LE GRAS ET LES MIETTES
Une inflation galopante qui brise le pouvoir d'achat des salariés. Pas pour les actionnaires du CAC 40 qui eux, passent à la caisse.des
Le gouvernement est aux abois, il sent bien que la situation est explosive, le prix du carburant qui s’envole, le coût de l’énergie et des denrées alimentaires, autant d’éléments qui pourraient déclencher la révolte, voire plus ?
Bruno Le Maire, dès lundi, communique abondamment pour annoncer un plan massif pour le pouvoir d’achat, quelques points pour les minimas sociaux. Déjà l’Insee nous annonce une inflation à 7 % à la rentrée prochaine.
Il demande également aux grands groupes et aux entreprises d’augmenter les salaires quand ils le peuvent. On se souvient de son
« appel à la modération » dans le versement des dividendes au plus fort de la pandémie.
On sait maintenant ce qu’il advint de cet appel, ce sont, l’an dernier, plus de 80 milliards d’euros versés aux actionnaires au total (soit plus 57 % !).
Décidément, la fameuse théorie du ruissellement chère aux libéraux, dont notre président, ne fonctionne que pour les actionnaires !
Et puis, il y a cette annonce d’une amende de 1,2 milliard d’euros infligée au géant mondial du hamburger pour fraude fiscale.
Ce ne sont pas les appels du gouvernement qui feront avancer la justice sociale, le Smic doit être porté à 1 500 euros net, une conférence salariale doit être organisée avec toutes les branches professionnelles, le prix de l’essence doit être bloqué,
Total et consorts se gavent à chaque plein.
Oui, c’est bamboche et bombance à la table du CAC 40, et ils s’apprêtent à lâcher quelques miettes, la marmite bout, ils sont inquiets.
Le pouvoir d’achat, pour les gens, ce n’est pas un saupoudrage de quelques mesurettes, c’est l’argent disponible sur les comptes en banque des salariés et des retraités.
Oui, le gras pour les uns, les miettes pour les autres !
par Eric Bocquet - Sénateur PCF du Nord