Les promesses « en marche » de 2017... ou quand la police de proximité a été remplacée par des grenades de dispersion et des LBD40
Si le 28 avril 2017, Macron annonçait la mise en place d'une « police de sécurité quotidienne » très présente dans les transports, notamment dans les agglomérations afin de lutter contre le harcèlement que subissent les femmes.
Il était alors très loin en 2017, de parler de remplacer les 15 000 emplois d'agents de police et de gendarmes, que son ami Sarkozy, aujourd'hui son « conseiller principal » à l'Elysée (malgré les casseroles) avait supprimé dès 2007.
Il était encore moins prévu de rétablir la police de proximité que le même Sarkozy avait aussi supprimé en 2003, sous le « règne » du Premier ministre Raffarin.
« La police n'est pas là pour s’occuper des gamins des quartiers ».
L'enterrement de première classe que Macron a réservé au rapport sur les quartiers qu'il avait lui-même commandé à Jean-Louis Borloo, en est une preuve flagrante ! »
Car pour cette caste de dirigeants en « macronie », il est de beaucoup plus important de « bastonner » les jeunes des quartiers, que de leur apprendre à vivre dans une communauté démocratique !
De ces paroles de campagnes, qu'en est-il aujourd'hui ?
* De la police de proximité, il n'est plus question d'en parler…
Darmanin, qui a remplacé Castaner à Beauvau, a préféré mettre en place la « loi sécurité globale ». Loi, dont le Conseil de l'Europe a exhorté le Sénat à amender le texte dont l'article 24 porte en l'état « atteinte à la liberté d'expression »
Cette loi « Républicaine en macronie » aura en plus pour conséquences de donner des pouvoirs supplémentaires à tout ce qui portera un uniforme représentant le « pouvoir policier » en France.
Le transfert des compétences de police judiciaire à la police municipale et le droit à son armement létale ; aux ASVP, (agents de surveillance de la voie publique) agents de la RATP ou de la SNCF, etc.
Ils n’oublient pas d'y ajouter les sociétés privées dont pour beaucoup d'entre-elles sont déjà concessionnaires des radars routiers et autres, ainsi que les véhicules-radars gérés par ces mêmes Stés privées mis en place en avril 2018 par Castaner et dont ils ont généralisé à toute la France en 2020.
L'interdiction de photographier ou de filmer les exactions des forces de l'ordre ou des miliciens ( non déclarés ), est toujours à l'ordre du jour ceux-là mêmes qui exécutent des interventions musclées, tirs de LBD 40, grenades de dispersion à bout portant ou presque, etc.
Rappelons ici de Darmanin, ministre de cette 5ème République à bout de souffle sous le régime macroniste, a été le bras droit d'un certain Vanneste UMP à Tourcoing (ce même Vanneste qui avait été condamné en 2007 pour propos homophobe )
Darmanin, alors qu'il était le directeur de campagne de Sarkozy en 2008, publiait toujours à cette époque des articles dans pour journal l'« Action française ». Organe officiel nationaliste et monarchiste, antidreyfusard et antisémite, journal d'extrême droite fondé en 1908 avec pour directeur Charles Maurras, chef du mouvement monarchiste qui constitua une opposition acharnée à la politique de le 3ème République de même qu'au libéralisme et à la démocratie.
Fédérant des collaborateurs de divers mouvements nationalistes et traditionalistes, le journal de Maurras fut le creuset des principaux courants d'extrême droite français des années 1930. A travers la dénonciation et les attaques personnelles, les journalistes de l'AF dont Léon Daudet en tête, menèrent une propagande royaliste soutenue durant la première guerre mondiale, lors de la condamnation du mouvement par le Vatican et durant l'affaire Stavisky.
Le quotidien pratiquait la diffamation, ( il arrivait souvent que des personnes fussent accusées à tort ), il mena également une campagne acharnée contre le communisme, les juifs et la franc-maçonnerie.
Après l'armistice de 1940 signée par Pétain, le journal se replis à Limoges puis à Lyon. La sympathie de Maurras et de ses proches pour le régime de Vichy en fait un des piliers idéologiques du régime pétainiste.
Après l'occupation de la totalité de la France par les nazis en 1942, l’alignement avec l’Allemagne d’Hitler est plus sensible. Plusieurs journalistes sont impliqués dans la collaboration avec les nazis.
Le journal est violemment hostile aux résistants, qui sont appelés « terroristes » et aux gaullistes. Marras en appelle même à exécuter les résistants et les membres de leurs familles.
A la libération de la France le quotidien est interdit pour collaboration par le gouvernement provisoire du général de Gaulle en 1944 . Il réapparut en 2000 sous Chirac. .
Voilà à qui nous avons à faire aujourd'hui, d'un ministre « royaliste » qui veut ramener les lois républicaines à l'équivalent d'un régime bis de Vichy. Défense d'informer, défense de revendiquer, défense de se syndiquer, une « chasse aux sorcières » qu'ils veulent imposer contre les cultes divers ( juifs, orthodoxes, musulmans) voulant comparer ces derniers à l'islamisme sauvage dont la grande majorité des musulmans de France combattent.