Perte de droit à une allocation chômage après la réforme 2019 de l'assurance chômage voulue par Macron !
Les calculs d'apothicaire de Macron et sa clique sont fait, pour faire tomber le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi et gagner sur le dos des sans travail plus de 3,5 milliards d'euros en quatre ans. a
De sorte qu'il y aura moins de jours indemnisés chaque mois à décompter du capital de droits d'un allocataire.
OU : COMMENT VOLER LES PAUVRES...
Selon le calcul de l'Unédic révélé le 4 juillet par « les Échos », environ un demi-million de bénéficiaires perdront des droits à une indemnité lorsqu'ils s 'inscriront chez Pôle emploi.
Un chômeur de 2018 sur Cinq aurait déjà été concerné
Qui aura encore droit à une allocation chômage
Un sur cinq. La réforme 2019 de l'assurance chômage, voulue par Emmanuel Macron et qui doit entrer en vigueur au 1er novembre, touchera "de l'ordre de 500.000 personnes" qui seraient aujourd'hui éligibles à une allocation, selon un document confidentiel de l'Unédic révélé ce jeudi 4 juillet par Les Echos.
Si les bénéficiaires actuels ne perdront pas leur indemnité, les changements ne pouvant pas être rétroactifs, le chiffre montre l'ampleur du coup de rabot enclenché, dont l'Unédic espère tirer une économie de 2,8 milliards d'euros sur les 3,75 milliards annoncés d'ici à 2021.
300.000 PERTES D'OUVERTURE DES DROITS
Pour rappel, les nouvelles règles du jeu de l'assurance chômage prévoient d'une part qu'il faudra avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers pour ouvrir des droits (et non plus 4 sur 28) et, d'autre part, que la durée plancher d'un CDD déclenchant une prolongation des droits passera de un à six mois.
Si le nombre exact de personnes touchées par ces changements de paramètres est difficile à évaluer exactement, dans la mesure où ils modifieront sans doute le "comportement" des travailleurs concernés, le calcul réalisé par l'Unédic à partir des chiffres de l'année 2018 dénombre 300.000 personnes (sur 1,72 million) concernées par le passage de 4 à 6 mois pour ouvrir ses droits, et 250.000 (sur 670.000) par l'allongement du temps de travail ouvrant prolongation des droits.
Soit plus d'un demi-million de personnes. En clair, si cette réforme s'était appliquée sur l'année 2018, elle aurait conduit 22,9 % des chômeurs indemnisés à l'être moins voire pas du tut, soit plus d'un sur cinq.
Des chiffres à mettre en regard de l'élargissement de l'assurance chômage aux indépendants et salariés démissionnaires, censé initier l'universalisation de cette protection sociale à l'ensemble des actifs.
Une universalité toute relative : en cas de démission, les allocations ne seront versées que si le demandeur d'emploi a travaillé cinq ans auparavant et s'il a un projet professionnel dont le sérieux sera examiné par les Commissions paritaires interprofessionnelles régionales. Si bien qu'avec ce filtre, l'indemnisation des démissionnaires ne devrait en réalité concerner qu'entre 20.000 et 30.000 personnes, soit à peine 3% du million de démissionnaires en France en 2016, selon les chiffres de l'Unédic.
Par Louis Nadau
Conditions d'accès durcies, prolongation des allocations plus difficile, diminution de l'indemnisation des plus hauts salaires au bout de sept mois, ouverture aux indépendants et en cas de démission : le Premier ministre, Edouard Philippe, a décrit par le menu ce mardi 18 juin ce que la réforme de l'assurance chômage changera dans quelques mois.
Bientôt du nouveau chez Pôle emploi. Le gouvernement a annoncé ce mardi 18 juin les nouvelles conditions d'accès aux droits qui découleront de sa réforme de l'assurance chômage, voulue par Macron, et qui entreront en vigueur le 1er novembre 2019.
Des mesures qui visent à réduire de 150.000 à 250.000 le nombre de demandeurs d'emploi et à atteindre 3,4 milliards d'euros d'économies sur la période 2019-2021, selon les objectifs annoncés à Matignon par le Premier ministre, Edouard Philippe. Quelles en seront les conséquences concrètes pour les chômeurs ? On récapitule.
Les conditions d'accès aux allocations durcies.
Pour avoir droit à une allocation chômage, vous devrez, à partir du 1er novembre 2019, avoir travaillé six mois sur les deux dernières années, au lieu de quatre sur les 28 derniers mois dans les conditions actuelles. En clair, il faudra avoir travaillé plus pendant un laps de temps plus court pour toucher une indemnisation.
Combien de demandeurs d'emploi seront concernés par ce coup de canif dans la protection sociale ? A la demande des syndicats, l'Unédic avait évalué plusieurs hypothèses de réformes.
La plus proche de celle envisagée par le gouvernement, qui envisageait un passage à l'équivalent de 4 mois travaillés sur une période de 2 ans (donc 2 mois de moins que le projet gouvernemental sur une période équivalente), aboutissait déjà selon l'Unédic à une diminution de 11% du nombre de chômeurs indemnisés – soit 236.000 personnes –, pour une économie de 160 millions d'euros.
Le rechargement des droits plus difficile
Les conditions de "rechargement" des droits seront également durcies. Rappel du principe : plus un demandeur d’emploi travaille avant d'atteindre l’épuisement de son droit à l’allocation chômage d'aide au retour à l'emploi (ARE), plus il acquiert de droits à l’assurance chômage dans la durée. A partir du 1er novembre 2019, le seuil de rechargement sera rehaussé : il faudra avoir travaillé au minimum six mois, au lieu d'un seul actuellement, pendant sa période d'indemnisation pour pouvoir prolonger celle-ci de l'équivalent du temps travaillé.
Le mode de calcul des allocations modifié.
A partir du 1er avril 2020, le mode de calcul de l'indemnisation journalière sera modifié : le montant des allocations sera calculé sur un revenu moyen mensuel (en comptant les jours travaillés et les jours non travaillés) et non comme aujourd’hui sur les seuls jours travaillés.
Dans le système actuel, à rémunération totale égale, un allocataire ayant travaillé de manière intermittente sur la période de calcul – un contrat de trois mois, puis six mois de chômage, puis un nouveau contrat de trois mois, par exemple – perçoit une indemnité plus haute qu'un chômeur ayant travaillé de manière continue sur un temps plus long – huit mois de travail, puis quatre mois de chômage, par exemple -, mais sa durée d'indemnisation est en revanche plus courte.
Après l'entrée en vigueur du nouveau système de calcul, l'allocation journalière sera plus faible qu'actuellement pour les personnes ayant travaillé de manière discontinue sur la période de référence, mais la durée de leur indemnisation sera plus longue, dans la mesure où le plafond du cumul entre salaire et emploi sera atteint plus facilement, de sorte qu'il y aura moins de jours indemnisés chaque mois à décompter du capital de droits d'un allocataire.