Thierry Breton ou le pedigree d'un patron ultra libéral sous une Ve République de droite ou macroniste

Le parcours de Thierry Breton dans la sphère ultra libérale de la Ve République et de la macronie ; son passage chez « ATOS » et sa nomination de commissaire européen proposée par Macron suite au refus de l'UE d'accorder la place à Sylvie Goulard impliquée dans les magouilles des faux attachés parlementaires du MoDem à Bruxelles    !

* Le surnom de « presse-citron » lui colle à la peau. C'est lui qui, président de France-Télécom de 2002 à 2005 appliqua le programme de réductions des coûts tous azimuts. Montrant ainsi le chemin à suivre à son successeur Lombard, avant d'être nommé ministre de l'Économie, dans le gouvernement Raffarin III en février 2005,pour remplacer Hervé Gaymard démissionnaire suite aux « affaires ».

Remplacé par son adjoint Lombard le 27 février 2005, quelques mois avant la privatisation partielle de France-Télécom. C'est Lombard qui appliqua le plan de restructuration de l'entreprise impliquant plus de 22000 suppressions d'emplois et la mobilité de plus de 10 000 travailleurs sur trois ans.

Lors de son passage à la présidence de l'entreprise avec une politique dans la pure ligne de Breton, il doit faire face à une vague de tentatives de suicides ( trente-neuf salariés: dix-neuf se sont suicidés, douze ont tenté de le faire, et huit ont subi un épisode de dépression ou un arrêt de travail.) entre 2008 et 2009.

Lombard est écarté de la présidence avec Barberot (ex DRH) et Wenes ont été mis en examen en juillet 2012 pour harcèlement moral, ainsi que la personne morale France-Télécom.

Le 20 décembre 2019, France -Télécom, devenue Orange en 2013, entreprise du CAC 40 a été reconnue coupable, elle fut condamnée à la peine maximale de 75 000€ d'amende.

Quant à Lombard et ses quo-accusés, reconnus coupables de harcèlement, ils ont été condamnés à un an de prison, dont 8 mois avec sursis et 15 000 € d'amende ( Lombard faisant appel, car cela lui paraît « cher payé » pour le nombre de victimes touchés par le harcèlement)

Thierry Breton quant à lui, après avoir « tracé » la voie à son successeur Lombard qui avait lancé le plan « Next » incriminé dans l'affaire des suicides a tenu à préciser qu'il «  n'avait rien à voir avec le plan Next ! »

* En 2008, il est nommé président du directoire de l'entreprise française de services numériques « Atos Origin », rebaptise depuis « Atos » pour en faire un groupe privé « majeur » des services du numérique.

Surnommé « Louis XIV » à son arrivée chez Atos, il n’en a pas moins conservé ses méthodes musclées. La SSII a aussi eu son plan TOP. Il est complété par le projet Lean, d’amélioration de la productivité. Un vrai rouleau compresseur, piloté par la garde rapprochée de Breton : Gilles Grapinet, son ancien directeur de cabinet à Bercy, et Charles Dehelly, un compagnon de Thomson et Bull, directeurs généraux d’Atos.

Le 24 octobre 2019, Thierry Breton est l'homme proposé par Macron à la commission européenne, il a la charge du portefeuille incluant la politique industrielle, le numérique, la défense et l'espace. Il remplace une fois encore une autre rejetée (après Gaymard) Sylvie Goulard, la prétendue par de l'Elysée, rejetée par la présidence de l'UE suite aux « affaires » politico-financière « Mo Dem - UE »

Adepte du « cost killing » ( réduction drastique des coûts ) Thierry Breton a une technique qui tient en trois lettres : le TOP, pour « Total Operational Performance ». C’est ce programme ( PDF ) qu'il met en place  partout où il passe. Chez Thomson, chez France Télécom et, depuis novembre 2008, chez Atos Origin.

Qu'en adviendra-t-il pendant son passage comme commissaire européen à la politique industrielle, au numérique, à la défense et à l'espace ?