Les casseurs ne sont jamais les manifestants pacifiques!
« Y’a aucune raison que ce type d’événement ne soit pas puni. Ça rappelle l’histoire proche de la France la plus nauséabonde »,
Lyon, 21 octobre 2010
Le 21 octobre, le site Arrêt sur images public le témoignage du passant apparaissant sur les images.
Selon cet homme, les casseurs seraient en réalité des « policiers qui avaient des consignes pour laisser faire des dégâts matériels, mais surtout pas de blessés » .
Sa fille, qui l'accompagnait, livre sa version dans un commentaire posté sur Rue89, et affirme que les policiers « cherchaient la bagarre pour décrédibiliser une manifestation ».
La préfecture de police de Paris a démenti toute implication de forces de l'ordre dans ces violences. Dans le même temps, des scènes similaires ont été tournées à Lyon, durant d'autres manifestations.
Rapidement, l'opposition politique s'est emparée du sujet polémique, et avant Bernard Thibault, c'est Jean-Luc Mélenchon, le leader du Parti de Gauche, qui le 24 octobre s’interrogeait sur «cette présence dans les cortèges de manifestants de personnes infiltrées qui jettent des pierres, brisent des vitrines et ensuite sortent des brassards de police».
Place Beauvau, on a nié en bloc et, le 27 octobre, le syndicat de police Synergie, réputé proche du pouvoir, a même affirmé que l'homme qui donne un coup de pied sur la vidéo de Reuters a été «identifié». « C'est un militant d'extrême gauche extrêmement violent et extrêmement connu », a déclaré Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat, sans plus de détails.
Le haut fonctionnaire a ainsi confirmé les accusations de Bernard Thibault lorsque celui-ci affirme qu'« on a vu des policiers avec des badges CGT repérés par les nôtres, qui se réfugient dans un hall d'immeuble et finissent par se faire exfiltrer par des CRS ».
Au pied du mur, Jacques Girault a vendu la mèche, contraint de demander une enquête DGPN ( Direction générale de la police nationale ) pour « savoir si c'était conforme à la déontologie ou pas ». Avant d'ajouter aussitôt que « c'est la tradition que des policiers soient infiltrés dans la population.
Ils le font couramment».
Rien de neuf sous le soleil, et c'est bien là le nœud du problème.