Le « Coronavirus » revu par l'exécutif français après le lâchage du ministère de la Santé « sur ordres du chef » d'Agnès Buzyn...
La prise en compte par l'OMS de cette épidémie, a trop tardé d’être prise au sérieux (deux mois); Aujourd'hui, ils crient au risque de « pandémie » Question: pour quoi sont-ils payés?
A l'invitation du Premier ministre, j'étais ce matin à Matignon pour la réunion d'urgence sur le Coronavirus avec Pierre Dharreville, député des Bouches-du-Rhône et Laurence Cohen, sénatrice du Val-de-Marne. Lors de cette rencontre, le PCF a tenu à saluer le travail et l'engagement des personnels de santé, tout comme l'ensemble des services publics et des maires mobilisés pour se préparer au risque d'épidémie.
Ce virus est désormais aux porte de la France. Il s'étend aussi dans des pays au système sanitaire fragile. Comme tous les virus, il n'a pas de frontière. Il faut préparer notre pays et la population à cette épidémie.
Les personnels de santé, nos services publics et les maires des 35 000 communes de France sont et seront en première ligne en cas de suspicion de personnes infectées ou pour faire respecter les mesures de confinement aux personnes revenant des zones à risque.
Nous avons demandé au Premier ministre de renforcer, le plus rapidement possible, en moyens humains les hôpitaux publics de France, dont les personnels tirent la sonnette d'alarme depuis des mois.
En effet, des médecins, des infirmier-es, des aide-soignant-es, parfois des services entiers sont à bout, en tension permanente et réclament des moyens supplémentaires. Sans aucune marge de manœuvre.
Comment pourront-ils faire face à une épidémie ?
En cas d'épidémie dans une zone définie, les 108 hôpitaux siège d'un SAMU seront mobilisés pour accueillir et soigner les patients infectés. Pour cela, les autres patients seront transférés dans les hôpitaux de proximité. Ces hôpitaux sont-ils aujourd'hui en capacité d'accueillir des patients supplémentaires ?
Les services d'urgence et le numéro d'appel du SAMU vers qui sont renvoyées les personnes qui ont des doutes sur leur pathologie, sont débordés : est-il possible de les renforcer rapidement ?
Les maires, de leur côté, demandent des précisions et surtout de la cohérence sur les mesures qu'ils doivent prendre, en direction de la population ou de leur personnel. Ils ne comprennent pas, par exemple, l'obligation de mettre en place un confinement pour des personnes de retour de zones à risques, quand dans le même temps, on autorise 3 000 supporters italiens à venir en France assister à un match de football.
Nous avons également alerté le chef du gouvernement sur les difficultés rencontrées par nos concitoyens contraints d'annuler au dernier moment leur voyage dans une zone devenue à risque. Quelle prise en charge financière peuvent-ils espérer et sur quel dispositif assurantiel peuvent-ils s'appuyer ?
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord