La vie des étudiants de Villeneuve d'Ascq - Intervention d'Alain Bruneel -député PCF du Nord.
Alors qu'ils sont privés d'un travail à temps partiels pour subvenir à leurs besoins en nourriture et frais d'études, les futurs enseignants et cadres de la France en étude à Lille, doivent subir les cafards et punaises de lits, sans aucune réaction du Crous ou de l'Etat ! Ils sont bien loin du caviar à table, réservé aux ministres de la macronerie...
LES ÉTUDIANTS DU CROUS CONTRAINTS À VIVRE
DANS L’INSALUBRITÉ. LE CROUS DE LILLE NE
PREND AUCUN ENGAGEMENT !
Vingt jours après le tweet d’Alain Bruneel dénonçant les conditions de logement insalubres en résidence universitaire à Villeneuve d’Ascq, une réunion a été organisée entre le député communiste du Nord, une délégation d’étudiants et le directeur du Crous.
Ce jeudi 29 avril à 14 h 30, Alain Bruneel ainsi qu’une délégation de trois étudiants se sont exprimés sur l’insalubrité des logements étudiants proposés par le Crous afin de débloquer la situation d’un peu plus d’une centaine d’étudiants logés dans des conditions déplorables. « On ne veut pas accabler le Crous, on veut des solutions », précisent-ils.
Après deux jours en immersion dans une chambre en résidence étudiante à Villeneuve d’Ascq au début du mois d’avril, Alain Bruneel partageait sur Twitter une vidéo d’un mur grouillant de cafards.
Ce mur, il se trouve dans la chambre de Mamadou, qui « comme des milliers d’étudiants, partage ses journées avec cafards et punaises de lits » explique le député. Dans ces chambres de 9 m2 aux fenêtres parfois cassées, qui coûtent moins de 200 € par mois, règnent les insectes avec qui les étudiants sont contraints de vivre enfermés en ce contexte de pandémie qui les oblige à suivre leurs cours en distanciel.
Au-delà des chambres, le problème se pose aussi dans les sanitaires. Pour certains WC, cela fait plus d’un an qu’ils sont bouchés et donc inutilisables. De même, il n’y a aucune hygiène dans les douches qui ne sont pas toujours alimentées en eau chaude.
Un dernier problème plus grave se pose : la présence d’amiante dans les bâtiments, qui pourrait mettre les étudiants en danger.
En 2016 déjà, le directeur du Crous avait appris que les bâtiments X et W de la résidence Camus pouvaient être rasés, chose qui n’a pour l’heure pas été faite. Actuellement, ce sont 132 étudiants qu’il faudrait reloger afin de rénover d’urgence ces bâtiments.
C’est pourquoi le député et la délégation étudiante l’accompagnant se sont positionnés en faveur d’une annulation des loyers en attendant le relogement des étudiants précaires qui y vivent. Cette réunion n’a pourtant abouti sur aucun engament de la part du Crous. « Il n’y a que de l’écoute de leur part, pas d’engagement » décrit la délégation.
Alain Bruneel a dit son intention d’écrire à Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, en attendant une nouvelle réunion avec le Crous, prévue pour la mi-juin.
Liberté Hebdo