Pour la Ripoublique macroniste "Quand c'est fini - n - i - i - i, ça recommen - en - ce ....
Après l'affaire Danone et avec un mois de retard, le « Pénicaud nouveau est arrivé » Que dire ! A qui le tour?
CONFLIT D’INTÉRÊTS - Après s’être penchée sur le dossier de Jean-Paul Delevoye, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) s’intéresse à l’actuelle ministre du Travail. Dans le viseur, le poste occupé par Muriel Pénicaud au conseil d’administration du Forum de Davos, auquel la ministre a depuis renoncé, indique son cabinet.
La rédaction de LCI
Après Jean-Paul Delevoye, c'est au tour de Muriel Pénicaud d'être « épinglée » par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). À peine nommée administratrice du Forum économique mondial de Davos, la ministre du Travail a en effet été contrainte de renoncer à ce poste, à la demande de l'institution. Dans ses colonnes « Le Monde » explique que la ministre, après avoir été nommée le 15 novembre dernier au conseil d’administration du Forum, en a informé la HATVP treize jours plus tard en modifiant sa déclaration d’intérêts.
Et c’est dans ce contexte que le 19 décembre, l'institution a demandé à Muriel Pénicaud de quitter ses fonctions conformément à l'article 10 de la loi de 2013 sur la transparence de la vie publique. Un article qui indique que « lorsqu’elle constate qu’un membre du Gouvernement se trouve en situation de conflit d’intérêts, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique lui enjoint de faire cesser cette situation ». Ce que la ministre s'est empressée de faire, indique son cabinet au quotidien.
À la mi-novembre, la ministre avait accepté la proposition du conseil de siéger au conseil d'administration, y voyant « une opportunité de promouvoir (sa) vision de la nécessaire régulation sociale de la mondialisation », selon ses explications fournies au Monde. Reste que la ministre n’aura pas eu l’occasion de participer à une seule réunion du conseil d’administration.
À la question de savoir en quelle qualité elle était supposée rejoindre ce conseil d'administration - ministre du Travail ? Ancienne DRH de Danone ? -, son cabinet, sollicité par LCI, n'a pas apporté de réponse. Ceci étant, Muriel Pénicaud devait siéger de manière « bénévole » au sein de cet organe exécutif, considéré comme le « gardien des valeurs du Forum » et composé de 28 membres – aujourd’hui de 27 après son désistement.
La justice soupçonne l’ex-patronne de Business France, Muriel Pénicaud, d’avoir encore favorisé l’agence de communication Havas pour une campagne promotionnelle lancée par Business France, révèle le Canard Enchaîné, dans son édition de mercredi.
Des « spots publicitaires » des « opérations événementielles » pour « vanter à l’étranger l’attractivité de la France ». Tel était l’objet de la campagne « Creative France » lancée par Business France, une structure publique chargée d’aider les PME et ETI françaises à se faire une place à l’international.
Une structure qui, de janvier 2015 à mai 2017, soit à l’époque de la création de la campagne « Creative France », a été dirigée par l’actuelle ministre du Travail, Muriel Pénicaud. D’après des révélations du Canard Enchaîné, publiées dans son édition du mercredi 25 juillet, Muriel Pénicaud est soupçonnée par la justice de favoritisme dans le cadre de cette campagne. Montant du gain pour la société Havas ? 13,2 millions d’euros.
Tout comme dans l’affaire Business France, où elle a été auditionnée en tant que témoin assisté en mai dernier, la ministre du Travail aurait favorisé le géant de la communication Havas pour l’organisation de la campagne « creative France » En témoignent des échanges e-mails entre Muriel Pénicaud et Stéphane Fouks, le vice-président d’Havas, qu’a pu se procurer le Canard Enchaîné.
En juin 2015, en pleine procédure d’appel d’offres de Creative France, Pénicaud écrit par exemple à sa secrétaire pour la prévenir d’un rendez-vous avec Stéphane Fouks qu’elle souhaite garder « secret »
S’ensuivent des messages où l’ex-patronne de Business France tutoie le n°2 d’Havas qu’elle dit ne pas connaître, ainsi que de nombreuses conversations nocturnes. « Merci Stéphane pour ton coup de main ! », lui écrira-t-elle ce même mois de juin 2015. Trois mois plus tard, en septembre 2015, l’actuelle ministre du Travail ira même jusqu’à demander à Fouks un stage pour son neveu...
D’après le Canard Enchaîné, c’est désormais au procureur de Paris, François Molins, de décider s’il se saisit ou non de l’affaire, comme l’y incite la section financière de son parquet.