QUAND AGIR EST NÉCESSAIRE !

A lire chaque semaine...

Le billet de Robert: Liberté Hebdo du 30 août 2019

Avion : un maire courageux a pris ka décision de couper court une situation délicate. 

Pendant que le Figaro s'interroge s’il est légal de reloger des habitants à cause de faits de délinquance... la société se délite et la presse conservatrice pose la la question du droit.

Heureusement, l'arrêté du maire est conforme.

Mais plus encore, c'est d'humanité et d'urgence sociale dont il s'agit. Une quarantaine de locataires vont faire l'objet d'un relogement. Pour permettre à ces familles de retrouver un cadre de vie serein.

Du côté de la mairie, l'action des services sociaux et de la police n'est pas remise en cause. Au contraire, le premier magistrat avionnais, Jean-Marc Tellier loue les efforts et le travail effectués.

 Mais voilà, il faut bien un jour trancher. L’immeuble concerné sera soit transformé en immeuble administratif, soit rasé.

C'était le destin qui lui était réservé. Le processus a juste été un peu accéléré.

Dans des dizaines de commune de la région, les habitants sont confrontés à confrontés à des phénomènes de squats, de deals, au pied des tours, dans les cages d'escalier, sur le parking.

Les moyens employés par la police et les services services sociaux sont souvent en deçà de ce qu'il faudrait pour redonner à une jeunesse qui se sent abandonnée, d'autres perspectives qu'un « business » qui semble rémunérateur mais qui est avant tout corrupteur et fragilise, aussi bien qu’un libéral excité, les bases de la société.

Le commerce de drogue est un fléau qui ruine bien des familles et détruit les possibilités d'avenir de nombreux jeunes.

Tous ne plongent pas certes, dans la délinquance ou des produits plus durs. La fragilité de la jeunesse, pleine d'interrogations, de doutes, de craintes au moment du passage à l'âge adulte est un véritable terreau pour le développement des marchands de rêves.

La racine du mal est profonde. Toutes les diminutions budgétaires sur l’Éducation, la santé, la police, les services publics en général, provoquent encore plus de désarroi dans les foyers fragilisés par la recherche d'emploi, la maladie, un accident de vie. 

Les garde-fous disparaissent. Et le désespoir s'accroît.

A l'heure de la rentrée, l'inégalité est de plus en plus criante . Bientôt, les retraités qui aident leurs enfants, voire leurs petits-enfants, verront d'autre coupes sombres s’abattre sur leurs maigres budgets. Et les générations suivantes font comme s’ils n'attendaient rien.

Si on veut justement que ça change et que ça bouge, il est plus que temps que toutes les générations s’organisent pour gagner un droit à un revenu de remplacement enfin de carrière suffisant pour vivre.

La réforme prévue ne garantit pas le minimum.

La rentrée, c'est la bataille pour la retraite. Une réforme juste et sociale, qui rassure la jeunesse sur un avenir qu'il convient de bâtir encore, ensemble.

Partager cet article avec vos contacts