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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

21 millions de Français « non reconfinés » pour Macron, mais simplement en « Liberté provisoire »

20 Mars 2021, 10:29am

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Alors que des ex premiers de cordée sont condamnés « avec sursis » et font appel ! 21 millions « premiers de corvée » doivent  s'écraser face  aux décisions prisent par de simples technocrates ; qui se réunissent et « Conseil de défense » pour imposer leurs décisions !

Alors que des ex premiers de cordée sont condamnés « avec sursis » et font appel ! 21 millions « premiers de corvée » doivent s'écraser face aux décisions prisent par de simples technocrates ; qui se réunissent et « Conseil de défense » pour imposer leurs décisions !

Libéral-populisme meurtrier

 

Encore une fois, les restrictions s’imposent. On nous donne le tournis. Il n’y a pas si longtemps le pouvoir promettait la libération conditionnelle et voici qu’ils décident d’assigner à résidence des millions de nos concitoyens.

Encore que cette assignation à résidence ne vaut que pour les temps hors travail, alors que le premier ministre explique que c’est au travail qu’on se contamine beaucoup.

 

De fait, comme je l’ai dit ici depuis des semaines et dans un éditorial de L’Humanité Dimanche ( Le funeste pari du président ) la situation est grave. Très grave. Mesure-t-on ceci en haut lieu : une personne est admise en réanimation toutes les… quatre minutes !

Oui, toutes les quatre minutes. 300 à 400 personnes décèdent chaque jour. Mesures-t-on ce que cache la sécheresse de ces chiffres ? Comment cette troisième vague de la pandémie a-t-elle pu s’abattre sur le pays avec tant de violence, sans anticipation du pouvoir ?

 Souvenons-nous, début février, de la volte-face de M. Macron opposant son                 « intuition » qu’il ne fallait pas confiner aux avis des scientifiques et des comités – scientifique, de défense, etc. – qu’il a pourtant lui-même créés. Et la valse des courtisans, politiques et médiatiques, de s’ébrouer quelques jours après, malgré les quelques 300 morts quotidiens, sur l’air flagorneur du président démiurge, guidé par sa « superbe » intuition.

Mais que reste-t-il au monarque présidentiel une fois gagée son « intuition » ou son « intime conviction » contre les avis de ceux qu’il a lui-même mandatés ? Surtout quand cette intuition s’avère erronée, coûtant au pays un rebond épidémique et des milliers de nouveaux morts ?  Plus grand-chose…


Voilà toute la perversité du présidentialisme exacerbé: contraint à jouer au père de la Nation, le président cherche par tous les moyens à mettre en scène sa toute puissance, même quand les événements lui échappent.

Le pourrissement institutionnel de la cinquième République tourne à la tragédie. La personnalisation extrême du pouvoir, le piétinement des prérogatives parlementaires, l’absence de débats et de décisions collectives conduisent le pays à la catastrophe.

Les citoyens sont suspendus, non plus à la parole du président qui se raréfie, mais à ses doutes et atermoiements distillés au compte-goutte et dont rend compte le premier ministre à jours et horaires réguliers.

La communication présidentielle se résume désormais aux fuites organisées, dans la presse et sur les réseaux sociaux, des pensées et des confidences du président… 

Ce libéral-populisme d’essence bonapartiste est meurtrier. Les première et deuxième vagues (50 000 morts) ont causé presque autant de décès et de contaminés que le « plateau » vertigineux qui, depuis, semble satisfaire le pouvoir. La France avance désormais vers le seuil des 100 000 morts, avec un ratio décès/population qui n’a rien à envier au Brésil de Bolsonaro.

 

La stratégie de tests est laissée au bon vouloir des collectivités locales et des pharmacies, mais sans traçage, et avec un isolement bien trop tardif pour éviter les contaminations en chaîne.

La politique vaccinale confine au fiasco, soumise à une Union européenne elle-même assujettie au bon vouloir des laboratoires et de leurs actionnaires dont le souci n’est pas la santé humaine ou animale mais la santé des dividendes des actionnaires-propriétaires.

Même les cadences de production avec l’organisation des pénuries ou de livraisons au compte-goutte visent cet objectif.

La tétanie de la population est telle que le gouvernement en profite pour avancer son agenda de « réformes ».

Le nombre de lits en réanimation baisse à mesure que l’épidémie s’accélère. Aucun moratoire n’a été envisagé sur les fermetures programmées d’hôpitaux.

En Île-de-France où la situation est extrêmement critique, les capacités d’accueil en réanimation ont baissée de 30%, de 2400 à 1700 places depuis les débuts de l’épidémie, alors que des hôpitaux restent désespérément vides de lits !

« L’union nationale » décrétée par le Président sert ainsi d’anesthésiant et de paravent à la restructuration accélérée du secteur hospitalier, au nom de la baisse de la dépense publique exigée par les institutions financières et politiques au service du capital.
 

Le refus borné de toute planification, la politique au fil de l’eau couplée à la baisse continue des moyens hospitaliers s’avère dévastatrice. L’autosatisfaction de M. Macron à l’hôpital de Poissy devant des infirmières qui, courageusement, lui ont ostensiblement tourné le dos, n’en est que plus offensante.

 

 

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