LA COMMUNE DE PARIS, D’HIER À AUJOURD’HUI
Le massacre des ouvriers parisiens par le Versaillais et Thiers dont trop de communes française gardent encore le nom des rues de cet assassin.
C’est une commémoration dont il a été, selon l’avis de beaucoup, très peu question dans le débat public depuis mars dernier.
En effet, cette année 2021 marque le 150ème anniversaire de la Commune de Paris. Elle fut instituée le 18 mars pour s’achever le 28 mai 1871. Cette semaine marque donc l’anniversaire tragique de la « Semaine sanglante » qui mit fin à « cet espoir mis en chantier », comme le chanta si bien Jean Ferrat à l’occasion du centenaire de « la Commune ».
Les historiens estiment le nombre de morts à 30 000.
La répression des Versaillais menée par Adolphe Thiers fut terrible, elle mena les derniers communards à se retrancher au cimetière du Père-Lachaise, là où les derniers combattants furent abattus au Mur des Fédérés.
Ce sont en général à ces événements que la pensée officielle voudrait limiter la Commune. Marx en dira que « les ouvriers de Paris partaient à l’assaut du ciel » ; quelques années plus tard, Lénine l’évoquera dans ces termes : « C’est un événement sans précédent et le souvenir des combattants de la Commune n’est pas seulement vénéré par les ouvriers mais par le prolétariat du monde entier, c’est en ce sens que la Commune est immortelle. »
Des historiens parlent même d’une première tentative de République ouvrière.
Elle était sans doute un mouvement profond et ses décisions politiques avaient un sens essentiel. La séparation de l’Église et de l’État fut décrétée. On décida d’instaurer une instruction longue, gratuite et obligatoire. Des bureaux de placement pour les chômeurs furent créés.
La Commune décida une remise des loyers échus et un moratoire sur les échéances. On fit la promotion de l’association de producteurs organisés en coopératives. Des logements vacants furent réquisitionnés et mis à disposition des victimes des bombardements.
La Banque de France, sous contrôle, versera à la ville de Paris 20 millions de francs, l’essentiel de ces sommes fut consacré à la défense contre les Versaillais, malheureusement.
Deux mois et demi dans une ville assiégée, bombardée, affamée... L’espoir et la volonté politique d’un peuple soulèvent des montagnes...
Sans doute une leçon d’histoire pour les combats de notre temps !