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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Thierry Breton ou l’effarante défense de la stratégie vaccinale européenne

6 Avril 2021, 16:14pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Alors que la France des « Sanofi-Pasteur » a été incapable de sortir un vaccin, malgré les financements d'Etat qui ont servi à régler les dividendes des actionnaires, un « variant Breton » commissaire désigné par Macron à Bruxelles, refuse le vaccin russe au nom de l'UE, alors que l'Allemagne et d'autres s'en rapprochent pour éviter des morts supplémentaires!
Alors que la France des « Sanofi-Pasteur » a été incapable de sortir un vaccin, malgré les financements d'Etat qui ont servi à régler les dividendes des actionnaires, un « variant Breton » commissaire désigné par Macron à Bruxelles, refuse le vaccin russe au nom de l'UE, alors que l'Allemagne et d'autres s'en rapprochent pour éviter des morts supplémentaires!

Alors que la France des « Sanofi-Pasteur » a été incapable de sortir un vaccin, malgré les financements d'Etat qui ont servi à régler les dividendes des actionnaires, un « variant Breton » commissaire désigné par Macron à Bruxelles, refuse le vaccin russe au nom de l'UE, alors que l'Allemagne et d'autres s'en rapprochent pour éviter des morts supplémentaires!

Il n'y a pas que l'extrême gauche, l'« islamo-gauchiste » etc. ou d'autres

inventions médiatiques lancées sur les antennes « à la botte d'un

macronisme à la dérive », qui se plaignent de l'incurie de Macron et de son

exécutif en place depuis le début de la pandémie, ( il y a plus d'un an ! )

 

                                                     ****** 

FIGAROVOX/TRIBUNE - Le commissaire européen en charge des vaccins, Thierry Breton, est intervenu sur TF1, à propos de la campagne vaccinale européenne.

Pour l’animateur du blog gaulliste Laurent Herblay, les représentants de l’Union européenne devraient assumer l’échec patent de leur stratégie de vaccination et en assumer les conséquences plutôt que de chercher à s’en défendre.

Par Laurent Herblay - mis à jour le 25/03/2021 à 10:02

« Il est très clair que les responsables de l’UE peuvent complètement se tromper, sans l’admettre, sans l’assumer, et sans même en subir les conséquences ». JOHN THYS/AFP

( Laurent Herblay anime le blog gaulliste libre depuis 2007.)

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Trois mois après le début de la campagne, avec 13 doses de vaccins administrées pour 100 habitants, le fiasco de l’UE est clair: Israël est à 113, la Grande-Bretagne et le Chili à 45, les États-Unis à 38, la Serbie à 32, la Hongrie à 22, le Maroc à 18.

Face à cela, une organisation normale devrait reconnaître ses erreurs, en tirer des leçons, mais aussi, sanctionner les responsables, tant le coût de cet échec est immense. Rien de cela chez nos hiérarques européens qui continuent à défendre leur action!

L’interview du 21 mars de Thierry Breton, commissaire européen en charge du dossier de la vaccination, est la goutte qui fait déborder le vase. Car à l’échec patent de la stratégie d’approvisionnement en vaccins de l’UE, il ajoute un refus extravagant d’admettre la moindre erreur, et continue à défendre sa politique vaccinale, en s’abritant derrière des éléments de langage aussi fragiles que malhonnêtes, qui laissent penser qu’il prend les citoyens pour des imbéciles.

Pourtant, les simples faits rappelés tous les jours aux informations imposent d’enfin demander des comptes à la commission et au commissaire en charge des vaccins. Et après trois mois d’un fiasco extraordinairement coûteux, tant d’un point de vue humain qu’économique, la commission devrait être bien plus humble.

L’approvisionnement de l’UE est si lent que des pays européens commencent à rompre le rang, tentation qui grandie en Allemagne.

