BlackRock et la bande à Macron : Ce sont les mêmes qui depuis 75 ans avec les banques et le grand patronat essaient de casser la Sécu !
Cette Sécurité sociale que Macron et Castex ont si bien mis « solennellement à l'honneur » lors de la célébration des 75 ans de son existence, mais qui dans le dos du peuple de prolétaires que nous sommes tous, veulent casser au nom du profit des banques et des grandes compagnies d'assurances ou du multimilliardaires américain BlackRock, avec qui ils ont déjà pris contacts depuis longtemps...
« La Sécu s'empare du capital pour l'investir dans le
bien-être de tous »
Obtenue de haute lutte à la Libération, la Sécurité sociale constitue l'une des plus belles conquêtes de l'humanité. Elle est alors gérée par les assurés eux-mêmes et, repose sur le salaire socialisé.
« Entretien avec Michel Etiévent- historien de la Sécu ».
* Quelles était la situation avant la création de la Sécurité sociale en France ?
* Comment faisait-on pour se soigner ?
* Comment faisait-on pour partir à la retraite ?
En 1938, sur 7 millions de salariés, seuls 2 millions sont couverts par de vagues assurance sociales crées en 1930. Cinq millions n'ont rien ! Les autres disposent de vagues assurances mutuelles épuisées à la moindre épidémie de grippe.
Les remboursements sont très faibles. On vit littéralement dans la terreur de la maladie, car ne pas pouvoir travailler amène à une perte immédiate de salaire et, il est impossible d'être soigné à moins de s'endetter pour être hospitalisé.
En cas d'invalidité à 50% lié à un accident du travail, la loi prévoit seulement une indemnité de 2 mois de salaire pour toute l'année. Quant au retraite instaurées en 1910, elles sont très faibles, sans aucune cotisation patronale. Les gens étaient obligés de travailler jusqu'à en mourir.
On appelait cela « la retraite des morts ». Les plus riches avaient des assurances privées qui leur permettaient d'affronter les aléas de la vieillesse et de la maladie, mais c'était inaccessible aux gens du quotidien.
* Que se passe-t-il en 1946 avec la création de la Sécurité sociale ?
Du jour au lendemain, les gens ont eu une couverture santé et un retraite !
Ambroise Croisat, ministre communiste du Travail, généralise les retraites et les augmente de 150 % . Le remboursement des soins est fixé à 98,5 %, contre 70 % aujourd'hui . * 138 caisses de sécurité et 113 caisses d'allocations familiales sont crées, en réunissant et améliorant les 1093 caisses très inégales, privées et syndicales, qui existaient avant.
Tout cela a été rendu possible grâce à la volonté des résistants et du Conseil national de la Résistance (CNR) afin de mettre l'humain en situation de sécurité de la naissance à la mort . ( Tout cela après une guerre sanglante et destructrice, en France, qui avait provoqué des milliers de morts dans la jeunesse, tant sur les champs de batailles jusqu'en 1940, ou dans les camps de prisonniers, résistants fusillés sur dénonciations ou morts en camps de concentration par les nazis et leurs vassaux français de Vichy )
Un travail immense a été accompli par les militants de base (*) Il y a là un peuple en totale prise avec la réalité, qui reprend le combat démarré lors de la révolution française avec l'instauration pour la première fois au monde du droit au travail et à la santé.
Les révolutionnaire avaient inventé de caisses de bienfaisance national, qui fonctionnaient sur l'impôt prélevé sur les riches et sont les « ancêtres de la Sécu »
* Comment est alors gérée et financée la Sécurité sociale ?
La Sécu, c'est « un îlot de socialisme dans une France ruinée » , selon la formule de Croisat. D'abord , parce que, dès 1946, les caisses sont gérées par les intéressés eux-mêmes, avec une gouvernance de 75 % pour les travailleurs et 25 % pour le patronat.
Des millions de salariés élisent leurs représentants à la Sécu. L'autre aspect révolutionnaire, c'est le financement : la Sécu repose sur la socialisation du salaire, à travers la cotisation sociale suer le salaire payée par l'employeur. La Sécu s’empare ainsi directement d'une grande partie du capital, qui échappe aux poches des actionnaires et est investi dans le bien-être de tous.
Chacun cotise selon ses moyens et est aidé selon ses besoins.
Mais cela ne s'est pas fait sans embûches : les syndicats des médecins libéraux, les notables mutualistes, le patronat et les assurances privées se sont mobilisés massivement contre la création de la Sécu. Mais il y a un rapport de forces favorable qui va permettre de vaincre à l'époque, le PCF fait 29 % des voix et la CGT compte 5 millions d’adhérents.
De plus, toute une partie de al droite et du patronat s'est vautrée dans la collaboration, alors que le prolétariat sort honoré de sa participation à la Résistance contre le nazisme et l'extrême droite Instituée par Vichy et le pétainiste.