Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

En macronie, la « Liberté de la Presse » n'a pas sa place. Surtout cette presse qui n'est pas dirigée par leurs amis milliardaires ! Certains ministres tels Darmanin et d'autres veulent la faire taire en attaquant ces gêneurs de tourner en rond en justice !

3 Juin 2021, 13:31pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Le site d’information « Médiapart » a déjà comparu devant le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation à l'encontre de deux ministres concernant leurs vacances Corse...  mais le site a été relaxé  par le tribunal ( Photo Ludovic Marin/ AFP )  Darmanin en fera-t-il autant après un article dénonçant la protection d'un commissaire « marron » qui devrait être démissionné d'office, mais qui touche toujours son salaire de 5500 € depuis 8 mois, recasé à domicile par le ministre !
Le site d’information « Médiapart » a déjà comparu devant le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation à l'encontre de deux ministres concernant leurs vacances Corse...  mais le site a été relaxé  par le tribunal ( Photo Ludovic Marin/ AFP )  Darmanin en fera-t-il autant après un article dénonçant la protection d'un commissaire « marron » qui devrait être démissionné d'office, mais qui touche toujours son salaire de 5500 € depuis 8 mois, recasé à domicile par le ministre !

Le site d’information « Médiapart » a déjà comparu devant le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation à l'encontre de deux ministres concernant leurs vacances Corse... mais le site a été relaxé par le tribunal ( Photo Ludovic Marin/ AFP ) Darmanin en fera-t-il autant après un article dénonçant la protection d'un commissaire « marron » qui devrait être démissionné d'office, mais qui touche toujours son salaire de 5500 € depuis 8 mois, recasé à domicile par le ministre !

Gérald Darmanin est à nouveau au cœur d’une enquête publiée par Mediapart. Le média l’accuse d’avoir « détourné » son regard du détournement d’argent par un commissaire qui, huit mois après le verdict de la commission disciplinaire, n’a toujours pas été envoyé à la retraite.

 

En 2007, le Président Nicolas Sarkozy et de la ministre de l’Intérieur de l’époque, Michèle Alliot-Marie, s’étaient rendus au chevet de celui que les médias avaient alors surnommé le « commissaire courage » suite à ses agissements lors des émeutes à Villiers-le-Bel.

Depuis, il a poursuivi son parcours professionnel jusqu’à ce qu’en 2019 un scandale éclate: l’homme en question, Jean-François Illy, a alors été soupçonné de s’être servi de son chauffeur de service ainsi que de la carte bancaire professionnelle à des fins non liées à sa mission, ce qui l’a conduit devant l'IGPN.                                               

Or, comme le révèle Mediapart si la mise à la retraite d’office de cet homme - entre temps démis de sa fonction du directeur départemental de la sécurité publique des Alpes-Maritimes par Christophe Castaner, alors à la tête de la Place Beauvau - a été décidée par le conseil disciplinaire en octobre dernier, le décret n’a toujours pas été signé par Gérald Darmanin, actuel ministre de l’Intérieur.

« Bien au contraire, il le maintient au sein de la police, en tant que "chargé de mission en résidence à Nice" », écrit le média dans un article publié le 2 juin.

Donc, est-il indiqué, ce commissaire, anciennement contrôleur général, reste affecté chez lui et continue à percevoir un salaire de 5.500 euros par mois.

Sollicité par Mediapart, le cabinet du ministre de l’Intérieur a répondu que le décret visant à mettre à la retraite Jean-François Illy était « dans le circuit des signatures », sans livrer de détails sur la date...

Mediapart déjà visé par des plaintes du ministre

L’article intitulé « un commissaire détourne de l’argent, Darmanin détourne le regard » n’est pas le premier visant celui qui occupe aujourd’hui le poste de ministre de l’Intérieur.

D’ailleurs, M. Darmanin avait déjà porté plainte pour diffamation contre ce média pour un article paru le 16 août 2017 qui titrait : Sébastien Lecornu et Gérald Darmanin ont loué une villa dans la région ajaccienne. Pas de chance: c'est celle de l'ancien président de la chambre de commerce d'Ajaccio, condamné pour trafic de drogue international

Les actuels ministres de l'Intérieur et des Outre-mer, qui étaient à l'époque respectivement ministre des Comptes publics et secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique, avaient porté plainte contre les titres et le paragraphe introductif de l'article.

Deux mois après l'audience, le tribunal a rendu sa décision vendredi, jugeant que les propos ne portaient « 
pas atteinte à l'honneur et à la réputation » des plaignants.

La villa en question, au nord d'Ajaccio, appartenait à Christelle Godani, une ancienne Miss Corse qui fut la compagne de Gilbert Casanova, ex-président de la chambre de commerce d'Ajaccio et condamné à plusieurs reprises, notamment pour trafic de cannabis entre le Maroc et la France.
 
Les ministres avaient aussitôt dénoncé un article qui, selon eux, « 
n'avait d'autre objectif que de nuire et d'annoncer des choses formellement inexactes », insistant sur le fait qu'ils avaient loué la maison via un site, sans connaître ses propriétaires.

Vendredi, le tribunal a estimé que, « si le fait de désigner Gilbert Casanova comme un  ex-trafiquant de drogue porte à l'évidence atteinte à l'honneur et à la réputation de ce dernier, un tel fait n'impute rien aux deux parties civiles, dont il n'est même pas insinué qu'elles étaient au courant de l'existence de Gilbert Casanova et a fortiori de son passé judiciaire ».

L'avocat des ministres, Philippe Blanchetier, a réitéré auprès de l'AFP qu'un autre titre du papier « 
portait bien atteinte à l'honneur et à la réputation » des parties civiles. « Le tribunal s'est focalisé sur la location, alors que le titre indiquait qu'ils passaient leurs vacances "chez" un trafiquant de drogues », a-t-il déclaré
.


 

« Intérêt général »

Les plaignants « ont été déboutés de leur action contre Mediapart du fait de l'absence de caractère diffamatoire des propos », s'est félicité l'avocat du site, Emmanuel Tordjman. « Le tribunal reconnaît le droit de Mediapart de publier des informations d'intérêt général ».

Pour le journal, cet article visait à rév
éler une « défaillance majeure dans le système de protection des ministres ».


 

 

Commenter cet article