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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

La lutte des « Ascoval Saint-Saulve » sur les écrans prochainement

10 Décembre 2020, 19:52pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Après dix années à la tête de Vallourec et l’œuvre de démolition à la tronçonneuse accomplie, Crouzet l'ex-PDG passe la main à Guinotte pour poursuivre le massacre avec l'appui de l’État macroniste actionnaire ..
Après dix années à la tête de Vallourec et l’œuvre de démolition à la tronçonneuse accomplie, Crouzet l'ex-PDG passe la main à Guinotte pour poursuivre le massacre avec l'appui de l’État macroniste actionnaire .. Après dix années à la tête de Vallourec et l’œuvre de démolition à la tronçonneuse accomplie, Crouzet l'ex-PDG passe la main à Guinotte pour poursuivre le massacre avec l'appui de l’État macroniste actionnaire ..
Après dix années à la tête de Vallourec et l’œuvre de démolition à la tronçonneuse accomplie, Crouzet l'ex-PDG passe la main à Guinotte pour poursuivre le massacre avec l'appui de l’État macroniste actionnaire ..

Après dix années à la tête de Vallourec et l’œuvre de démolition à la tronçonneuse accomplie, Crouzet l'ex-PDG passe la main à Guinotte pour poursuivre le massacre avec l'appui de l’État macroniste actionnaire ..

Dans son magnifique documentaire , « Le Feu Sacré »,

Eric Guéret a suivi le long combat, finalement victorieux , des sidérurgistes de Saint-Saulve face à des actionnaires voulant fermer leur site, avec la complicité des hauts fonctionnaires de Bercy.

 

Il ne comptait pas tomber sur un véritable thriller qui allait s'étaler sur dix-huit mois, ni à en suivre les incroyables rebondissements, mais le documentariste Eric Guéret a pu assister à une longue lutte de quelques 250 sidérurgistes d'Ascoval Saint-Saulve, dans le département du Nord et, à témoigner de leur victoire.

 

Le résultat est un film magnifique, « le Feu sacré », à la fois ode à l'industrie et à ses travailleurs, mais aussi au pouvoir collectif.

Aujourd'hui, ce site sidérurgique au cœur de l'économie circulaire, puisqu'il recycle les tôles usagées pour en faire des aciers de spécialité, appartient au groupe « Liberty Steel » qui lui a adjoint le site « France Rail Industry » de Hayange dans une entité juridique qui ne doit pas faire remonter de dividendes aux actionnaires.

 

Un tiers de son activité concerne la fabrication de rails pour le TGV ; les deux tiers restants, la livraison d'acier à divers clients, dont, ironie de l'histoire, l'ancien actionnaire Vallourec, qui avait pourtant mis tout son poids dans la balance, avec la complicité d'une partie de l'appareil d’État, pour faire fermer l'usine sidérurgique coûte que coûte.

En une heure trente, la caméra d’Eric Guéret montre la montagne russe émotionnelle qu'a été cette longue période, entre reprises avortées, discours de soutien du ministre de l'Economie Bruno Le Maire, immédiatement contredit par deux de ses conseillers à Bercy, la découverte de la réalité Ascoval et de ses chances de survie lors d'une réunion par le secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher, partie pour fermer l'usine et qui demande un « audit indépendant », le tout dans un groupe détenu à 17 % par l’État...

 

Le « pouvoir du collectif » face à la « duplicité de l'Etat »

« La vrai leçon de ce film est le pouvoir du collectif. D'abord, l'intersyndicale qui a tenu ! Les deux leaders syndicaux sont des personnages principaux ; le collectif entre le directeur de l’usine Cédric Orban, un patron resté dans l'industrie et qui n'est pas passé à la finance, ayant toujours refusé un quelconque plan social, et les ouvriers qui ont lutté ensemble pour la préservation du site ; le collectif des salariés qui voulaient sauver leurs emplois, mais aussi l’union sacrée de tous les élus quel que soit leur bord, avec Fabien Roussel omniprésent et Xavier Bertrand qui dénonce la duplicité de l’État », détaille Eric Guéret

« Ascoval est un cas d'école tristement banal. Le film montre ce que sont le lobbying, le rôle de la haute administration de Bercy, qui est allée jusqu'à demander directement à un repreneur potentiel de retirer son offre. Le patron de Vallourec, allié à deux hauts fonctionnaires, a tout fait pour faire capoter la volonté politique de soutien à Ascoval.

 

Quand le ministres changent, eux restent. C'est une frange qui dirige la France depuis les couloirs. »

Pourtant, sans toucher aux salaires et en acceptant un accord sur la réduction des RTT, mais surtout ne travaillant en groupes de salariés, Ascoval réussi à baisser les coûts de production de 40%et à maintenir sa compétitivité sur le marché européen et mondial de l'acier.

Ascoval est le modèle de l'industrie de demain, une entreprise écoresponsable qui fabrique les aciers les plus précieux à forte valeur ajoutée à partir de recyclage, sans extraction de matière première, souligne le documentaire.

Le site de Saint-Saulve produit, par exemple, dix fois moins de gaz à effet de serre que l'usine équivalente que Vallourec vient d'installer au Brésil.

 

Je partage l’optimisme du directeur Cédric Orban. Avec un coût de travail bas, des compétences techniques et un accès au marché européen, il n'y a aucune raison que la France ne soit pas une grande nation industrielle. Il faut produire des choses qui se vendent en restant compétitif.

On a la possibilité de fabriquer ce que l'on consomme en France, sans faire fabriquer dans de mauvaise conditions sociales et écologiques à l'autre bout du monde ! Ascoval le prouve en produisant dans le mieux disant social et écologique. »

Mais, faire accepter ces évidences a été un long combat usant face à des actionnaires et à une technostructure de Bercy qui ont tout fait pour saboter les projets de reprise.

174 des 250 salariés d'Ascoval ont d'ailleurs saisi, en mai dernier, le conseil de prud'hommes de Valenciennes pour demander à leur ex-employeur, Vallourec, 100 000 euros de dommages et intérêts chacun.

J'ai vécu avec les salariés un thriller politico-économique. Malgré la victoire, beaucoup d'entre eux sont sortis éreintés du conflit. Face à une telle situation, on en vient à douter du pouvoir de l’État, de sa sincérité politique et du système… on doute de tout, poursuit Cédric Guéret. Mon film n'est pourtant pas de l’investigation, mais un témoignage suer ce qu'ils ont vécu. »

 

Le documentaire d'Eric Guéret, couronné par le prix coups de cœur de l'Ademe, lors de la 10e édition du festival « Atmosphère de Courbevoie » reviendra en salle dès la réouverture des cinémas.

Vallourec poursuit de son côté les destructions d'emplois industriels… un millier dans le monde dont 350 en France , avec l'annonce de la fermeture de son site de Déville-lès-Rouen (environ 200 postes). 130 postes seront supprimés dans la section Nord, dont 43 emplois sur le site Aulnoye-Aymeries, le reste à Valenciennes et Saint-Saulve.

Une nouvelle bataille commence…

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