Trois mois après le démarrage de la campagne de vaccination, alors présentée comme un modèle de coopération européenne, l’heure des comptes a sonné. Les pays de l’UE ont vacciné trois fois moins que les États-Unis de Donald Trump, étant entendu que Joe Biden est arrivé bien trop tard pour avoir une grande influence sur le niveau de vaccination à date.

La comparaison est encore plus cruelle avec le Royaume-Uni que des prétendus experts biaisés annonçaient trop isolé pour s’approvisionner il y a un an. Elle est parvenue en un peu plus de trois mois à administrer trois fois et demie plus de doses que ses anciens partenaires malheureux du continent. L’approvisionnement de l’UE est si lent que des pays européens commencent à rompre le rang, tentation qui grandie en Allemagne.

En effet, la rapidité de la campagne de vaccination est clé, comme le montre l’évolution de la situation en Israël et outre-Manche, où l’effondrement de la circulation du virus permet un relâchement des lourdes contraintes mises en place avec la pandémie.

A contrario, bien des pays d’Europe continentale, l’Italie, la France ou l’Allemagne, renforcent aujourd’hui les contraintes, faute d’une campagne de vaccination suffisamment importante. Et tout cela se traduit très concrètement par des morts supplémentaires, des citoyens encore plus éprouvés, et une économie plus affaiblie, sans doute pour quelques mois…

Les conséquences du retard de l’UE sont colossales. Si l’UE avait vacciné au rythme de la Grande-Bretagne, et inversement, Boris Johnson aurait été poussé à la démission...

Et l’UE est bien responsable de tout cela. Selon « Le Canard Enchaîné », les commandes de vaccins AstraZeneca ont été passées dès la fin avril outre-Manche quand Bruxelles a attendu la fin août ! Pour les vaccins Pfizer, la commande britannique date du 20 juillet, celle de Bruxelles, de novembre, quatre mois plus tard!

Idem pour Moderna, l’UE tardant tellement que mi-novembre, son patron avait averti publiquement l’UE de son retard et pointait que «plus la signature sera repoussée, plus les livraisons seront décalées dans le temps.»

Les laboratoires ont besoin de commandes fermes pour organiser la production, et le retard dans le passage de ces commandes engendre un retard dans la livraison.

L’incroyable retard continental vient essentiellement du retard dans le passage des commandes par la commission.

C’est ce qui explique l’énorme écart dans le niveau de vaccination de l’UE par rapport à tant de pays. C’est ce qu’admet dans « Le Figaro » Jean-Louis Bourlanges, pour qui la commission a été « trop précautionneuse, donc trop lente, la priorité à la modération des prix plutôt qu’à l’urgence n’était pas la bonne. »

Les défenseurs de l’UE développent toutes sortes d’arguments pour épargner Bruxelles. Jean-Louis Bourlanges, soutient ainsi que « la stratégie de commando, »celle d’Israël, et à certains égards, celle du Royaume Uni, ne sont pas généralisables car nous sommes en situation de pénurie structurelle, or, dans un jeu à somme nulle, ce qui est gagné par les uns est perdu par les autres.

Mais, aussi convaincant soit-il, cet argument est faux: si Bruxelles avait passé commande en même temps que Londres, et dans les mêmes conditions, les laboratoires auraient pu s’organiser pour produire plus, plus vite, et atteindre les chiffres de production du second trimestre trois mois plus tôt. L’incroyable retard continental vient essentiellement du retard dans le passage des commandes par la commission.

Sur TF1, Thierry Breton a valorisé son action auprès des patrons des labos. Mais cela vient un peu tard, et rappelle que Trump a agi bien plus en amont, ce qui n’est sans doute pas pour rien dans l’avance des États-Unis, qui ont vacciné trois fois plus que l’UE.

