Alexandre Benalla continu ses missions de barbouzes pour l'Élysée.
Alors qu'il a des comptes à rendre avec la justice pour usages de faux passeports diplomatiques, port illégale d'armes et autres, il a échangé avec un président africain en présence d'un membre de l 'Élysée !
L'ancien chargé de mission de l'Elysée Alexandre Benalla a rencontré le président de Guinée-Bissau à Paris fin mai, a révélé « Médiapart » ce lundi 7 septembre 2020. Confirmée par le chef d’État, il était accompagné par Ludovic Chaker, membre de l’état-major particulier de la présidence française et figure de l'ombre de la macronnie.
Confirmé au journal en ligne par le chef d'État bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, le conciliabule a eu lieu le 28 mai dans un palace proche de la tour Eiffel, le Sofitel Baltimore. La cellule diplomatique de l'Elysée n'a pas été informée de cette entrevue selon Mediapart, « ni en amont ni en aval.
Le contenu des échanges reste flou : « Nul ne connaît à ce jour le cadre précis du rendez-vous », précise Mediapart. Dans une décision de mars 2019, la commission de déontologie de la fonction publique (CDFP) avait interdit à Benalla d'entretenir « toute relation professionnelle avec les collaborateurs de l'Elysée qui étaient en fonction lorsqu'il l'était lui-même », et ce jusqu'en août 2021.
Auprès de Mediapart, le président bissau-guinéen a assuré que la rencontre avec les deux hommes, qu'il surnomme « mes jeunes frères », était seulement « amicale ». « Benalla, c’est un jeune que je connais depuis des années [ ...] Chaker, je le connais depuis longtemps », a expliqué Umaro Sissoco Embaló, élu en décembre dernier à la tête de la Guinée-Bissau, petit d'Afrique de l'Ouest de près de deux millions d'habitants.
L’Élysée a-t-il coupé « Tous les ponts » avec son
mercenaire Benalla ?
Benalla est rentré en macronnerie, recruté par Charker lui-même, le duo formé par les deux hommes est tout sauf fortuit ! (déjà dénoncé en mars 2019 par le journal)
Devenu membre de l'état-major particulier de l'Elysée en 2017, Ludovic Chaker est resté proche d'Alexandre Benalla, comme l'évoque Mediapart. Y compris après le déclenchement de l'affaire entourant l'ex-chargé de mission, lorsqu'il a été identifié par « Le Monde » en juillet 2018 comme l'homme habillé en policier ayant violenté un couple de manifestants le 1er mai. En novembre de la même année, Chaker avait expliqué avoir revu Benalla « à plusieurs reprises, le temps d'un café ... pour s’assurer qu’il allait bien et parler de l’affaire de manière informelle », comme le relate le journal en ligne.
Ces révélations résonnent avec une précédente rencontre d'Alexandre Benalla avec un chef d'Etat africain : il avait été reçu par le président du Tchad Idriss Déby en décembre 2018, quelques jours avant une visite officielle d'Emmanuel Macron dans le pays.
Cet échange s'intégrait dans la série de voyages à l'étranger entrepris par l'ancien chargé de mission, qui a créé une entreprise de sécurité et d'intelligence économique à la suite de son départ de la présidence.
Il avait utilisé lors de cette tournée un passeport diplomatique non restitué après son éviction, qui a conduit à sa mise en examen pour « faux et usage de faux » et pour lequel le parquet a récemment demandé son renvoi en correctionnelle.
En juin dernier, Benalla avait assuré à Mediapart respecter « complètement » l’avis de la CDFP en ne travaillant « pas pour la sphère publique, pas pour des clients nationaux en France » mais « à l’international » et seulement pour « des personnes physiques ou morales privées », rappelle le journal en ligne.
Il faut aussi rappeler ici, que le nouveau garde du corps le dénommé Christian Guédon, est aussi un très proche de Benalla que ce dernier a poussé au recrutement à l’Élysée dans des conditions dérogatoires, après avoir été « soit-disant viré des services de l'Elysée » ?
Ce dernier est un « spécialiste de l’effraction et de l'infiltration ainsi que « des techniques d’ouverture discrètes des serrures de bâtiments et véhicules » « à des fins judiciaires... »
Il faut savoir aussi que « Le secret » de la disparition des coffre-forts chez Benalla, contenant certains passeports diplomatiques et autres armes dont disposait illégalement ce dernier, reste toujours un mystère pour la justice, mais certainement pas pour certains personnages. » diplomatiques détenus illicitement ainsi que des armes dont disposait l'individu.
Ces points mystérieux restent toujours inexpliqués pour une justice manœuvrée par QUI ? Un mystère qui le l'est certainement pas chez certains personnages. »