Quand le pouvoir politique met le feu au puits de carbone…
Le bilan écologique de Macron : 89 mesures négatives depuis 2017
Proportionnellement : la dégradation de la forêt en France, imposée par l'Etat Macron à l'ONF pour vendre les grumes de bois précieux à la Chine, est sauf l'exception de chasser les autochtones de leurs terres, n'a rien à envier à l'Amazonie dégradée par Bolsonaro au Brésil.
Aussi, l’État, va-t-il racheter aux chinois, les bois de charpente en chêne pour réfectionner la « forêt » de la cathédrale Notre Dame de Paris ?
Chargé de gérer les écosystèmes forestiers de manière durable, l'Office national des forêts est sommé par le gouvernement de vendre toujours plus de bois d’œuvre et de tailler encore les effectifs pour réduire son déficit. Au mépris de ses missions et de la biodiversité.
En page 98 du rapport du Haut Conseil pour le climat ( disponible sur www.hautconseilclimat.fr/ ), on relève que les « récoltes de bois ont fortement augmenté depuis 2015 e France , tandis que les « sécheresses, tempêtes , voire incendies affectent directement les conditions de vies des arbres »
Dans le même temps, on apprenait que l’Office national des forêts (ONF) allait devoir supprimer 500 emplois d'agents en contrepartie du soutien de l’État à son équilibre financier. Cet effort qui est demandé entre 2021 et 2025, alors que ses effectifs sont déjà passés de 12000 agents à 8400 en vingt ans.
L'ONF est un établissement public à caractère industriel et commercial en charge de la gestion de la forêt publique sous la double tutelle du ministère de l'agriculture et de l’Alimentation, ainsi que du ministère de la transition écologique et solidaire. Créée en 1964, l'ONF gère 25 % de la forêt française avec une compétence et une vision de long terme.
Depuis des années, les gouvernements successifs exigent de l4ONF un équilibre financier tiré de la vente annuelle du bois. Ce bois est surtout vendu à l'exportation, sous forme de grumes, notamment en Chine.
Il revient ensuite en France et en Europe transformé en meubles et autres produits.
Du coup, les émissions de CO2 induites par el transport des grumes en Asie et le retour des produits finis en Europe contribuent aussi au réchauffement climatique.
Aux commune possédant près des deux tiers de la forêt publique, l'Etat demande une augmentation de leur contribution de 30 millions d'euros sur trois ans au budget de l'ONF. Il leur demande aussi parfois de vendre moins de bois à l'exportation et plus à des scieries locales, mais à des prix inférieurs, , exprimant un souhait de « démondialisation » à la carte.
Parallèlement, Macron et ses ministres ferment les yeux sur les délocalisations de productions industrielles et agricoles via les accords de libre-échange négociés avec des pays tiers !
La suppression de 500 emplois sur cinq ans est voulue pour éviter au budget de l’État de compenser les 65 millions d'euros de déficit de l4ONF en 2020. Mais ce déficit est essentiellement imputable au recul de l'activité pour cause de Covid 19.
Alors que les patrons des grande firmes sont gavés d'aides gouvernementales depuis dix-huit mois, l'ONF est sommé de se débrouiller pour combler son déficit, alors que son personnel ne dispose plus de moyens nécessaires pour promouvoir une gestion durable de la forêt publique en France.
UBUESQUE
La situation est tellement ubuesque que la députée LREM du Nord Anne -Laure Cattelot, a lâché, le 30 juin dernier, cette phrase reprise par l'Agence France Presse : « Au moment même ou les scientifiques , les experts forestiers , les écologues nous expliquent que la forêt est absolument stratégique pour la modération du changement climatique, je trouve ça lunaire de considérer que 500 personnes en moins à l4ONF serait une bonne décision . »
Cette décision « lunaire » a été prise par l'Elysée, Matignon et Bercy, au moment où le Haut Conseil pour le climat remet son rapport au gouvernement.
Il est certain que la COP 21 de Paris en 2015 n'était pas une « invention » de la macronie en place aujourd'hui !