de l'Economie sous Macron, qu'au cabinet de la présidence de François Hollande, au rachat de la branche énergie d'Alstom par le groupe américain en 2015, Emmanuel Macron déclarait le 28 mai, depuis Bruxelles, être «extrêmement vigilant pour que tous les engagements qui ont été pris par Général Electric soient tenus».