la Laïcité

Ecole pour tous.

de Benjamin Kônig et Diégo Chauvet (H.D)

Pilier révolutionnaire

Certes, la laïcité ne fait pas partie de la devise républicaine. Pourtant, elle est un des fondements, alors que la France célébrait en 2015 le 110^ème  anniversaire de la loi qui l’a instauré : « la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat »

Un anniversaire qui résonne de façon particulière, tant cette notion souvent mal connue, voire instrumentalisée – est au cœur de nombreux débats qui traversent notre société.

 Indissociable de la République, la laïcité est convoquée par M. Le pen pour justifier sa haine arabe ou musulmane, comme lorsqu’elle évoque les prières de rue comparables à « l’Occupation », quand bien même il ne s’agit que de problèmes de locaux.

Il n’y a d’ailleurs pas besoin d’aller à l’extrême droite pour trouver une conception dévoyée de la laïcité :  Nicolas Sarkosy et nombre d’élus Lr, mais également de nombreux socialistes, ne manque pas une occasion d’instrumentaliser le concept, par exemple en interdisant les menus sans porc dans les cantines scolaires.

Or, les principes de la laïcité ne sont pas le combat de l’Etat contre les religions et les croyances mais « la liberté de conscience »et « d’égalité es droits »

Ils figurent u préambule de la loi de 1905.

Si la République ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte (et donc aucun édifice cultuel), elle ne les combat pas

Selon Pierre Dharréville, secrétaire PCF des Bouches-du-Rhône et auteur de « la laïcité n’est pas ce que vous croyez » (les Editions de l’atelier, 2013), c’est un des enjeux majeurs pour les républicains, à commencer par les communistes : « réinvestir ce débat parce que la laïcité porte fondamentalement une dimension révolutionnaire et émancipatrice »

Comme le proclamait Jean Jaurès en 1904 ! « Laïcité et démocratie sont synonymes. »