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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

L’UMP fait enfin disparaître la pauvreté (L'Humanité Dimanche)

25 Octobre 2011, 11:00am

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Glaneurs_ouestfrance.jpg

 

Pas de commentaire, le texte est assez parlant...

Bonne lecture !

 

 

L’UMP fait enfin disparaître la pauvreté

(Extrait de l’Humanité Dimanche du 20 au 26 octobre 2011)

A Marseille, un arrêté anti-mendicité ; à Nogent-sur-Marne, un arrêté anti-glanage. Du nord au sud, la droite utilise les mêmes armes contre la pauvreté : la stigmatisation et la matraque. La misère n’est décidément pas moins pénible sous le soleil de Marseille (Bouches du Rhône) que sous les brumes de Nogent-sur-Marne (Val de Marne). Elle y est désormais partout réprimée avec la même vigueur. Pour ramener la « tranquillité publique », du Vieux-Port à la gare Saint-Charles, Jean-Claude Gaudin (UMP) a fait adopter, à l’instar de Nice, Montpellier, Sète, Prades, Colmar ou Chartres, un arrêté anti-mendicité punissant de 38 euros d’amende toute « forme de sollicitation ou d’appel à la quête ».

A Nogent-sur-Marne, quiconque « fouille dans les poubelles, crache, urine ou souille la voie publique » encours désormais la même contravention, et le commissariat en cas de récidive. Déjà coutumier des arrêtés anti-mendicité, le maire UMP Jacques Jean-Paul Martin, président de Paris Métropole a donc décidé de préserver son centre-ville des « glaneurs », des pauvres, de tout ce qui fait tache. Avant lui, le maire UMP de ma Madeleine, dans le Nord, avait pris le même type d’arrêté, avec une attention particulière pour les ROMS, qui pouvaient lire l’interdiction en bulgare et en roumains !

Alors que la mendicité n’est plus un délit dans le Code pénal depuis 1990, des municipalités s’évertuent, au nom de la sécurité et de la salubrité publique, à traiter ces problèmes « dramatiques », d’ordre « sanitaire, d’esthétique urbaine », qui font que « l’on trouve de tout sur les trottoirs », comme s’en indigne Jacques Jean-Paul Martin !

Quant aux 8,2 millions de pauvres en France, et parmi eux « ceux qui sont obligés d’en arriver là », l’édile les invite à s’adresser plutôt au centre communal d’action sociale ou aux associations. On en vient même à se demander, comme Patrick Balkany, député et maire de Levallois-Perret en 2006, si ces pauvres existent vraiment et s’il ne d’agit pas « simplement de gens qui gagnent moins que les autres et qui, du coup, paient leur logements moins cher » ! Dans le doute, la ligue des droits de l’homme (LDH) de Nogent va déposer un recours en annulation de l’arrêté anti-pauvres, accompagné d’un référé pour mettre en urgence un terme à cette politique d’un autre temps.

« Je veux que d’ici 2 ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir ». La promesse de Sarkozy, faite en 2007, pourrait finalement être tenue si les maires UMP continuent à chasser les pauvres de leurs villes.

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