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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

[Covid-19] La pénitentiaire : Ce qui se passe à Marseille est général dans l'ensemble des prisons surpeuplées en France métropolitaine et d'outre mer. Mais l'Etat ne bouge, tout en « promettant » comme toujours ! !

29 Mars 2020, 13:39pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Ils n'ont pas fait leur service militaire, mais ils savent comment envoyer « à la guerre » des hommes désarmés, pour raisons économiques et d'imprévision sanitaire. Ils n'ont pas fait leur service militaire, mais ils savent comment envoyer « à la guerre » des hommes désarmés, pour raisons économiques et d'imprévision sanitaire.
Ils n'ont pas fait leur service militaire, mais ils savent comment envoyer « à la guerre » des hommes désarmés, pour raisons économiques et d'imprévision sanitaire.

Ils n'ont pas fait leur service militaire, mais ils savent comment envoyer « à la guerre » des hommes désarmés, pour raisons économiques et d'imprévision sanitaire.

La CGT Pénitentiaire saisit la

 

Cour de justice de la République        
Pour « mise en danger »  

 

Le syndicat CGT Pénitentiaire a saisi aujourd’hui la Cour de justice de la République d’une plainte visant le Premier ministre et la ministre de la Justice. Il demande qu'ils rendent compte de la « mise en danger » de la vie des personnels pénitentiaires dans l'exercice de leurs fonctions.

 

La plainte rédigée jeudi doit passer au filtre de la commission des requêtes qui, si elle estime qu’il y a matière à poursuivre, transmettra la procédure à la commission d'instruction, seule compétente pour qualifier les faits reprochés aux membres du gouvernement et ordonner leur renvoi devant la cour.

Le syndicat met avant « les lacunes et le manque de considération que portent le gouvernement, le ministère et l’administration pénitentiaire » aux personnels dans la gestion de l’épidémie qui risque de se propager en milieu carcéral si rien n’est fait.

 

La CGT Pénitentiaire s’appuie notamment sur une note du 27 février de la direction de l’administration pénitentiaire donnant consigne à l’ensemble des chefs d’établissement d’interdire au personnel de porter « en permanence » un masque de protection, tout en l’autorisant pour les agents en contact rapproché avec un cas avéré de personne détenue contaminée ou suspectée de l’être.

 

La CGT dénonce « l’incapacité à s’approvisionner en matériel nécessaire à la bonne prévention des risques sanitaires en détention » et estime que le gouvernement a mis « en toute connaissance de cause les personnels pénitentiaires en danger ».

 

Au 26 mars, la Direction de l’administration pénitentiaire avait recensé 41 agents contaminés, 851 symptomatiques. « Il ne fait plus de doute que cette pandémie s’installe et prolifère à son tour, à une vitesse folle, dans nos prisons » écrit la CGT qui considère que « nos dirigeants sont restés sourds aux courriers, communiqués et interpellations téléphoniques ».

 

 « L’unique priorité, c’est la sauvegarde de la santé des agents et de leur famille », estime-t-il. « Les agents sont toujours surexposés au virus sur leur lieu d’exercice à la suite de négligences, voire même pire, d’irresponsabilités de la part de certains de nos dirigeants. Ils devront donc en porter la responsabilité et rendre des comptes. » 

 « On se débrouille avec les vieux masques périmés de la grippe H1N1 » 

 

« On nous annonce lundi à Paris, et j'y étais, les yeux dans les yeux, des millions de masques et de gels hydroalcooliques pris sur les stocks d’État. Ils ne sont jamais arrivés !

 

Que ces hauts responsables assument leur responsabilité aujourd’hui », déclare Khalid Belyamani, le secrétaire général de la CGT Pénitentiaire à la direction interrégionale Paca Corse. « On se débrouille avec les vieux masques périmés de la grippe H1N1 qu’on avait gardés et qu’on est content de ressortir de cartons tout plein de poussières.

Que voulez-vous qu’on fasse ?

 

On commence à voir un peu les effets des libérations mais ce n’est pas encore suffisant pour garantir l'encellulement individuel. Dans chaque établissement, il faut qu’on puisse libérer soit les cas confirmés, soit les cas suspects », insiste le syndicaliste qui parle de 4 cas admis à l’unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) de l’hôpital Nord à Marseille et qui a vocation régionale : un premier cas existant s’y trouvait déjà, deux venant des Baumettes, et un 4e cas détecté à la Farlède les y a rejoints.

 

« L’impossibilité de faire respecter les gestes barrières et le manque de protection créent une tension qui s’installe entre les personnels, entre les détenus, entre les personnels et les détenus », constate M. Belyamani. 

 

«  Des violences ont lieu dans les cours de promenade avec des refus de réintégrer comme à Tarascon, aux Baumettes à Draguignan et à Grasse d’autant que les projections de l’extérieur. Pour le moment, c’est très bien géré. Le renseignement pénitentiaire nous prévient en amont quand un mauvais coup se prépare, c’est comme cela que la situation ne nous a pas échappé. »

 

Autre constat : le trafic qui ne peut plus rentrer par les parloirs, ce qui se traduit par une multiplication des projections de l’extérieur. À Luynes, des mineurs arrivant à motocross par les collines ont été interpellés. Ils avaient été envoyés pour lancer des balles de tennis chargées de shit ou de puces. « Ce phénomène nous inquiète vraiment. »

 

L’approvisionnement des prisons semble, lui, avoir été anticipé pour qu’il n’y ait pas de pénurie alimentaire. 

                                     

                        David Coquille Journal « La Marseillaise du 27 mars 2020 »

 

 

 

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