L'agriculture au nom d'une Europe empoisonneuse tant pour le consommateur que pour l'agriculteur!

A nous consommateurs de savoir faire la différence!

Salon de l’agriculture :

Déclaration de l’Association Nationale des

Elus Communistes et Républicains.

Pour une agriculture qui sert le peuple et le pays, pas la finance !

Le salon de l’agriculture se tient dans un contexte inquiétant, voire dramatique, pour de nombreux exploitants agricoles. Le travail paysan qui apporte tant à notre pays, à la vie de nos campagnes et au développement de nos territoires est chaque jour davantage saccagé par des choix politiques et économiques qui obéissent plus à l’appétit financier des grands groupes agro-industriels qu’à la satisfaction de l’intérêt général.

Désertification des campagnes, nombreux suicides d’agriculteurs, travail à perte, lasagnes à la viande de cheval… de drames en scandales l’agriculture française paie un lourd tribut à son inscription par les dirigeants européens dans les négociations de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et la capitulation annoncée devant les exigences américaines de l’accord de libre-échange TAFTA.

Les dérégulations européennes et mondiales génèrent une surproduction et une spéculation qui font chuter les prix de base.

Pour survivre, les agriculteurs sont donc contraints de produire encore plus, ce qui aggrave d’autant l’absence de débouchés et fait encore davantage baisser les cours.

Les centrales d’achat et de distribution se gavent sans la moindre considération pour le monde paysan.

On marche sur la tête !

L’agriculture intensive surexploitant les paysans et nocive écologiquement a fait son temps.

De plus en plus, monte la légitime exigence des paysans et des consommateurs de produire et d’accéder à des produits de qualité et de proximité, issus de cultures préservant les ressources naturelles.

Il est grand temps de porter attention à l’étroite relation qui existe entre qualité de l’alimentation, conditions de la production agricole, santé humaine et animale, et préservation de l’environnement.

L’ANECR, qui compte de nombreux élus ruraux, sait combien le travail paysan est important pour une très grande partie du territoire national et pour toute la population française.

Création d’emplois, aménagement du territoire, défis écologiques, tourisme, approvisionnement durable en produits agricoles et alimentaires à des prix socialement acceptables, conditions de vie et de travail des agriculteurs et agricultrices… sont autant d’enjeux auxquels une société de progrès se doit de répondre.

C’est possible !

Mais cela ne peut se faire qu’à la condition de sortir des perpétuels « plan d’urgence » qui ne font qu’occulter l’indispensable besoin d’une rétribution du travail paysan par des prix couvrant les coûts de production et une juste rémunération du travail ; de sortir également des politiques d’austérité et de démembrement des territoires et de la République qui éloignent les politiques publiques de la réalité du terrain.

Un foisonnement d’expériences, d’idées et d’actions concrètes, constitutives d’une alternative, existent d’ores et déjà sur nos territoires.

Les élus de l’ANECR, tant en zones rurales qu’urbaines, mettront tout en œuvre pour impulser, faciliter et développer une agriculture de progrès, respectueuse des Hommes et de la nature, pour la beauté de notre pays et le bien-être de tous et toutes.