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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Le chômage sans l'assurance.

2 Juin 2024, 14:22pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

ANPE (1967) - Pôle Emploi (2008 - France Travail (2024): Du changement dans le "titre", pour la droite gouvernante et ses protégés du patronat, mais ou en est le résultat pour les salariés licenciés économiques de l'industrie, du commerce et autres???ANPE (1967) - Pôle Emploi (2008 - France Travail (2024): Du changement dans le "titre", pour la droite gouvernante et ses protégés du patronat, mais ou en est le résultat pour les salariés licenciés économiques de l'industrie, du commerce et autres???
ANPE (1967) - Pôle Emploi (2008 - France Travail (2024): Du changement dans le "titre", pour la droite gouvernante et ses protégés du patronat, mais ou en est le résultat pour les salariés licenciés économiques de l'industrie, du commerce et autres???

ANPE (1967) - Pôle Emploi (2008 - France Travail (2024): Du changement dans le "titre", pour la droite gouvernante et ses protégés du patronat, mais ou en est le résultat pour les salariés licenciés économiques de l'industrie, du commerce et autres???

C'est facile, pas cher et ça peut rapporter gros !

Ce slogan de la Française des jeux semble inspirer le gouvernement Attal qui annonce la troisième réforme, depuis 2017 (l'avènement de Macron à l'Elysée), de l'assurance chômage.

S'en prendre aux plus vulnérables est très facile en effet. Ils et elles sont déjà dans la galère que le risque est mince de les voir s'indigner et de manifester en masse. Depuis tant d'années que les chômeurs sont présentés comme responsables de leur sort, ils et elles finissent par perdre une part de « l'estime de soi » nécessaire à l'indignation.

C'est cela aussi le libéralisme : l’écrasement, l'humiliation des faibles, au prétexte de la réussite des requins.

Et puis la haine. La Haine contre les chômeurs, contre les fonctionnaires, les services publics, la notion même de droits collectifs.

La haine contre tout ceux qui résiste à la généralisation de la concurrence prétendument « libre et non faussée »

Facile, donc ! Et ça peut rapporter gros ! Avant que le gouvernement n'annonce que l'allongement de la durée de travail requise pour pouvoir bénéficier d'une allocation chômage serait portée à huit mois (contre six actuellement), l'Unédic avait chiffré les économies à 400 millions d'euros par an pour un allongement de sept mois, et 2,300 milliards d'euros pour douze. A quoi s'ajoutent 7,4 milliards d'euros si la période de référence se réduisait de vingt-quatre à dix-huit mois.

L'exécutif a choisi vingt mois et donc une manne substantielle.

Une aubaine pour un gouvernement qui peine à boucler son budget et se refuse à prendre l'argent où il est, c'est-à-dire dans les profits gigantesques réalisés par les grandes entreprises et dans les grandes fortunes qui s'envolent plus qu'elles ne ruissellent.

Sur qui seraient prises ces sommes mirobolantes ?

Sur les plus en difficulté ! Au moins 11 % des chômeurs verraient l'ouverture de leurs droits reportée par une durée de travail requise passant à 7 mois.

Ils seraient 32 % si la période de référence descendait à dix-huit mois. Les premiers visés seraient les moins de 25 ans qui alternent les CDD plusieurs années avant de, peut-être accéder à leur premier CDI à l'approche de la trentaine..

Plus généralement, toutes les personnes entre deux CDD, ou en fin de mission d'intérim, seraient privés de droits, idem pour les seniors : privés d'emploi à quelques encablures de la retraite, ils perdraient le bouclier patiemment construit au fil des années.

Ces mesures concernent en fait tous les salariés : à 55 ans, plus d'un salarié sur deux a fait l'expérience du chômage, au moins une fois dans sa carrière. En vingt ans, 43 millions de personnes sont passées par la case de l'ancien Pôle Emploi, devenu pompeusement « France Travail ».

Un demandeur d'emploi sur cinq met plus d'un an avant de retrouver du travail. 40 % ne perçoivent aucune indemnisation. Les chômeurs ne sont pas une catégorie « à part » du monde du travail, ils en sont une composante.

L'assurance-chômage est financée par les cotisations versées par tous les salariés du privé pendant leurs périodes d'activités pour se prémunir de l’absence de revenu résultant de la perte d’emplois.

Ce que le gouvernement va instituer c’est le maintien du chômage mais sans l'assurance de conserver un minimum de revenu. C'est donc un véritable détournement financier qu'il prépare avec pour conséquence l’aggravation de la pauvreté, de la précarité et de l'incertitude du lendemain.

Pas à pas, il détruit les protections sociales que les luttes ont mis tant de temps à conquérir.

C’est ensemble et solidairement qu'il faut réagir.

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