Il évoque également un simple écart de dynamique de 3 à 4 semaines, qui s’expliquerait par la plus grande sûreté que l’UE voudrait garantir aux citoyens. Mais à partir du moment où l’UE valide les mêmes vaccins que Londres et Washington, cela ressemble à de la simple perte de temps, et on peut se demander pourquoi Bruxelles n’a pas davantage mis les bouchées doubles pour valider ou non plus rapidement les vaccins. Rien n’indique que la façon de faire de l’UE est plus sûre. En revanche, il est clair qu’elle est bien plus lente que certains…

Sur le nombre de doses administrées, nous avons un mois et demi de retard sur les États-Unis, et, là aussi, cet écart ne cesse de croître…

En outre, le discours de Thierry Breton est profondément malhonnête. Il n’y a pas que 3 à 4 semaines de décalage. Il y a bien plus. Il y a trois semaines, les Britanniques avaient déjà administré 31 doses pour 100 personnes et les États-Unis 23. Il y a déjà près de 2 mois d’écart avec la Grande-Bretagne, qui était à 13 doses fin janvier… En outre, le rythme actuel de vaccination outre-Manche est bien plus rapide que le nôtre, Londres ayant réussi à vacciner presque autant que toute l’UE vendredi dernier.

Il est encore malhonnête quand il évoque que l’UE passera le cap des 100 millions de doses, comme les États-Unis, dans trois semaines. Ce cap a été franchi dès le 12 mars outre-Atlantique, et il faut rappeler que l’UE est 30% davantage peuplée que les USA. Sur le nombre de doses administrées, nous avons un mois et demi de retard sur eux, et, là aussi, cet écart ne cesse de croître…

s administrées mi-avril, l’écart continuera à se creuser, à 2 mois et demi d’ici trois semaines. Et même avec plus de 300 millions de doses au deuxième trimestre, l’UE ne fera que combler une partie du retard avec Londres et Washington, d’autant plus que nous savons bien en France que recevoir les doses est une chose, et les administrer une autre…

La question qui se pose maintenant porte sur la date du retour à la normale. Thierry Breton évoque un petit décalage avec Washington et Londres (14 juillet au lieu du 4 et du 21 juin). Là encore, il exagère:

Les lieux culturels et sportifs doivent rouvrir le 12 avril outre-Manche et les bars et restaurants le 17 mai, ce que l’évolution de l’épidémie là-bas rend possible. L’UE se déconfinera probablement au moins 2 mois plus tard que la Grande-Bretagne et les États-Unis, si ce n’est 3.

Avec des commandes passées 3 à 4 mois après la Grande-Bretagne, nous essuyons malheureusement les plâtres de l’extrême lenteur de Bruxelles.

La dernière ligne de défense de l’UE est d’attaquer AstraZeneca, qui n’atteint pas les objectifs de livraisons. Mais c’est l’UE qui a accepté des contrats sans garantie de volume, sans doute pour gonfler le volume de vaccins annoncés pour sa communication.

Et encore une fois, avec des commandes passées 3 à 4 mois après la Grande-Bretagne, nous essuyons malheureusement les plâtres de l’extrême lenteur de Bruxelles. Devant un tel fiasco, plutôt que de défendre l’UE, mieux vaudrait admettre les erreurs, en tirer véritablement les leçons, mais aussi sanctionner les responsables.

L’UE ne cesse de donner des leçons aux pays membres. Donc, quand elle se plante à ce point, elle devrait véritablement faire preuve d’humilité, confronter les problèmes auxquels elle s’expose, et enfin réagir. Dans bien des gouvernements du monde, un ministre responsable d’un tel échec serait démis de ses fonctions.

Mais la responsabilité devant les citoyens est sans doute trop étrangère au « maelstrom bruxellois. » Ainsi, il est très clair que les responsables de l’UE peuvent complètement se tromper, sans l’admettre, sans l’assumer, et sans même en subir les conséquences.

Il ne faudra être surpris, quand, dans quelques années, les citoyens d’un autre pays de l’UE, peut-être la France, lassés par cette suffisante et irresponsable incompétence, tireront alors la même conclusion que les Britanniques…

 

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