IL N’Y AURA QU’UN TOUR LE 15 MARS
Emmanuel Macron dans son intervention télévisée jeudi soir n’a pas fait un sort au rendez-vous électoral attendu.
Dimanche, dès 8 h du matin [1] , les bureaux de vote de France seront ouverts. Avec des mesures particulières pour cause d’épidémie, pour la sécurité de tous, le scrutin aura bien lieu. Un changement politique déterminant sera le résultat de cette journée particulière. Il est certain que les soutiens du gouvernement vont être sanctionnés durement. Sauf pour certains Janus peut-être, habitués des revirements et habiles à gérer leur communes. Mais, heureusement, ils ne sont pas si nombreux.
L’inconnu demeure sur la répartition du vote. Un coup d’arrêt doit être porté aux votes de colère. La raison doit l’emporter. Une raison synonyme de rassemblement dans bien des cas. La gauche va-t-elle enfin répondre aux aspirations des citoyens ? Pourquoi ne travaillez-vous pas ensemble ? Une question posée des milliers de fois aux candidats lors des porte-à-porte, sur les marchés, dans les rencontres publiques.
Au-delà des différences, philosophiques ou d’organisation, les intérêts communs doivent prendre le pas sur les désirs de revanche, les querelles et les questions d’ego. La mode de la gauche la meilleure du monde, voire même celle qui ne veut plus qu’on l’appelle gauche, devient un mythe destructeur. Et le pire des votes serait de se tourner vers le RN qui ne défend ni les travailleurs, ni les intérêts de la nation. Les télés auront tendu le micro à la famille Le Pen jusqu’à l’écœurement.
Et oui, la vague écolo les touche aussi. Pas un programme qui n’y pense pas, et c’est tant mieux. Il est temps que la planète soit au programme et que nous marchions tous pour le climat, comme contre la réforme des retraites. Le maire communiste de Barjac (Gard), Édouard Chaulet [2]
a été un des premiers à créer un service public de restauration éducative et sociale pour la cantine bio des 250 élèves du village et les repas à domicile des personnes âgées ou dépendantes. Le bon sens nous fixe l’horizon. Il n’y aura pas de progrès écologique sans progrès social et humain. L’un ne va pas sans l’autre. Dimanche, faites en sorte partout qu’il n’y ait qu’un tour.
Il va falloir du temps pour rattraper dans la société tout ce qui, depuis vingt ans, empêche la jeunesse de se rêver un avenir, tout ce qui oblige la jeunesse à avoir peur de l’avenir. Il y a un nouvel élan à donner aux idées socialistes, marxistes. Pas une nouvelle lecture, mais une nouvelle confiance en la capacité humaine de transformer la société, ensemble.