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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Les démocraties bafouées par l'ultra-capitalisme en France et dans le monde.

10 Novembre 2019, 09:28am

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Le danger pour l'écologie et l’humanité entière
Le danger pour l'écologie et l’humanité entière

Le danger pour l'écologie et l’humanité entière

« On subventionne certaines entreprises et, en définitive puisque l’État ne dispose pas d’argent en propre, il le prend aux contribuables et le redistribue à ceux qui bénéficient de ses faveurs politiques. Je vois ce qui se passe aujourd’hui avec General Electric, du point de vue des impôts qu’ils paient, avec toutes les exemptions et déductions spéciales des lois fiscales. Et comme ils sont fortement impliqués dans ces technologies d’énergie alternative, ou au moins certaines d’entre elles, ils sont parvenus à un point où ils n’ont pas à payer d’impôt sur la plupart de leurs revenus, juste parce qu’ils ont des connexions politiques », écrit John Mackey.
Editorial de Patrick Le Hyaric dans l'Humanité Dimanche
Editorial de Patrick Le Hyaric dans l'Humanité Dimanche

Editorial de Patrick Le Hyaric dans l'Humanité Dimanche

LES PEUPLES ENTRENT EN SCÈNE …

 

Liban, Chili, Irak, Algérie, Haïti, Équateur, Égypte, Indonésie, Colombie, Zimbabwe, Hong Kong, Roumanie, ouvriers de Général Motors et Enseignants aux États-Unis,mouvements sociaux et Gilets jaunes en France, mouvements des femmes pour l'égalité ou pour la préservation de l'environnement…

 

Une vague de protestations populaires déferle sur le monde. A la prétendue « mondialisation heureuse » de la propagande capitaliste répond la mondialisation des actions contre le système. Telle est bien la profonde nature des mobilisations populaires actuelles. Certes, elles ont chacune leur particularités et celle et ceux qui les mènent n'ont pas tous le même conscience de leurs finalités, mais toutes mettent en accusation le système de prédation qui prévaut aujourd'hui. La plupart de ces mouvements ont pour étincelle une ponction supplémentaire – impôt indirect – sur les carburants, les communications téléphoniques ou le prix des tickets de transport.

Ils manifestent le refus net d'un nouveau transfert des poches des familles populaires vers le capital. Après les mouvements populaires arabes, en 2010-2011, les luttes des étudiants au Chili et au Canada, le mouvement dit des « parapluies » à Hong Kong, celui des jeunes iraniens, les actions des populations de Grèce et de Chypre contre les commis politiques du capital de « la troïka », nous entrons dans un nouveau cycle de luttes de qualité nouvelle.

Il y a près de deux ans, la fondation Gabriel-Péri avait, avec l'institut Viavoice, montré que le sujet du système était majoritaire et que l'idée communiste intéressait plus d'un tiers du monde

 

Aux États-Unis les mots socialisme et communisme renaissent de leurs cendres. Ainsi, plus de dix ans après la crise financière de 2008, le capitalisme apparaît, même confusément aux yeux de beaucoup, comme une dramatique impasse.

Le néolibéralisme a survécu parce qu'il tente de renforcer son emprise en modifiant le rapport de forces capital/travail par l'application partout de contre-réformes structurelles contre les droits conquis par les travailleurs, des privés d'emploi, des retraités, des assurés sociaux. Ce ci commence à ne plus être accepté même s'il reste à construire l'organisation sociale inédite, alternative crédible à un système qui, apparaissant sans avenir, manque toujours de concurrent.

 

C'est à l'aune de ces enjeux qu'il convient d'analyser la diversité et l’ampleur des mouvements en France, de la la SNCF aux enseignants, des collectivités locales aux professionnels de la santé, des services de police aux sapeurs pompiers. Les rendez-vous de mobilisation à venir dans la santé le 14 novembre et la journée du 5 décembre sont de première importance.

Pour parvenir à ses fins, le bureau politique du capital met à l'ordre du jour de ses réunions la division des travailleurs ; la division des agents des services publics et des usagers du transformés en « clients », la concurrence devenu un mantra pour sans cesse abaisser les droits jusqu'à faire disparaître le droit social.

