"MA COMMUNE EST UTILE"
C’EST LE SLOGAN qui figure sur le badge créé par l’Association des Maires de Ruraux porté par de nombreux élus locaux présents aux manifestations organisées par l’Association des Maires de France samedi 19 septembre.
Le motif de ce courroux était bien évidemment la baisse des dotations que l’Etat verse chaque année aux 36 000 Communes. C’est sa part des recettes dans le budget des Communes, financées en fait par les impôts de tous, à l’exception notable bien sûr des évadés fiscaux !
Ce sont ainsi 11 milliards d’euros qui sont retirés aux Communes pour trois années à compter de 2015 au nom de la « contribution des collectivités au redressement des comptes publics »
Les conséquences sont immédiates, concrètes et véritables par tous :
La hausse de la fiscalité, services rendus payants, diminution des subventions, suppressions des repas et évènements festifs… et ce ne serait qu’un début si cette politique allait jusqu’au bout.
Nous sommes nombreux à nous opposer à cette logique, depuis plusieurs années, ainsi qu’aux transferts de charges constants de l’Etat vers les Communes ; mise en place des activités périscolaires, accessibilité des bâtiments publics (ce dont personnes ne conteste le bien-fondé)
Instruction des permis de construire payante désormais, alors que dans le même temps des dotations et subventions fondent comme neige au soleil !
Les élus se retrouvent ainsi confrontés aux difficultés réelles pour répondre aux besoins de leurs populations.
Alors ces élus dispendieux seraient-ils d’affreux égoïstes dans ces temps où l’argent public (j’ai bien dit public) se ferait rare ? Il ne faut pas cesser de rappeler ce qui n’est jamais assez dit aux citoyens de cette république, les budgets des collectivités doivent être de par la loi votés à l’équilibre, quand l’Etat s’autorise cette année un déficit de 80 milliards d’euros.
Evidemment il y a la dette, la dette, la dette…
La part des collectivités représente entre 8 à 10 % du total (2 000 milliards d’euros) de la dette du pays et ceci est vrai depuis 30 ans.
Enfin les collectivités représentent encore malgré ces vicissitudes budgétaires plus de 70% de l’investissement public en France et elles créent de l’actif dans les territoires.
Désolé pour ces données un peu rébarbatives et techniques. Mais traduites dans la vie de tous les jours, ces économies dégradent la vie des gens. On s’interroge sur la persistance de ces choix aux-delà des alternatives.
Vivement une alternative réellement à gauche, avec une 6ème République pour les travailleurs!