Au XXI e siècle, le réseau ferré SNCF est remplacé par les 40 tonnes sur les routes et les bus Macron
Voies abandonnées, gares fermées, gares de marchandises en friches. C'est ça le réseau SNCF au XXIe siècle.
Alors que les petites lignes de chemin de fer « non rentables » sont fermées par la SNCF pour « manque de rentabilité » et sont remplacées par les « Bus Macron » moins polluants ! La direction Nationale de la SNCF en arrive aujourd'hui à revoir unilatéralement l'amplitude horaires des guichets voyageurs, dans les villes moyennes des « Hauts de France » .
Les gares impactées concernant cette décision sont dans un premier temps les gares de Calais-ville – Calais-Frethun – Douai – Valenciennes - Béthune – Lens – Dunkerque et Boulogne-sur-Mer.
Les horaires d'ouverture des guichets de ces gares seront réduits à peau de chagrin, en ouvrant de 9 heures à 17 heures du lundi au samedi et resteraient fermé les dimanches. L'application de cette décision serait mise en place dès décembre 2021.
C'est là, la décision de la direction nationale d'un service « dit » public, qui prône la désertification des gares et qui est totalement déconnectée de notre territoire et de ses habitants, « pour des choix purement financiers »
Les syndicats cheminots en appelle au conseil général afin de s'opposer à ces « restructurations », ainsi qu'aux élus locaux de territoires concernés.
Une pétition est lancée :
https://www.mesopinions.com/petition/social/suppression-guichets-sncf-npdc-degradation-service/156821.
( Photo La Voix du Nord du 9 janvier 2012 ) - Valenciennes/Mons - Un raccordement de 400 m de voie, pour une ligne entre les deux frontières.
Valenciennes, la seule commune du Nord qui n'est pas reliée à la Belgique par le chemin de fer. Pour se rendre à Bruxelles, Il faut passer par Lille ou Maubeuge, ou s'y rendre en voiture.
Des décennies pour une décision de raccord de la ligne Valenciennes-Mons-Bruxelles, pour un raccordement entre les deux frontières de 400 mètres de voie ferrée
L’information ne vous aura sans doute pas échappé : la SNCF veut lancer au printemps 2022 des trains grandes lignes à bas prix sur Paris-Lyon et Paris-Nantes.
Ces liaisons à classe unique seront assurées par d’anciennes voitures Corail. Elles seront retapées et accessibles « à des prix bas et fixes, jusqu’au dernier moment » précise la direction de l’entreprise.
Notez que le terme « prix fixes » est une expression commerciale propre aux dirigeants de la SNCF. Les voyages coûtant entre 10 et 30 euros selon la période - pointe ou heures creuses - et la destination, elle signifie, en vérité, qu’ils seront à géométrie variable. De plus, comme pour les low-cost aériens, le passager devra mettre la main au porte-monnaie s’il a des bagages, et un budget casse-croûte conséquent est à prévoir.
Car la caractéristique majeure de ces deux lignes à « bas prix » tient à la durée du voyage. Quand un TGV classique ou un Ouigo conduisent de Lyon à Paris en 2 h 58, il faudra prévoir jusqu’à 5 h 15 avec ces trains Corail new look et jusqu’à 4 h 15 entre Paris et Nantes, alors qu’en TGV normal il faut compter 2 h 17.
En 1935, il fallait 4 h 30 pour relier la capitale à Nantes et 4 h 39 pour rejoindre Lyon ! C’est un retour au passé en guise de futur que nous « vendent » comme un formidable progrès les caciques du rail.
Cette nouvelle gamme de lignes SNCF est une expression exemplaire de la pensée macroniste. Elle n’est pas construite sur le principe « à chacun selon ses besoins », mais « à chacun selon ses moyens », sacralisant l’inégalité, y compris en matière de services publics.
En 1935, la société française était, comme aujourd’hui, composée d’une minorité de riches et d’une majorité de gens modestes. Cependant, lorsque les uns et les autres prenaient le train, les plus nantis posaient leurs fesses sur les sièges en « moleskine » des premières classes et les seconds sur les durs bancs de bois ciré de la 3e classe, mais tous arrivaient à la même heure !
Avec Macron, même cette égalité a disparu. Enfin un détail témoigne de l’extrême délicatesse de ceux qui ont promu ces trains Corail, ils seront peints en rose. Juste histoire que ceux qui les verront passer puissent s’écrier « tiens, voilà le train des sans-le-sou ! ».
Une vie low-cost pour les plus modestes et sans retenue pour les plus riches pour qui le TGV ne suffit même plus, ainsi va la vie sous le ciel du libéralisme. En effet, les « premiers de cordée » ont de plus en plus recours aux avions privés. Ils connaissent une croissance à deux chiffres et leur usage a augmenté d’un tiers en 15 ans. On constate que la moitié des vols privés parcourent moins de 500 kilomètres et que ce mode de transport est cinquante fois plus polluant que le train et bien plus que la voiture.
Entre Paris et Nice, au-delà du prix d’environ 5 000 euros pour quatre personnes, les 1 000 vols privés effectués chaque année entre ces deux villes polluent autant que les voitures thermiques de 40 000 familles sur ce même parcours !
Un candidat à la présidence de la République propose d’encourager le transport par le rail grâce à une politique de tarifs très accessibles, basée sur des prix établis au kilomètre et fixes quelle que soit la destination et la date du voyage, c’est Fabien Roussel. Un nom à retenir pour ceux qui aiment le train et qui veulent protéger la planète.
André Ciccodicola - Liberté Hebdo