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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Covid-19 : des départements ruraux en tête de la saturation dans les hôpitaux

4 Janvier 2021, 18:12pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Conseil de défense et cabiner fantôme ( hors assemblées des élus du peuple) pour cacher la magouille des chiffres!
Conseil de défense et cabiner fantôme ( hors assemblées des élus du peuple) pour cacher la magouille des chiffres!

Conseil de défense et cabiner fantôme ( hors assemblées des élus du peuple) pour cacher la magouille des chiffres!

Les hôpitaux qui subissent la plus grande pression face au Covid-19 se situent aujourd'hui dans des départements ruraux, qui subissent à la fois une circulation accrue du virus et une moindre capacité d'accueil.


 

À l'ombre des grandes agglomérations. Les hôpitaux où la tension est aujourd'hui la plus forte face au Covid-19 se situent dans des départements ruraux, peu visibles dans la couverture médiatique de la pandémie. Cette pression accrue s'explique à la fois par une circulation plus importante du virus, et par une moindre dotation en lits de réanimation.

La tension sur le système de soin est actuellement très disparate entre les différentes régions. Pour la mesurer, le gouvernement utilise depuis le début de la crise l'indicateur du « taux d'occupation en réanimation », obtenu en divisant le nombre de patients en état critique par le nombre de lits de réanimation comptabilisés avant la crise.

Ce chiffre avait notamment servi à élaborer la « carte du déconfinement » au printemps dernier, qui avait justifié un maintien plus long des restrictions dans certaines régions. Alors que ce taux est aujourd'hui de 52,4 % sur l'ensemble de la France, il est au plus bas dans le Lot et dans la Vienne, qui ne comptent aucun malade en soins critiques. Et culmine avec les Vosges et ses 23 patients en état précaire, ce qui représente… 288 % de la capacité initiale du département en réanimation.

SOUS-DOTATION EN LITS

Dans le détail, 16 départements affichent un taux d'occupation supérieur à 80 % au 30 décembre.

Et cet indicateur dépasse même les 100 % dans huit d'entre eux : les Vosges donc, ainsi que la Saône-et-Loire (135 %), la Lozère (133 %), l'Ardèche (125 %), la Savoie (111 %), le Doubs (108 %), l'Yonne (106 %) et le Jura (100 %).

Autant de départements largement ruraux, avec une densité de population inférieure à la moyenne nationale, et qui regroupent ensemble 2,9 millions de personnes. À noter que parmi eux, sept font partie des zones où le couvre-feu sera avancé à 18 heures à partir du 2 janvier : la Lozère et la Savoie ne figurent pas sur la liste dévoilée par le gouvernement ce mardi.


Cette surcharge s'explique d'abord par une circulation accrue du virus. Ces huit départements présentent en effet un taux d'incidence, qui correspond au nombre de cas de Covid-19 rapportés à la population, supérieur à la moyenne nationale.

Avec un maximum de 271 cas pour 100.000 habitants sur les sept derniers jours dans le Doubs, contre 123 sur l'ensemble de la France. Autre indice : le taux de tests positifs y est lui aussi au-dessus du niveau national.

Avec 6,4 % de prélèvements contenant le Sars-Cov-2 (contre 2,9% à l'échelle du pays), le Jura est notamment le département où cet indicateur est le plus élevé en France sur la dernière semaine.

À côté de cette plus forte activité du virus, la tension subie par ces départements découle aussi de leurs faibles capacités d'accueil en réanimation. En rapportant le nombre de lits disponibles fin 2019 à leur population, ils apparaissent en effet moins équipés que le reste du territoire français.

Avec ses 8 lits de réanimation pour 100.000 habitants, seul le Doubs se rapproche de la moyenne nationale, qui s'établit à 8,1 lits.

Mais tous les autres disposent d'une capacité nettement inférieure, qui va de 5,4 lits pour 100.000 dans l'Yonne à seulement 2,2 dans les Vosges. Conséquence : si ce dernier département était aussi bien doté que la moyenne, son taux d'occupation ne serait aujourd'hui que de 79 % avec le même nombre de patients.


 

INDICATEUR IMPRÉCIS

Quelles conséquences a cette tension sur la prise en charge des patients ?

Il est difficile de le dire en se basant uniquement sur les chiffres, à cause d'un défaut majeur de l'indicateur utilisé par le gouvernement. En cause, le nombre de malades présentés comme étant « en réanimation ». Ce chiffre intègre en réalité deux autres services : les soins intensifs et les unités dites « de surveillance continue », qui accueillent également des malades graves, mais ne présentant qu'une défaillance vitale au maximum.

Or, de l'autre côté de la division, seul le nombre de lits de réanimation au sens strict est utilisé pour calculer le taux d'occupation. Et la répartition précise des malades graves entre les différents services est inconnue.

En conséquence, le taux d'occupation doit être interprété avec prudence : s'il donne une idée de la tension subie par les hôpitaux, il ne permet pas de connaître précisément le niveau de saturation en réanimation.

En particulier, un taux d'occupation supérieur à 100% ne suffit pas à affirmer que toutes les places sont occupées par des malades de la Covid-19.

Alors que cet indicateur s'établit par exemple à 111% en Savoie , les malades de la Covid-19 n'y remplissent en fait pas à eux seuls les capacités : « Nous avons 13 patients Covid-19 en réanimation, contre 20 places en temps normal », précise ainsi à Marianne le Dr Jean-Marc Thouret, chef de l'unité de réanimation de l'hôpital de Chambéry, la seule du département.

Ce qui n'empêche pas le service d'être sous très forte tension. « En comptant les malades soignés pour d'autres pathologies, nous avons 25 patients présents. Tandis qu'il y a encore 36 lits d'ouverts au total, que nous avions dégagés pour faire face à la deuxième vague » , indique le praticien. Au détriment de l'activité en chirurgie, qui a vu son personnel aller prêter main-forte aux réanimateurs. « Le bloc opératoire a dû baisser la voilure de manière drastique, et nous n'avons pas commencé à rattraper les opérations déprogrammées », souligne Jean-Marc Thouret. « Et nous sommes déjà inquiets des patients qui pourraient se rajouter dans quelques jours à la suite des Fêtes ».

 

 

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