JL Borloo : le député « Fantôme » de Valenciennes
Il ne manque pas d’air le « Borloo Oxygène » des années 1985/86 lorsqu’il a débarqué à Valenciennes comme président de l’USVA et dont on connaît les péripéties et le fameux VA-Marseille. Après avoir brassé pas mal de vent d’abord comme maire de Valenciennes « sans étiquette », passant déjà plus de temps à Paris dans son cabinet d’affaires que dans « sa ville », il a été élu député « divers droite » en 1993, puis fondateur en 1991 de « Génération Ecologie » avec Brice Lalonde et Haroun Tazieff (pendant 9 mois) et au « Parti Radical » en 1996... associé à l’UMP.
Revenu en 1997 apparenté UDF sous la bannière « Force Démocratique » dont il fut le porte-parole en 2001, il a servi tous les gouvernements de droite, de Raffarin à De Villepin, il rebondit avec l’élection de Sarkozy à la Présidentielle de 2007 en devenant le n° 2 des gouvernements Fillon 1 et 2.
C’est lui le responsable, en complicité avec les différents premiers ministres de droite, qui a cassé le Service Public et les emplois industriels en France !!!
* Privatisation de la Poste et des télécommunications au profit de ses nombreux amis actionnaires, avec pour conséquence la casse de milliers d’emplois.
* Casse de la Sécurité Sociale et des nombreuses suppressions de remboursements et de soins.
* Casse des Services Hospitaliers, de la disparition des petites unités de soins dans les villes moyennes ou petites, pour manque de rentabilité, de la fermeture de nombreuses maternités de proximités, dont celle de l’Escaut (ou sa Députée suppléante, Maire de Saint-Saulve, se faisait fort de sauver des emplois !).
* Suppression de milliers de postes d’enseignants et de centaines de fermetures de classes, y compris dans sa région et dans la ville qu’il représentait.
* Suppression des transports publics et de nombreuses lignes de chemin de fer secondaires, alimentées par des TER ou des trains « Corail » non rentables. Même certaines lignes TGV ont été supprimées (Maubeuge, Valenciennes, l’Eurostar Bruxelles/Londres où les arrêts de Lille et Frethun sont fortement remis en cause par les Anglais).
* Suppression du transport ferroviaire qui, depuis longtemps, est laissé à l’abandon par les gouvernements successifs de droite, au profit du transport sur route allant même à des propositions de plus de 40 tonnes par convoi. Aux Régions, Départements, Communes à régler la casse des routes et à payer les réparations !
* N’oublions pas non plus qu’il est le grand ami de Bernard Tapie son client au cabinet d’affaires qu’il dirige à Paris et dont ce dernier à bénéficier, suite au procès de l’affaire Adidas/Crédit-Lyonnais de près de 300 millions d’euros d’indemnités diverses réglées par l’Etat et donc par nos impôts.
* « Indemnités normales pour cette Classe de la France d’en haut » vus par les dirigeants de la droite au pouvoir au moment des faits. Alors qu’un ouvrier emprisonné pendant plusieurs années pour des faits qu’il n’a pas commis et reconnu innocent, aura droit à quelques broutilles en excuses plates comme l’indemnité qu’il recevra.
Il faut aussi se rappeler que, ministre de la « Cohésion sociale », c’est sous son ministère que les CRS du gouvernement Sarkozy ont été envoyés démolir les tentes mises en place sur les quais parisiens par l’association « Les Enfants de Don Quichotte ». Alors que le même Sarkozy avait dans ses promesses électorales dit : « Que pour (s)on quinquennat, plus personne ne dormira dans la rue » (...) L’association, cinq ans après ces promesses, en est toujours à chercher des abris, hiver comme été.
Alors, il tient à nous rappeler l’apport de l’usine Toyota automobile à Onnaing. Usine implantée par des fonds européens, mais aussi par les fonds du Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais et ceux du Conseil Départemental. Usine où les ouvriers Smicards sortent pour la plupart d’entre eux le plus souvent d’un travail à la chaîne totalement abasourdi. La chute malencontreuse d’une clef pour le montage leur étant même reprochée. Ils ne peuvent même pas lever le petit doigt pendant 8 heures de labeur.
