Ils la veulent leur « loi retraite » avec la complicité des vendus aux grandes compagnies d’assurances, du Medef et du banquier Rothschild le président actuel. Philippe en bon chien de garde, la veut malgré lui, en l'imposant « peut-être » et la passera aux poings !
par Franck JAKUBEK -Liberté Hebdo
Le plus long mouvement social de l’histoire du mouvement ouvrier est une œuvre d’En Marche. Emmanuel Macron restera dans l’histoire pour cette prouesse. Pas pour ses performances artistiques c’est clair. La comédie mal jouée devant les autorités israéliennes à Jérusalem nous ridiculise aux yeux des observateurs internationaux. Il ne manquait que Benalla et la farce eut été complète.
Jacques Chirac, en son temps, avait su en quelques mots rebattre les cartes pour l’image de la France. La posture de notre président actuel n’est pas digne. Le seul mérite est de faire parler de lui et pas des retraites pendant ce temps. La fatigue gagnerait-elle l’entourage du pouvoir ? Les conseillers macronistes n’ont plus que des idées anciennes à proposer.
Même ses amis, comme Cohn-Bendit, usent du mensonge pour le sauver. « Elle n'est pas belle la France en Marche ? »
Elle bat de l’aile. Elle perd pied. Pour une pièce de théâtre, un psychodrame de plus. Nous n’en sortons plus de ces images glauques. Si dans le costume d’un grand homme Emmanuel s’est rêvé, il aurait pu, avant de l’endosser, choisir son texte ou au moins le peaufiner.
Deux discours étaient attendus.
L’un d’appel au calme et annonçant le rétablissement de l’ISF en décembre 2018. L’autre, après les premières manifestations contre la réforme des retraites, annonçant le retrait du projet face à la mobilisation en décembre 2019. Rien. Non, il n’a pas entendu ce que le bon sens commandait. Sourd avec le peuple, attentif aux vœux des puissants, le président d’En Marche a raté la place des Grands Hommes.
À deux ans du terme de son mandat, il a la moitié de la France sur son dos.
Et sans réponse, la colère risque d’imploser. Pour les progressistes et les républicains, les démocrates et les chrétiens, les socialistes et les communistes, elle va se traduire par un vote unanime, dense, aux municipales, pour rétablir l’équilibre et rebâtir un chemin pour la gauche vers le pouvoir. Pour agir avec le peuple, pas contre lui.
Un vrai projet pour les retraites, porté par une gauche de combat, une gauche de gouvernement, qui n’oublie pas ses valeurs, a été présenté à la presse cette semaine par des parlementaires de gauche (1).
Un projet pour avancer avec des propositions solides et surtout des pistes de financement concrètes. C’est maintenant que le débat commence !
Notes :
(1) Ensemble, EELV, Gauche démocratique et sociale, Gauche républicaine et socialiste, Génération.S, Les radicaux de gauche, Nouvelle donne, Parti communiste Français, Parti socialiste, Place publique, Pour une écologie populaire et sociale, République et socialisme, Union des démocrates et écologistes.
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La réforme des retraites, grand chapitre du quinquennat d'Emmanuel Macron, suscite un vaste mouvement de contestation depuis le 5 décembre. Alors que le conflit se poursuit, le projet de loi a été adopté vendredi en Conseil des ministres, avant un débat au Parlement en février. Où en est le texte à ce stade et quel est son calendrier ? On fait le point.
24 janv. 2020 10:48 - La rédaction de LCI
Après des mois de discussions, puis un conflit social majeur amorcé le 5 décembre, le gouvernement entre dans le dur de la réforme des retraites. Le projet de loi portant le « régime universel », promesse de campagne d'Emmanuel Macron, a été présenté vendredi 18 janvier dernier en Conseil des ministres. Le texte doit être débattu ensuite à l'Assemblée nationale à partir du 3 février. .
Il s'agit en réalité de deux textes séparés. Un projet de loi organique instaure notamment la « règle d'or » garantissant l'équilibre financier du système (titre II) et obligeant à fixer, chaque année, un objectif d'équilibre pour les cinq années suivantes. Un projet de loi ordinaire instaure l'universalité du système et la création d'un âge d'équilibre (titre I), les conditions du départ à 62 ans, la pénibilité, la retraite progressive (titre II), les dispositifs de solidarité comme les pensions de réversion (titre III), la gouvernance du système (titre IV) et les modalités de son entrée en vigueur (titre V).
Au lendemain de la 7e journée nationale de manifestations, la contestation se poursuit. Avec un cadeau inespéré pour les opposants. L'avis très négatif du Conseil d'Etat contre le projet de loi portant la réforme. Suivez les dernières infos du jour.
Le Conseil d'État estime ne pas avoir eu le temps de « garantir au mieux la sécurité juridique » de la réforme des retraites, selon un avis publié ce vendredi, l'institution déplorant aussi les « projections financières lacunaires » du gouvernement et un recours aux ordonnances qui « fait perdre la visibilité d'ensemble ».
Saisi le 3 janvier, le Conseil d'État n'a disposé que de trois semaines pour rendre son avis sur les deux projets de loi (organique et ordinaire), que le gouvernement a en outre modifiés à six reprises durant cette période, ce qui « ne l'a pas mis à même de mener sa mission avec la sérénité et les délais de réflexion nécessaires pour garantir au mieux la sécurité juridique de l'examen auquel il a procédé », estime-t-il dans ce document publié sur le site Legifrance.
Plus de 127.000 personnes ont manifesté vendredi contre la réforme des retraites dans une soixantaine de villes hors Paris, selon un décompte provisoire de l'AFP réalisé en fin d'après-midi à partir des chiffres (tronqués) communiqués par la police ou les préfectures. Les manifestants étaient notamment 9.000 à Lyon, 8.000 à Marseille, 7.500 à Bordeaux et au Havre, 5.200 à Nantes, 5.000 à Toulouse, 4.400 à Clermont-Ferrand ou encore 4.000 à Rennes et Caen, selon les autorités.