Notre-Dame de Paris avec la promesse d'un président de sa rehabilitation "dans les cinq années..."
Pour le plomb qui n'est pas rentré dans les écoles, les logements ou sur le parvis de N-D de Paris, le reste est parti dans la Seine ! Mais, au nom du président de la République, tout sera reconstruit dans les cinq ans, à l'ecxeption de la santé des habitants, des enfants et des Sapeurs Pompiers ! !
Le dernier bilan présenté, le 14 octobre, par l’Agence régionale de santé (ARS) et la préfecture de Région sur la situation de la pollution autour de Notre-Dame fait état de douze enfants intoxiqués au plomb et de soixante-dix-huit autres sous surveillance médicale. Contrairement à ce qu’annonce l’ARS, qui se veut très rassurante, ce bilan est alarmant.
Le pourcentage des enfants âgés de moins de six ans et contaminés est supérieur à une moyenne nationale définie dans une étude, datant de 2009.
Les dépistages effectués par les parents des enfants résidant et scolarisés autour de l’édifice n’ont pas été rendus obligatoires par l’ARS à l’ensemble des familles et par ailleurs, la majorité d’entre eux ont été faits tardivement, en août et septembre. On ne connaît donc pas l’étendue de cette crise sanitaire.
Les poussières de plomb peuvent chez les enfants engendrer des lésions neurologiques, et chez les adultes, des problèmes de stérilité, voire des cancers.
Ces conséquences potentiellement dramatiques pour la santé des riverains et des ouvriers du chantier auraient pu néanmoins être évitées.
Des révélations établissent que :
L’Agence régionale de santé a, le 6 mai, décidé de ne pas rendre publics les résultats des prélèvements faisant état d’une pollution, très élevée, au plomb sur le chantier et autour de Notre-Dame.
Le ministère de la culture a refusé un plan de confinement et de dépollution du chantier, seule solution viable pour préserver ouvriers et riverains du risque de contamination.
Le ministère de la culture, encore, a enterré toutes les alertes de l’inspection du travail.
La mairie de Paris, quant à elle, bloquée par les tergiversations des ministères concernés, n’a procédé au nettoyage des crèches et écoles maternelles que seulement à la fin de l’été, malgré l’existence de rapports controversés attestant de pollutions au plomb dans ces établissements.
Fin mai 2019, le projet de loi d’urgence pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris est arrivé devant le Sénat après avoir été adopté à l’Assemblée nationale en première lecture. La cohérence de ce texte le fait apparaître surtout comme un tremplin pour la vanité du chef de l’État, au détriment de toutes les règles et de toutes les prudences.
NOTRE-DAME :
APRÈS L'INCENDIE, UN SCANDALE SANITAIRE
Octobre 2019 ; selon le dernier bilan présenté le 14 octobre par l’Agence régionale de santé (ARS) et la préfecture de Région, douze enfants sont contaminés au plomb et soixante-dix-huit sont sous surveillance médicale. Ces résultats alarmants sont la conséquence d’une absence de prise en compte de l’ampleur de la pollution au plomb, voire des tentatives par les autorités d’en dissimuler la réalité. Nous revenons en vidéo et en accès libre sur nos cinq mois d’enquêtes et sur les tromperies des principaux acteurs du dossier.
Septembre 2019 ; l' Agence régionale de santé a attendu plus de deux mois avant de rendre publiques les données sur la pollution au plomb à Notre-Dame de Paris, enfreignant la loi qui l’oblige à communiquer sans délai toute information relative à l’environnement. Fait exceptionnel : le président de la Commission d’accès aux documents administratifs a rappelé à l’ordre l’ARS, qui dément toute « stratégie de dissimulation ».
Le 30 septembre 2019 ; à la suite de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 15 avril, le ministère de la culture a sollicité un bureau d’études spécialisé dans la dépollution qui préconisait un confinement de la cathédrale et la décontamination du plomb.
Le projet a été enterré, au risque d'une grave crise sanitaire.