 

Une intense propagande appuie ce dispositif où les prédicateurs an austérité paradent continûment sur des chaînes d'information en continu.

Et, quand le personnel politique au service des libéraux est jugé sensible aux demandes populaires, les mandataires directs des milliers d'affaires sont propulsés comme au Chili, en Équateur au Brésil, aux États-Unis et sous une autre forme, en France.

Plaie purulente de al maladie infantile de ce capitalisme financier,la corruption ajoute encore un rejet. L'actualité est en effet rythmée de scandales financiers, de détournement d’argent public, de rémunérations et de retraites chapeaux hors de propos de dirigeants d'entreprise sous la férule d'un actionnariat prédateur, qui n’hésite pas à acheter des responsables dont la qualité principale n'est plus de le savoir-faire productif, mais l'augmentation des dividendes contre les salaires et le travail .

 

Les inégalités sont consubstantielles à ce système comme la dégradation continue de l'environnement. Il s'avère de plus inefficace comme le montre la grande fragilité de l'économie mondiale. Des économistes, chaque jours plus nombreux, même libéraux, évoquent la possibilité d'une récession ou de nouveaux krachs immobiliers et financiers.

La recherche de la seule »croissance » financière se double de la fuite en avant d'une économie centrée sur la mise en concurrence exacerbée des travailleurs, des entreprises, des États à l'échelle mondiale, appuyée par des traités de commerce dits « de libre échange », de type nouveau qui incluent, désormais, des harmonisations de « moins-disant. Et ceci se double de la mise en place de tribunaux internationaux chargés de veiller à cette destruction des droits humains et environnementaux afin de créer une jurisprudence du « droits des affaires » .

 

Enfin, une caractéristique commune réside dans la réaction des pouvoirs en place qui, tous, s'en prennent aux libertés, qui, tous, ont recours à une répression souvent violente qui s'ajoute à celle qui généré l’orthodoxie du capitalisme. Ses maîtres, allant répétant que al lutte des classes est éteinte, savent au contraire qu'elle s'intensifie et prend de nouvelles formes.

Tout ceci est au cœur des protestations populaires communes : l'exigence d'un changement égalitaire, démocratique et écologique. Pour la première fois, une multiplicité de mouvements nationaux se mue en contestation du capitalisme financiarisé, mondialisé. Pour la première fois, une conjonction se fait dans ces mouvements entre les dimensions anthropologiques et écologiques.

Y prédomine partout le visage de jeunes issus des classes populaires et de ce qui est qualifié de classes moyennes précarisées. Les femmes jouant le rôle majeur, contribuent, elles aussi, à renvoyer les formes d'actions, les manières de raconter les vies et de porter des aspirations. Cette multiplicité combinée à l'utilisation des réseaux sociaux lie et amplifie les combats à l'échelle internationale.

Les classes dominantes affrontent une crise de légitimité. Leur refus du droit à la dignité et à la reconnaissance politique pour les humbles,alors que les inégalités deviennent insupportables, les discrédite de plus en plus.

 

Dans ce bouillonnement général, des forces obscures s'érigent en opposition pour mieux bloquer toute perspective d'émancipation.

Véritables béquilles du capital, elles prônent le nationalisme, la concurrence débridée et la guerre économique, la xénophobie, l'ordre et l’autoritarisme, la réécriture de l'histoire et al modification des programmes scolaires

La lutte est âpre, mais enthousiasmante dès lors qu'il s'agit de se placer à l’unisson de ces mouvements populaires et de se mettre à leur service. Les combats actuels de dimension internationale mariant urgence sociale, écologique, démocratique appellent l’invention d'un processus post capitaliste, un mouvement susceptible d'abolir l'état actuel pour une société qualitativement nouvelle : celle d'un partage des avoirs, des pouvoirs et des savoirs.

Ce que nous appelons communisme dont le mot et la chose ont été sans cesse dénaturés. Non pas une société plaquée sur un idéal construit en chambre, mais de bout en bout œuvre des peuples eux-mêmes.

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