Il nous parlera aussi du tram de Valenciennes (prévu par l’ancien président du Sitruv, maire de Aulnoy-lez-Valenciennes) dont le tracé dessiné et redessiné aux bons vouloirs de quelques notables valenciennois, qui ne voulaient pas être importunés par le passage d’un tram face à leur logement ou leur mairie.
Ils ont cassé, par ce fait, un nombre important de commerces et d’emplois, reconduisant leur expérience sur la ligne de Condé (Cf. les problèmes dans les traversées des communes intéressées par la ligne). Ils veulent maintenant imposer un passage en force dans la rue de Mons jusqu’à la place de la Poterne au détriment des commerces et de la circulation d’entrée vers le centre-ville, sans compter la disparition définitive du stationnement sur cette place.
Ils veulent en faire de même sur Saint-Saulve/Onnaing vers la Belgique. Il oublie ainsi la désertion des magasins restant en ville pour une implantation extérieure et le risque de fermeture programmée de Sevelnord et de ses sous-traitants. Combien d’autres industries dans notre partie sud du département ont fermé pendant leur "règne" ?
Pendant 8 années complètes, de Chirac à Sarkozy, JL Borloo a été le second personnage du gouvernement et a donc participé à l’élaboration de toutes ces suppressions du droit au travail, des postes d’enseignants et la fermeture des classes néfastes aux études de nos enfants, aux suppressions d’emplois publics ou privés, aux privatisations de toutes les parties les plus rentables des entreprises publiques et à la liquidation de plusieurs milliers d’emplois dans notre région.
Après avoir été évincé du poste de Premier ministre, poste qu’il convoitait lors du dernier remaniement ministériel de Sakozy, il a repris à Cécile Gallez maire de Saint-Saulve, le poste de « Sherpa » qu’elle a tenu pendant 8 années à l’Assemblée Nationale en tant que députée suppléante.
Celle-ci a voté sans faiblir toutes les propositions de restrictions d’acquis des luttes ouvrières et les différentes suppressions de postes que le gouvernement présentait.
Cécile Gallez, maire de Saint-Saulve fut alors jetée comme un kleenex qui a bien servi et retourna dans sa commune avec ses cartons.
Il dût abandonner après des démentis plutôt vague une proposition de poste de direction à 200 000 euros par mois dans une grande entreprise multinationale, place promise par ses amis du CAC 40 au lendemain de son retrait à la candidature Présidentielle. Le projet a capoté, suite à la divulgation prématurée de la « chose » par un journal qui n’a rien à voir avec ses médias de droite.
Le voilà aujourd’hui qu’il réapparaît à Valenciennes, comme le « sauveur » alors qu’il fut un parfait absent pendant plus de 10 ans dans le paysage et sa « Ville de Valenciennes ». A l’exception de quelques apparitions, pour la signature d’un bouquin ou ce 8 mai dernier pour parader avec ses « amis » dans les rues de la ville ou d’autres promenades dans les villages qu’il a ignorés, sauf pour l’extension du dépôt d’ordures SITA (Suez) de CURGIES ou l’agrandissement du dépôt de munitions (Titanobel) du Fort d’ETH, stockage de munitions passant de 14,5 tonnes à 64 tonnes et classé SEVESO.
Cela, alors qu’il était second personnage du gouvernement et ministre de l’Ecologie, le voilà qu’il revient !
Il revient tel « Zorro pour sauver le faible », cherchant vainement un suppléant pour les prochaines législatives (la jeunesse de droite ne voulant pas se mouiller). Il se retourne alors vers son « Sherpa » préféré (Cf. La Voix du Nord du 8 mai), Cécile Gallez, espérant une nouvelle majorité de droite pour reprendre de plus belle la démolition de l’économie qu’ils n’ont pu achever avec Sarkozy.
JL Borloo doit croire que les Valenciennois sont des naïfs nés, et qu’il peut encore par une pirouette nous faire avaler la couleuvre malgré la présence de Cécile Gallez... en fin de carrière.