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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

ce qu'il faut savoir sur la loi El Khomri..

4 Mars 2016, 12:15pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Une loi pour les patrons dénoncée par le conseiller de M. El KhomriUne loi pour les patrons dénoncée par le conseiller de M. El Khomri

Une loi pour les patrons dénoncée par le conseiller de M. El Khomri

Guillaume Novello

 

 

Le conseiller de l’ombre est sorti à la lumière. Et ce n’est pas une bonne nouvelle pour le gouvernement tant Pierre Jacquemain, ancien conseiller stratégie de Myriam El Khomri, a sorti l’artillerie lourde. 

 

Dans une tribune au Monde, il revient sur les raisons qui l’ont poussé à quitter son poste à la mi-février. En cause : la réforme du droit du travail qui devait incarner ses espérances avant de cristalliser ses déceptions.

 

A lire aussi:

 

Le report de la réforme El Khomri, pause tactique ou prémices d'abandon?

 

« Ce devait être une réforme de progrès, écrit-il. Ce sera au mieux une réforme de compromis – voire de compromission. Au pire, cela restera comme une trahison historique – et destructrice – d’une gauche en mal de repères. » 

 

Rejoignant les critiques de gauche, l’ancien conseiller affirme que « cette réforme nous entraîne collectivement dans le mur », qu’il s’agit d’« un texte droitier, d'une réforme libérale qui déshonore la gauche » et que ce « texte est un non-sens économique. Une aberration politique. »

« L’autoritarisme matignonnesque »

Par une série de questions, il s’attaque à l’argumentaire économique du gouvernement. « Qui peut croire par exemple que favoriser les licenciements va permettre de lutter contre le chômage ? Qui pense sérieusement que la dématérialisation des fiches de paye est une révolution sociale ? » s’interroge-t-il.

 

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Les points sur lesquels le gouvernemnet pourrait lâcher du lest

 

Relativement clément envers sa ministre de tutelle – « c’est une militante qui n’a pas peur de tenir tête au président de la République » –, Pierre Jacquemain s’attaque à « l’autoritarisme matignonnesque » et à « l’invasion de la technostructure ». 

Dans une interview à l'Humanité publié lundi, 

Il révélait d’ailleurs : « En réalité, la politique du ministère du Travail se décide ailleurs, à MATIGNON. 

C’est le Premier ministre qui donne le ton. » Avant d'ajouter: 

« J’ai peu à peu compris que nous perdions la bataille. »

D’où ce départ, « pour construire l’alternative à gauche »

 

Pierre Jacquemain  est ancien conseiller stratégie de la ministre du travail Myriam El Khomri et son ancien conseiller au secrétariat d’Etat à la politique de la ville (2014/2015).

Il devait notamment se charger de la réforme du code du travail.

 

Cependant, face à ce qu’il a considéré comme une trop forte ingérence de Matignon dans la conduite de projet de loi, il s’est opposé aux orientations du premier ministre et de Myriam El Khomri pour finalement quitter sa fonction lundi 29 février.

 

Encore un point de plus pour que la CFDT signe comme à son habitude les lois antisociales des gouvernements (de droite ou "dits" de gauche)!

Encore un point de plus pour que la CFDT signe comme à son habitude les lois antisociales des gouvernements (de droite ou "dits" de gauche)!

Tous les ex-dirigeants de la CFDT, à l’exception d’Eugène Descamps, qui fut secrétaire général de la CFDT jusqu’en 1971, se sont retrouvés à la tête d’entreprises privées ou ont été nommés à des postes de hautes responsabilités dans des organismes publics.

Le premier; Edmond Maire qui fut secrétaire général de la CFDT de 1971 à 1988, a été nommé président de Villages Vacances Familles, (VVF) puis président de la société d’investissement solidaire France Active (association d’insertion et d’aide à la création d’entreprise).

Edmond Maire a été remplacé, de 1988 jusqu’en 1992, par Jean Kaspar. Nommé de 1993 à 1996, ce dernier est "intronisé" ensuite conseiller social à l'ambassade de France à Washington; il est, depuis 10 ans, consultant en stratégies sociales et gérant de « J.K consultant » à Paris

Vice-président de l'Observatoire social international, lié à Entreprise et Personnel, un club RH (ressources humaines) regroupant plusieurs grandes entreprises françaises.

Il est aussi intervenant expert pour Entreprise & Personnel, APM (Association Progrès du Management) et GERME (Groupes d'Entraînement et de Réflexion au Management des Entreprises)

Conseiller de la Fondation pour l’innovation politique. La "Fondapol" est un cercle de réflexion libéral, fondé par l’UMP, dirigé par Dominique Reynié (un des habitués de l’émission de la 5 « C dans l’air »).

Jean Kaspar a aussi été membre de la Commission Attali mise en place par Nicolas Sarkozy. Le 19 mars 2012, il a été nommé président de la Commission du Grand Dialogue de La Poste par Jean-Paul Bailly, le P D-G.

 

Remplacé par Nicole Notat, celle-ci fut secrétaire générale de la CFDT de 1992 à 2002.

En 2002, celle-ci est nommée à la tête de Vigeo. (agence de notation chargé de vérifier la responsabiliré sociale des entreprises)

Parmi les actionnaires on y trouve toutes les grandes banques françaises, de grandes sociétés, des fonds de pension.

Depuis le 1er janvier 2011, elle préside le célèbre club Le Siècle, dont font partie tous les dirigeants des grandes sociétés françaises. Membre du groupe de réflexion sur l’avenir de l’Europe, elle est nommée par le Conseil européen.

Membre du conseil d’administratin de la Coface (Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur) et du conseil de surveillance du Monde SA. Bref, tout va bien pour elle. Ceci n'est pas qu'un petit résumé de ses fonctions.

 

Quant au petit dernier, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT jusqu’en décembre 2012, ça commence bien pour lui.

Le 3 janvier 2013, il a été nommé inspecteur général des Affaires sociales, il percevra la modique somme de 7 257.55 euros net par mois. Il est également président du think-tank social-libéral Terra Nova. N’en doutons pas, ce n’est qu’un début. Le jeune homme ira bien plus haut et plus loin. Comme ses prédécesseurs, il a bien préparé le terrain, du temps où il était secrétaire général de la CFDT.

Il est sans aucun doute que son successeur, Laurent Berger, a bien retenu la leçon, il l'a même bien vite apprise et ne sera pas le dernier , "après quelques courbettes théatrales"

pour signer prochainement la loi Valls/Macron/gatatz/El Khomri.

En l’espace d’un mois, il a trouvé le moyen d’accepter de signer un accord scélérat dans le dos des salariés, alors qu’il sait parfaitement que son organisation, même avec l’apport de la CFTC et de la CGC, ne représentent que 38,70 % des voix des salariés, alors que les deux syndicats non signataires, la CGT et FO, pèsent 49,79 %. Et que si on y ajoute les voix des syndicats Sud-Solidaires et FSU, non conviés à la négociation, mais résolument contre l’accord, nous arrivons à 55,67 % des voix des salariés contre.

A la CFDT, on appelle ça, respecter la démocratie. Mais ils pensent à l'avenir de leurs dirigeants.

 

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