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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

LE MASQUE TOMBE…

24 Décembre 2021, 12:01pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

C'et la France qu'ils veulent nous imposer !
C'et la France qu'ils veulent nous imposer !

C'et la France qu'ils veulent nous imposer !

Jordan Bardella vient de tomber le masque. Le porte-parole du parti d’extrême droite de Marine Le Pen vient d’annoncer que celle-ci parvenant au pouvoir, le Smic ne serait pas augmenté au-delà du taux officiel de l’inflation. Dans les couches populaires qui ont pu croire que l’ex-Front national les défendrait, c’est la douche froide.

Pour parvenir à élargir son influence électorale, Marine Le Pen s’est mise à distiller des propos « sociaux ». Elle alla même jusqu’à emprunter à feu Georges Marchais des slogans tel que « fabriquons français » datant de 1980 et annonciateur des méfaits d’un renoncement national dont nous payons aujourd’hui la douloureuse.

À cette époque, la droite expliquait que l’avenir du pays passait par des délocalisations industrielles massives, la vocation de la France étant le tourisme et les services. L’extrême droite, intimement liée au monde des affaires, ne bougea pas le petit doigt. Jamais, on n’entendit un des Le Pen s’inquiéter de la liquidation du textile dans le Nord, celle de la chaussure à Romans, celle du groupe héraultais Gespac électronique, ou du charbon alésien en Cévennes.
Marine Le Pen s’est employée à expliquer, notamment aux ouvriers, aux employés ou aux chômeurs, que l’emploi déficient, le baisse continuelle des prestations sociales, l’insuffisance de logement, ou les bas salaires… avaient pour cause les immigrés et des « élites mondialistes » complices.

Et la manœuvre a en partie réussi. À l’élection présidentielle 2012, Marine Le Pen a atteint 18 % derrière François Hollande et Nicolas Sarkozy, président sortant. Le premier porté au pouvoir par un monde du travail en espérance renonça vite à ses rares promesses pour épouser les thèses libérales, les lois Valls-El Khomri facilitant les licenciements.
Marine Le Pen en tira profit. À l’élection présidentielle de 2017, elle fut présente au deuxième tour, avec un score de 34,2 % ( le double de son père en 2002 ) face à Emmanuel Macron, élu grâce aux voix des électeurs de gauche et de démocrates républicains.

2021, voici Marine Le Pen en route pour une deuxième participation présidentielle. Pour gagner, elle veut ratisser à la droite de la droite et dans les milieux patronaux. Côté « chasse à l’immigré », malgré la concurrence « zemmourienne », sa bonne foi est entendue. Comme l’est sa volonté de tenir en respect les syndicats qualifiés « d’idiots » ou les juges accusés de se mêler de politique quand ils enquêtent sur le recours d’emplois fictifs au bénéfice de son parti.

Reste donc à convaincre le patronat sur sa politique économique. Son hostilité aux 35 heures étant actée, il lui fallait préciser sa position sur la retraite et le Smic. Son annonce d’une retraite accessible après 40 années pleines a rassuré. L’âge moyen d’accès à un emploi stable étant passé à 27 ans, cette jauge conduirait la majorité des salariés à travailler au-delà des 65 ans, ce que souhaitent les libéraux. Côté Smic, Jordan Bardella a éclairci le projet.

Et, s’agissant de l’augmentation de 10 % des salaires évoquée par Marine Le Pen, il a précisé qu’elle serait immédiatement compensée par une baisse des cotisations sociales patronales. L’argent resterait bien à l’argent au détriment des prestations sociales et des services publics qui sont pourtant la richesse de ceux qui n’en ont pas, et notamment celle des 33 % des ouvriers qui font actuellement le choix Le Pen selon l’Ifop.

Dernière minute. Au Chili contrariant tous les sondages, Gabriel Boric candidat d’une vaste alliance démocratique réunissant plusieurs formations, du Parti communiste jusqu’à des figures de centre gauche, a remporté la présidentielle face à l’extrême droite anti-migrants et ultra-sécuritaire. Cette victoire s’est basée sur un programme ouvrant la voie à un État plus égalitaire et dégagé des lois du marché.

                                                                                        par André Ciccodicicola - Liberté Hebdo

 

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